Lc 18, 9-14Temps Ordinaire
30ème semaine, Dimanche 24 octobre 2010Année CLors
de son homélie le prêtre nous parle, en guise d’introduction, de la
semaine missionnaire mondiale qui se déroule en Amérique Latine du 17
au 24 octobre. Ensuite il nous commente posément les lectures de ce
dimanche.
Ce qui peut surprendre au cœur de ces lectures
bibliques c’est l’insistance qui est faite sur la figure du pauvre en
rapport avec l’action de justice (première lecture Si 35, 12-14.16-18
et psaume 33). Le seul juge véritablement impartial n’est autre que le
Seigneur car il ne fait aucune distinction entre les hommes. Je
voudrais mentionner ici une belle citation du père Christophe Husson,
membre de la congrégation des Augustins de l’Assomption : “ Quand bien
même les apparences pourraient tromper, c’est lui qui nous a créés et
façonnés pour une humanité toute commune. Il nous connaît ! Et la
pauvreté qui réduit l’homme à néant n’est pas forcément la misère, mais
bien plutôt celle de l’homme qui croit tout avoir alors que son cœur
est vide d’amour. ”
La parabole de Jésus nous incite même à dire
que le cœur de l’homme qui croit tout savoir est non seulement vide
d’amour, mais il est également vide d’humilité et de reconnaissance. Le
publicain est l’exemple même de la discrétion (“ Le publicain, lui, se
tenait à distance … ” Lc 18, 13a), de l’humilité (“ … et n’osait même
pas lever les yeux vers le ciel ” Lc 18, 13b) et de la reconnaissance
(“ … mais il se frappait la poitrine en disant : mon Dieu, prends pitié
du pécheur que je suis ! ” Lc 18, 13c).
Le publicain vivant de
richesse et d’opulence par sa collaboration avec l’occupant et le
pharisien vivant dans la rigueur de la Loi et l’ascétisme donnent une
image caricaturale et paradoxale. Mais en vérité n’oublions pas que
Dieu juge uniquement la sensibilité du fond de notre cœur et non nos
apparences externes.
David-Marie GESTALDER, catéchumène
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