Commentaire d'évangile

Évangile selon St Luc

Lc 5, 12-16

Temps de Noël   
Vendredi 07 Janvier 2011 
Année A


« Jésus était dans une ville […] De grandes foules accouraient pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait. »
Pardonnez moi de faire un tel raccourci sur cette page d’Evangile, mais à bien y regarder, c’est étonnant de voir Jésus partir sans qu’il soit fait mention des malades qu’il aurait pu guérir. Pourquoi ?
A plusieurs reprise dans les récits des évangélistes Jésus guérit des malades nombreux ou fait toute sorte de miracles et les évangélistes précisent «  et les foules voulaient s’emparer de Lui pour le faire roi » Alors Jésus s’enfuit, seul.
Car il n’est pas là pour guérir seulement. Ce n’est pas un super médecin des corps. Il est d’abord venu pour nous remettre sur le chemin vers Dieu. Et la guérison du lépreux que nous venons d’entendre en est la preuve : regardons à nouveau ce dialogue :
« Un homme couvert de lèpre voyant Jésus […] lui demanda : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre…»
Ce lépreux, cet homme qu’une maladie avait défiguré, il avait perdu sa ressemblance avec l’homme voulu par Dieu ; Il appelle Jésus SEIGNEUR et lui témoigne de sa Foi. Jésus le guérit MAIS Il ne veut pas  en rester à la guérison : « Va plutôt te montrer au prêtre…» C'est-à-dire va faire reconnaître par ces hommes que Dieu est à l’origine de ta guérison miraculeuse.
Et alors pourquoi ne pas en faire autant avec tous ceux qui auraient bien voulu être guéris ?
Jésus s’éloigne pour prier, pour prier Dieu. Mais pour qui ?
Bien sûr pour toutes ces foules sans bergers. Mais aussi pour chacun de nous. De toutes les époques, de tous les pays. Car nous sommes tous un peu lépreux, défigurés, abîmés. Notre visage n’est pas toujours celui que Dieu voudrait voir et sa joie de Père c’est de nous attendre pour nous guérir, pour soigner toutes nos blessures.
N’ayons pas peur de parler à Jésus : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
N’ayons pas peur de venir voir un prêtre qui nous pardonnera au nom de Dieu dans le sacrement de la réconciliation.
N’ayons pas peur de demander le sacrement des malades pour les blessures du corps et aussi de l’esprit.
N’ayons pas peur de demander la Confirmation, quel que soit notre âge, pour recevoir l’Esprit Saint. Esprit que l’on chante ainsi au jour de la Pentecôte : « Lave ce qui est souillé, […] guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, […], redresse ce qui est dévié. »
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »

Allons ! Et bonne journée à chacun.

Philippe ARRIVÉ, diacre permanent.

Commentaire radiophonique enregistré pour Fidélité, Nantes.

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