Mt 17, 1-9Temps du Carême
2ème semaineDimanche 20 mars 2011 Année ADans
l’Évangile de ce jour Jésus, comme le dit l’apôtre saint Paul à
Timothée (deuxième lecture, 2 Tm 1, 8b-10), s’est manifesté au mont
Thabor “ … en détruisant la mort, et en faisant resplendir la Vie et
l’immortalité par l’annonce de l’Évangile. ” (2 Tm 1, 10). Il apparaît
transfiguré c’est-à-dire dans sa véritable nature divine. “ Son visage
devint brillant comme le soleil … ” nous dit saint Matthieu (Mt 17, 2)
: la lumière par opposition à l’obscurité est le signe visible pour nos
yeux humains de la transcendance s’opposant à l’épaisseur et à la
pesanteur de l’immanence terrestre. Là également saint Paul dit à son
compagnon Timothée “ Cette grâce de Jésus Christ est devenue visible à
nos yeux … ” (2 Tm 1, 9b-10).
La lumière est porteuse de
plénitude, elle est ce que nous concevons de plus élevé, elle ravit nos
cœurs et élève nos âmes. Les oiseaux eux-mêmes ne chantent-ils pas pour
célébrer l’apparition de l’aurore ? Si Jésus s’est fait homme par amour
pour nous, sa véritable nature est divine et c’est bien ce que nous
rappelle l’Évangile de ce dimanche.
Dieu est au-delà du temps
puisqu’il est éternel par nature et c’est pourquoi Jésus se trouve
entouré par Moïse et Élie. Ces deux personnages constituent les figures
majeures de la première Alliance : Moïse est le représentant de la Loi,
Élie est le représentant des prophéties. La dimension institutionnelle
de Moïse et la dimension charismatique d’Élie s’unissent dans la Parole
salvatrice de l’incarnation de Dieu qui s’est fait chair.
Un tel
prodige est inhabituel pour les apôtres et davantage pour nous qui
sommes confinés à notre corps mortel. Cependant Jésus veut nous faire
pressentir dès ici-bas la gloire du Royaume des cieux. Cette scène de
la transfiguration est un signe avant-coureur de la résurrection et de
la vie éternelle promise aux hommes. Mais ce signe dont Jésus a accordé
le privilège à Pierre, Jacques et Jean ne doit pas être divulgué, il
doit demeurer secret jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité
d’entre les morts nous dit Jésus (Mt 17, 9).
Réfléchissons sur
ces paroles, comprenons l’enseignement que Jésus veut nous transmettre
: ne révélons pas trop vite les grâces privilégiées que Dieu nous
accorde. Sachons les cultiver avec patience et ferveur au fond de notre
cœur jusqu’à ce qu’ils fructifient le moment venu (cf. Mt 6, 6).
David-Marie GESTALDER, catéchumène.
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