Commentaire d'évangile

Évangile selon St Marc

Mc 7, 24-30

Temps Ordinaire   
Jeudi 13 février 2014
Année A  
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         «  Or cette femme était païenne »
        Comment Jésus qui est venu pour exhorter le peuple juif à reconnaitre l’Amour de Dieu, comment Jésus se retrouve t il encore à discuter avec une non juive ?
        Et en plus dans cet épisode une femme qui a une grande foi pour oser parler au Rabbi, elle qui n’est pas juive et pour lui demander un miracle rien de moins !
        Cela ne nous rappelle t il pas cette phrase « Je vous le dis, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (St Luc 7, 1-10) Quand Jésus avait guéri le serviteur d’un centurion romain.
        Pourtant parmi son peuple, Jésus sait bien que la foi est grande. Evidemment ce n’est pas toujours chez ceux qui en parlent le plus, les pharisiens ou les scribes. Mais les amis du paralysé (St Marc 2, 1-12) montreront une grande foi en allant jusqu’à découvrir le toit de la maison pour amener le paralysé devant Jésus.
        Quelle est la bonne nouvelle de ce passage d’Evangile ? Que Jésus ne fait pas de différence entre les hommes ? C’est vrai. Qu’il n’y a pas besoin d’être savant dans les choses de Dieu pour être sauvé ? C’est vrai. Mais surtout qu’il faut s’adresser à lui.
        Quel a été le raisonnement de cette syro-phénicienne ? Elle avait surement rencontré de nombreux médecins ou guérisseurs qui n’avaient pas réussi à guérir sa petite fille. Alors elle se jette à ses pieds : elle lui remet tout. Elle sait qu’elle est considérée comme païenne. Mais pour sa fille elle ferait tout. Elle donne toute sa confiance à Jésus et alors commence un dialogue étonnant : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. »
        Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit : « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. » Cette femme est très libre pour s’adresser à Jésus mais son motif est tellement pur qu’elle trouve une réponse à la question de Jésus qui surprend Jésus lui-même.
        Est-ce que dans notre prière nous exprimons cette même liberté et simplicité ? Exprimons nous simplement nos joies, nos peines nos détresses ou nos grands bonheurs à Jésus ? Nous sommes parfois intimidés, sans savoir quels mots employer.
        « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Jésus leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père » (Luc 11, 2-4) Abba, Papa.

        Et même si nous ne sommes pas familiers de l’Eglise de ses sacrements, de ses rites. Dieu est notre Père à tous.
        Il nous aime chacun et il ne nous donnera pas que les miettes mais tout ce dont nous avons besoin.
        Jetons nous à ses pieds en disant Papa.

        Alors en route et bonne journée à chacun !





        Philippe ARRIVÉ, diacre permanent
        Commentaire diffusé sur Fidélité, radio chrétienne de Nantes


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