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3° dimanche de Carème


Ex 3, 1-8a. 10. 13-15 ; Ps 102 ; 1Co 10, 1-6. 10-12 ; Lc 13, 1-9

"Il s’agissait d’une messe des familles au sein de laquelle j’ai fait participer les enfants de KT CM à mon homélie en leur posant les questions qui figurent dans la colonne de droite du texte. Sinon le texte principal est autoportant".

Frères et sœurs,

Lorsque j’ouvre mon journal ou lorsque je m’installe pour suivre le journal télévisé, je suis, comme vous, confronté à bien des informations violentes: ici une catastrophe naturelle, là un terrible accident de la route, là encore un attentat, ailleurs une guerre, un séisme, une tornade...  Que sais-je encore ?
Ces événements tragiques, ces violences et ces malheurs, bien réels, qui nous sont délivrés en temps réel et à flot continu, nous immergent dans la souffrance… Notre monde souffre, et tous, à un moment de notre vie, nous sommes confrontés à la souffrance : notre propre souffrance ou celle d’un proche, d’un parent, d’un ami. Tous, nous avons à souffrir un jour !

Alors des questions se posent ; des croyants disent : « mais qu’ai-je bien pu faire au Bon Dieu pour mériter cela ? » D’autres, non-croyants, nous interrogent : « Où est-il ton Dieu ? », « Que fait-il pour empêcher cela ?» « Ces catastrophes, ces horreurs existent-elles pour détruire l’homme ?», « Sont-elles punition de Dieu ? »…      De là à penser que l’on puisse lier péché et malheur… ? Notre Dieu serait-il Dieu de la mort ?....      ou bien au contraire n’est-il pas plutôt Dieu de la vie ? Dieu de miséricorde ?
Regardons quelles réponses nous apportent les textes de la Parole que nous venons d’écouter :       
Dans l’évangile de ce dimanche, on vient rapporter à Jésus l’affaire de Galiléens massacrés par les troupes de Pilate. Et Luc nous présente Jésus questionnant ses interlocuteurs sur la qualité de pécheur ou non-pécheur de ces Galiléens massacrés : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens pour avoir subi un tel sort ? » A ces mêmes interlocuteurs, il va même jusqu’à leur relater la mort accidentelle de 18 personnes à Jérusalem : « Pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » Autre évènement dramatique et même question posée. . .    Qui nous indique la réponse de Jésus : « Non, le mal n’est pas la punition de Dieu. » Ce n’est pas à cause de leur condition de pécheurs que ces Galiléens ont été massacrés, que ces habitants de Jérusalem ont été écrasés par la tour de Siloë. Dieu est, au contraire, un Dieu « plein de tendresse, de pitié et d’amour ». Un Dieu de miséricorde ! Il ne peut pas tolérer le malheur de l’homme.

