Jn 20, 1-9Temps pascal
dimanche 24 avril 2011,
Solennité de PâquesAnnée AAvec
une intense sobriété l’apôtre saint Jean nous évoque l’événement majeur
de la foi chrétienne, à savoir la Résurrection de Jésus.
Nous sommes, nous dit l’apôtre, au premier jour de la semaine,
c’est-à-dire que la vie va bientôt reprendre son cours après le temps
de pose du sabbat. Le personnage qui apparaît dès le début du récit est
la fidèle Marie-Madeleine qui se trouvait déjà l’avant-veille auprès de
la croix. Elle se rend seule au tombeau alors que le jour n’est pas
encore levé ce qui démontre son courage ainsi que sa fervente dévotion
envers Jésus.
“ Il fait encore sombre ” nous dit Jean (Jn 20, 1). Cette obscurité ne
fait-elle pas penser à la masse du péché des hommes qui pendant si
longtemps avait enveloppé la terre ? Et pourquoi Jean ajoute-t-il le
mot “ encore ” ? “ Il fait encore sombre. ” Tout simplement parce que
cette obscurité va bientôt être remplacée par la lumière du jour.
L’aube est un instant sacré, propice au recueillement, car s’y côtoient
sans se heurter l’obscurité de nos errances et la lumière de nos
espérances. C’est à cet instant même que Marie-Madeleine effectue sa
marche vers le tombeau de Jésus. Que voit-elle alors ? Que la pierre a
été enlevée, et immédiatement elle pense que quelqu’un a enlevé le
corps de Jésus aussi s’inquiète-t-elle de savoir où il se trouve (Jn
20, 2.13). C’est pourquoi elle court trouver Simon-Pierre et l’auteur
de cet Évangile qui est désigné non pas par son prénom, mais par
l’expression émouvante “ celui que Jésus aimait ” (Jn 20, 2). Sitôt
avertis par Marie-Madeleine, les deux autres apôtres Pierre et Jean
Courent en direction du tombeau.
Jean qui est sans doute plus jeune et plus impatient, court plus vite
et arrive le premier, mais par déférence sans doute pour Pierre son
aîné, il ne pénètre pas le premier dans le tombeau : Pierre y pénètre
donc en premier et il regarde, lorsque Jean à son tour pénètre dans le
tombeau, qu’est-il dit à son sujet ? “ Il vit et il crut. ” (Jn 20, 8).
Pierre, lui, “ regarde ” (Jn 20, 6), le verbe regarder a une
signification plus forte que le simple verbe voir car il implique une
réflexion et ce que Pierre a pensé en regardant ne nous est pas
transmis, par contre nous savons que Jean a non seulement vu le linceul
abandonné et le linge roulé mais il a cru. L’apôtre Jean achève cet
Évangile par cette parole simple et forte : “ Il vit et il crut. ” (Jn
20, 8). Il crut sans sans même voir Jésus ressuscité, ce qui prouve
qu’avec un cœur pur et dépouillé l’on peut voir et croire en Jésus même
s’il n’est pas physiquement présent devant nous.
Prenons exemple sur Jean, l’apôtre que Jésus aimait, et sachons déceler dans le silence de nos cœurs la présence de Jésus.
David-Marie GESTALDER, baptisé lors de la vigile pascale.
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