Mt 5, 17-35Temps Ordinaire
6ème semaineDimanche 13 février 2011 Année ALes
lectures de ce sixième dimanche du temps ordinaire nous offrent la
liberté. Oui, elles offrent à l’homme de choisir entre la sagesse ou
l’impiété (première et seconde lectures), de choisir entre l’eau
baptismale qui confère la vie ou le feu du péché qui confère la géhenne
et la mort. Cette question fondamentale de choix entre le bien et le
mal apparaît dès l’origine de l’humanité (Gn 3). Dans le livre de la
Genèse, Dieu offre à l’homme de choisir entre l’arbre de vie et l’arbre
de la connaissance (Gn 2, 9).
Ben Sirac commence en disant : “
Si tu le veux, tu peux observer les commandements … ”. Il prend
l’exemple de l’eau et du feu, il nous invite à la réflexion, à
discerner et à accomplir notre choix à la lumière de l’Esprit Saint.
Qu’est-ce que l’authentique liberté ? C’est pouvoir choisir et
discerner en toute connaissance de cause la véritable Vie que le
Seigneur souhaite nous donner en toute simplicité et humilité. C’est
ainsi que Jésus a agit en s’offrant sur la croix pour nous enseigner et
nous révéler la rupture avec le péché. C’était son objectif accomplit
par la volonté du Père “ … sagesse tenue cachée, prévue par lui dès
avant les siècles, pour nous donner la gloire [ … ] Et c’est à nous que
Dieu, par l’Esprit, a révélé cette sagesse. ” (1 Co 2, 7.10).
Tout
au long des Évangiles, Jésus semble vouloir abolir la Loi de Moïse. En
réalité, par ces paroles il nous incite à accomplir une action juste et
sage allant au-delà des simples limites juridiques d’une liste de
commandements. “ Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les
Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. ” (Mt 5, 17).
Tout être humain qui non seulement est capable d’observer et
d’enseigner les commandements, mais qui sera également capables de les
surpasser, celui-là sera grand dans le Royaume de Dieu (Mt 5, 19).
Pour
Jésus, la justice humaine malgré toute sa valeur est insuffisante à
l’image des scribes et des pharisiens (Mt 5, 20). Le cinquième
commandement dit : “ Tu ne tueras pas. ” (Ex 20, 13). Mais que cela
vaut-il dans notre cœur si nous nous mettons en colère ou
insultons nos frères ? Dans une telle situation, quelle est alors
l’utilité d’apporter une offrande sur l’autel du Seigneur ?
La
réconciliation avec nos frères est le passage inévitable avant de
s’offrir à Dieu (“ … tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au
dernier sou. ” Mt 5, 26). Ce qui compte aux yeux du Seigneur, c’est la
qualité et non la quantité. Voilà le secret du surpassement dont j’ai
parlé un peu plus haut.
Pour obtenir la confiance tant du point
de vue terrestre que spiriuel, Jésus nous enseigne une fois de plus un
choix entre “ oui ” et “ non ”. Lorsque nous disons oui cela doit être
un “ oui ” franc et sincère, de même si nous choisissons de dire non.
Puissions-nous
discerner dans les Paroles déconcertantes de Jésus un appel à nous
engager résolument sur le chemin de la vraie liberté, celle de l’amour,
de la charité et puissions-nous accueillir la force de l’Esprit Saint
pour arracher et jeter loin de nous ce qui menace notre participation à
la vie éternelle, notre héritage.
David-Marie GESTALDER, catéchumène.
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