Année C
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Sainte Famille.
1 S 1, 20-22.24-28 ; 83, 3, 4, 5-6, 9-10 ; 1 Jn 3, 1-2.21-24 ; Lc 2, 41-52
L’Eglise nous propose en ce
dimanche de solenniser la Sainte famille de Jésus, Marie, Joseph, dans
ces jours qui suivent la naissance de Jésus que nous avons fêtée à
Noël. L’Eglise veut valoriser la famille mais l’Eglise sait aussi
qu’être avec la famille cela insère dans des préoccupations nombreuses
et souvent douloureuses.
Parler de la famille aujourd’hui est une tâche assez compliquée. Que
l’Esprit Saint, qui est Amour de Dieu, soit dans le cœur de celles et
ceux qui auraient la sensation d’être concernés par mes propos et où il
n’y a En effet il n’est pas encore très loin
le temps où, comme le fait l’Evangile, la famille était un père, une
mère, un ou des enfants et les grands parents s’ils étaient encore
vivants. Dieu merci ce schéma est encore vrai dans la majorité des cas,
mais d’autres formes de ce que l’on nomme famille sont maintenant
avancées dans le langage public.
On parle fréquemment de famille
monoparentale. Il s’agit en fait souvent de femmes (mais l’inverse
est vrai aussi) qui vivent avec un ou plusieurs enfants et qui
ont désormais la charge d’élever seules ces enfants, souvent avec
difficultés car les carences économiques, pour des raisons diverses
sont parfois lourdes. Ce n’est pas un phénomène isolé puisqu’il dépasse
largement le million en France. Ne les oublions pas dans nos prières.
La question qui me hante dans les cas
où je connais les époux et dont j’apprends la séparation, est toujours
: était-il vraiment nécessaire de se séparer, pourquoi la rupture même
si je n’ignore pas que chaque cas est spécifique st complexe ?
Alors je m’interroge. Ne fallait-il pas un peu plus
de courage de pardonner, un peu plus de foi pour les chrétiens, pour
éviter cela ? N’y a-t-il pas trop souvent une part associée à l’orgueil
alors que le mariage doit aussi être une école d’humilité ? Je crains
malheureusement qu’il y ait aussi une part d’égoïsme plus ou moins
grande et peut-être un peu trop d’optimisme à l’égard du futur vécu des
enfants. Car ceux-ci pour leur équilibre y parviennent mieux, en
général, avec la présence des deux parents responsables. L’Eglise à
travers la catéchèse et les aumôneries pour les plus âgés peut les
aider.
On parle aussi de familles
recomposées. Après une ou des expériences maritales malheureuses un
homme et une femme décident de vivre ensemble ou de se remarier mêlant
les enfants de leurs unions antérieures. Là encore, des réussites et
des échecs dans l’éducation de ceux-ci. Les familles s’enrichissent
parfois d’enfants nés du nouveau couple et que l’Eglise accueille au
baptême, si les parents le souhaitent. J’évoque simplement ces deux
formes supplémentaires de famille mais vous le savez notre civilisation
veut nous en imposer bien d’autres.
Face à cette situation qui explose en
ce début de XXIème siecle, je dis bien qui explose, je ne soulèverai
rapidement que trois questions.
1. N’est-on pas
victimes d’une société où l’individualisme a pris le pas sur tout le
reste ? La recherche d’un bonheur individuel, malheureusement souvent
illusoire, n’a-t-elle pas pris le pas sur la volonté de tenir un
engagement que l’on a pris en pleine conscience et, pour les chrétiens,
en le faisant devant Dieu ?
2. N’est-on
pas en face d’un effet de mode ? On trouve malheureusement toute
une culture qui ne met plus en relief la fidélité mais au contraire
prône une soi-disant liberté pour être dans le ton du monde actuel.
C’est-ce que ls Pape François qualifie de “société du jetable“.
C’est pour nous chrétiens le temps de nous souvenir que notre dignité
vient de notre ressemblance au Dieu créateur et que, comme nous l’a dit
Saint Jean, nous sommes dans le monde mais pas de ce monde.
3. Ne
sommes-nous pas victimes d’un monde ultra médiatisé ? Les médias ont
besoin d’alimenter leurs machines et le meilleur pour eux est, nous le
savons bien, de trouver du sensationnel, du scandaleux et quoi de plus
vendeur que de trouver des couples célèbres qui se déchirent et se
séparent. Consciemment ou non nous pouvons nous laisser prendre et
envahir par cette philosophie négative et individualiste. Alors que
notre Dieu est le Dieu de l’espérance, alors que notre Dieu est Celui
de la charité à l’égard de l’autre et d’abord du plus proche.
En conclusion ce que je veux
rappeler aujourd’hui, avec force, aux chrétiens que nous sommes : «
Sauvons les familles chrétiennes », « sauvons les familles ». Ces
familles sont la base des sociétés et elles sont trop attaquées
aujourd’hui, elles sont trop prises pour cible. Nous, chrétiens, nous
devons dire stop à tout ce qui veut les détruire ou les déstructurer.
La famille fait partie de
l’histoire de l’humanité. Dieu aime la famille, il a fait le choix de
faire naître Jésus dans une famille pour venir sauver le monde.
Alors, tous ensemble, prions aves cœur la belle prière du Pape pour les familles.
Georges Renoux
Diacre Permanent
Basilique du Sacré-Cœur de Marseille
Le 30 décembre 2018
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