(*) Et c’est en ce sens que Jésus peut nous dire : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ». En effet, si on regarde le malheur du monde, on peut se dire, raisonnablement, que nous sommes en train de courir à la catastrophe. En revanche, si l’on s’intéresse à la Bonne Nouvelle, nous réalisons que nous ne sommes jamais seuls face au mystère de la souffrance et de la mort, car Dieu est présent à nos côtés, Lui qui est le Dieu de la Vie ! Car notre Dieu n’est pas le Dieu de la mort. Dieu nous enseigne la vie, il nous accompagne dans notre vie.
C’est bien ce que nous révèle le récit de Moïse à l’Horeb dans la première lecture : Dieu est bien présent à notre vie, à notre humanité. Tel un feu brûlant au cœur de nos questionnements, pour peu que nous soyons chercheurs de Dieu et attentifs aux signes qui nous sont donnés. Lors de célébrations, de pèlerinages, de retraites ou tout simplement d’événements personnels ou familiaux,  (vous les catéchumènes) ne vous est-il pas arrivé de ressentir en vous comme la chaleur d’une présence ? Et si c’était Dieu qui vous rejoignait dans ce qui est votre vie ? N’est-il pas la Vie par excellence, « l’Etre (je suis) », comme il se nomme à Moïse ?
Mais bien sûr que oui, et sa présence s’exprime en plénitude en la personne de Jésus. « Il est, il était et il vient » dans notre quotidien. Et, aujourd’hui encore, nous sommes rassemblés à son appel pour entendre sa Parole et nous nourrir de sa vie donnée. En sommes-nous bien conscients ? Où chercher Dieu, sinon là ?
Oui, notre Dieu est un Père qui est présent à notre vie, qui nous veut libres, qui nous soutient et nous relève lorsque nous tombons. Car il est Amour et plein de miséricorde.
Ainsi, non seulement Dieu ne nous contraint pas mais Il nous laisse libre de l’aimer et d’aimer son prochain. Dieu ne nous a pas quittés, c’est l’homme qui décide seul s’il veut ou non vivre avec Dieu. Entendre cela nous aidera à comprendre que Dieu n’est pas le responsable de nos malheurs sur cette Terre.
Alors, frères et sœurs, comme l’année supplémentaire que réclame le vigneron à son maître dans l’évangile de Luc, donnons-nous, nous aussi, du temps supplémentaire pour laisser Dieu travailler en nous. De même que tout arbre porte du fruit, chacun de nous porte aussi du fruit, et le temps du Carême nous est donné pour nous ressaisir, pour ressourcer notre foi, pour notre conversion, pour choisir le bien et éviter le mal. En cette année sainte de la Miséricorde, prenons le temps de nous demander quelle est notre manière d’être présent à nos frères et d’aller vers Jésus, lui qui est Fils de Dieu, lui qui a donné sa vie pour notre vie.
        Quels gestes, quelles paroles pour exprimer notre miséricorde ? Quels actes aussi pour faire que vive notre Eglise ? 

        (*) Rappelez vous : au début de ce temps de Carême, le jour du mercredi des Cendres, nous avons entendu cette phrase : « convertissez-vous et croyez en l’évangile ». Alors, frères et sœurs, que chacun d’entre nous s’interroge : et si c’était moi, ce figuier, au milieu de l’Eglise ?
Suis-je un bois mort ? Est-ce que je porte des fruits ?      Si oui,
Quels sont-ils ? Un amour à partager : sourire, accueil, entraide, soutien…?
Quels sont-ils ? Une vie spirituelle revivifiée : prière, réconciliation, lecture de la Bible…?
Que chacun y apporte sa propre réponse. Mais, osons notre conversion, laissons le Seigneur retourner et enrichir l’humus de notre implantation et nous apporter les aliments de vie : sa Parole et son Corps auquel nous allons communier. Alors sa sève nous irriguera, en attente du printemps de Pâques.

Amen.

Patrick Javanaud (avec la complicité de L. Paillot, G. Aillet, de mes frères diacres et de l’Esprit-Saint)

Les enfants

Vous arrive t’il de regarder les infos à la télé ?

Qu’est ce que vous y voyez ?


Quelles questions cela vous pose t’il ?



Qu’est ce que vous avez retenu de l’histoire racontée dans l’évangile  que j’ai lu ?



Et vous que pensez-vous du rôle de Dieu dans tout cela ?

Miséricorde ? vous connaissez ce mot ?

Un de vos copains un jour a dit que c’est Dieu qui nous jette une corde pour nous sauver de la misère…
Un peu comme les sauveteurs en mer qui jettent une bouée à qqn qui se noye…
D’ailleurs SNSM pourrait signifier Sauve-Nous Seigneur du Malheur… (*)










Et l’histoire du figuier, vous l’avez comprise ?




Et vous, avez-vous déjà réalisé des actes de miséricorde ?
A Mauves, des classes des écoles ont été à la Maison de retraite du Verger pour rencontrer les personnes âgées et passer avec elles un moment de partage...
A l'école de Ste Luce, les enfants participent chaque année à une course solidaire dans un jumelage avec une école du Bénin... Voilà des exemples qui peuvent nous donner des idées en lien avec la miséricorde... l'attention et le soutien que l'on peut apporter à ceux qui souffrent... ou qui ont besoin de notre aide. (*)



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