Lc 2, 22-40
Noël
semaine 1Dimanche 31 décembre 2017 ; SAINTE FAMILLEAnnée B
Joseph et Marie ont donc amené Jésus jusqu’au Temple de Jérusalem,
obéissant ainsi à la loi donnée par Moïse. Et là, comme par hasard, se
trouvait Syméon, cet « homme juste et religieux ». Par hasard ?
Certainement pas ! L’évangéliste nous dit que « l’Esprit Saint était
sur lui ». C’est donc l’Esprit Saint qui a guidé ce vieil homme au
temple ce jour-là, pour accomplir sa promesse : « tu ne mourras pas
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur ». Car l’Esprit Saint
tient toujours ses promesses ! Soyons-en certains, car c’est le coeur
de notre foi. Encore faut-il avoir entendu sa promesse ; encore faut-il
avoir discerné que la promesse entendue provient bien de l’Esprit Saint
!
Quoiqu’il en soit, en voyant Jésus, ce tout petit
bébé, nouveau-né fragile et vulnérable que ses parents viennent de
mettre dans ses bras, Syméon reconnaît le Messie tant attendu par le
peuple de l’Alliance : le Christ, celui qui vient pour nous sauver,
tous. « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples
».
Alors Joseph et Marie sont très étonnés de cette
parole de Syméon. Ils se disent peut-être que ce vieil homme est un peu
fou, qu’il n’a pas toute sa raison… Mais voilà qu’une femme présente au
temple, Anne, prophétise elle aussi, confirmant les paroles de Syméon.
Elle « parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de
Jérusalem ».
Le message est donc bien clair : ce petit enfant sera celui que le monde attend, le Sauveur.
Mettons-nous un instant à la place de Joseph et de
Marie. Comment réagir à ces paroles ? L’étonnement, d’abord, bien sûr.
Mais aussi, l’incrédulité sans doute ! Ce n’est pas possible ! Cet
enfant, notre enfant, ce tout-petit, comment pourra-t-il devenir ce
Sauveur de l’humanité ? Et pourquoi nous ? Comment aurions-nous mérité
cet honneur, cette grâce, de donner la vie à un plus grand que nous ?
Ces paroles, c’est peut-être celles que nous dirions. Ces paroles
ressemblent peut-être à celles que beaucoup de parents ont dites, en
apprenant que leur fils souhaite devenir prêtre, ou moine, ou leur
fille religieuse… Ce sont les paroles de l’humilité, peut-être, mais en
tout cas pas celles de la foi. Car, en fait, comment ont réagi Joseph
et Marie ? St Luc nous dit qu’ils ont d’abord achevé tout ce que
prescrivait la loi du Seigneur, et ils sont retournés chez eux, à
Nazareth, pour élever leur enfant. Comme si de rien n’était. Dans la
simplicité, l’humilité. La foi qui les anime leur permet d’agir dans
l’obéissance tranquille, dans la confiance, et de laisser ainsi
l’Esprit Saint agir à travers eux, pour réaliser sa Promesse.
L’Esprit saint tient toujours ses promesses. Il les
réalise pour nous, mais il ne peut pas les réaliser sans nous. Alors,
comme Joseph et Marie, laissons l’Esprit Saint faire son oeuvre à
travers nous, et nous verrons à notre tour, de nos yeux, comme Syméon,
se réaliser sa promesse.
Daniel BICHET, diacre permanent
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