Mt 3, 1-12
Avent
2ème semaineDimanche 5 décembre 2010 Année AQuoi
de plus grandiose et de plus beau que ces majestueuses paroles du
prophète Isaïe. Ces paroles annonciatrices de la paix du Messie sont en
réalité le reflet de la justice de Dieu. Dès le début de la lecture
jaillissent les sept merveilleux dons de l’Esprit Saint (Is 11, 2-3).
Isaïe préfigure ensuite la paix qui sera dispensée par le Messie Roi de
l’univers, Jésus Christ. Il s’agit d’une paix authentique et profonde
une œuvre du Seigneur qui transforme la nature et agit
dans le cœur des êtres humains : “ Le loup habitera avec l’agneau, [ … ] ” (Is 11, 6-8).
Cette
paix rassemblera juifs et païens, et plus largement tous les hommes de
toutes langues, peuples et nations, dans la louange d’un même Dieu et
Père de notre Seigneur Jésus Christ : “ Ainsi, d’un même cœur, d’une
même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus
Christ. ” (Rm 15, 6). C’est ainsi que frère Élie, membre de la Famille
de saint Joseph une communauté catholique du diocèse de l’Hérault,
décrit cette paix prophétisée par Isaïe.
L’Évangile de ce
dimanche marque l’entrée en scène de Jésus accompagné de Jean-Baptiste.
Jean le Baptiste vient nous annoncer le Messie en tant que juge de la
Terre.
Je souhaite citer de nouveau les paroles de frère Élie
qui reflètent en grande partie ma pensée et mon analyse de l’extrait de
l’Évangile : “ Le jour de notre baptême, nous sommes devenus temples de
l’Esprit Saint et nous avons été brûlés du feu de ce même Esprit en vue
de la mission. L’image du feu est une de celles que préfère la sainte
Bible pour nous parler de la présence mystérieuse de l’Esprit de Dieu.
Certes, elle a de quoi inquiéter car le feu consume, détruit. Mais les
espaces ravagés par le feu ne se révèlent-ils pas ensuite fertiles en
raison de l’enrichissement des terres par les résidus calcinés ? Nous
pouvons ainsi établir un parallèle avec les effets du baptême où la
flamme de l’amour de Dieu a commencé à consumer en nous le vieil homme
pour que sur ses débris, l’homme nouveau puisse grandir et porter du
fruit (Mt 3, 8-10). Le vieil homme, c’est tout ce qui en nous,
n’appartient pas au Christ. C’est ce paradoxe d’un feu purificateur
allié à une nouvelle fécondité qui est suggéré lorsque Jean-Baptiste
associe l’eau baptismale à une flamme, source d’une moisson abondante :
‹ Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion.
Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis
pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit
Saint et dans le feu ; Il tient la pelle à vanner dans sa main, Il va
nettoyer son aire à battre le blé, et Il amassera le grain dans son
grenier. Quant à la paille, Il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint
pas. › (Mt 3, 11-12) ” (frère Élie).
Laissons Dieu nous purifier
le cœur par le feu de son amour afin que nous atteignons la béatitude
suprême. C’est notre attitude intérieure à l’égard de cette grâce et de
ce feu purificateur du Seigneur qui va permettre de faire germer dans
notre for intérieur la graine du Royaume des cieux. Jean-Baptiste
appuie cet argument en disant : “ Convertissez-vous, car le Royaume des
cieux est tout proche. ” (Mt 3, 2).
Saissons tous les instants
de réflexion, d’interiorisation et d’embrasement par le feu de l’Esprit
Saint qui s’offrent à nous tout au long de ce temps de l’avent afin que
nous soyons des témoins vivants du Christ et de son prochain avènement
à Noël.
David-Marie GESTALDER, catéchumène.
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