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retour vers l'accueil1° dimanche de Carême
Aujourd’hui, j’ai choisi d’aborder les lectures de ce premier dimanche
de carême sous le regard de la nourriture. C’est une des préoccupations
principales des français aujourd'hui. Certaines personnes n'ont pas le
choix financièrement, elles achètent leurs nourritures le moins cher
possible, d’autres ne mange que ce qui leur ai donné, mais on parle
également de plus en plus de cette nourriture moderne de très mauvaise
qualité et des conséquences liées à cette désastreuse alimentation.
Ainsi les industries ont compris l'intérêt de nous proposer des
produits dont les vertus principales sont de nous aider à équilibrer
notre corps.
Malheureusement lorsque l'on parle d'alimentation nous trouvons toutes sortes de comportements.
A chaque extrémité des troubles alimentaires nous trouvons des
personnes qui ne mangent pas assez, par choix ou par ce qu’elles ne
peuvent faire autrement et d’autres qui mangent de trop également par
choix ou non, et entre ces deux extrêmes, il y a une foule de personnes
dont certaines font le yoyo avec leur poids en testant de nombreux
régimes, c’est du vécu je vous l’assure, tandis que d'autres calculent
scrupuleusement la moindre calorie du repas. Il y a également ceux qui
recherchent des produits biologiques par souci de manger sain mais
aussi pour le bien de notre planète avec moins de pesticides.
On en arrive à dire : " Dis-moi ce que tu manges et je te dirais qui tu es ! "
La nourriture devient alors un vecteur d'analyse comportementale qui permet de définir qui nous sommes réellement !
Mais une question demeure :
" Est-ce la nourriture qui nous influence dans nos comportements quotidiens ?
Ou bien est-ce notre personnalité qui influe sur notre comportement alimentaire ? "
Tout cela devient très intéressant lorsque nous le transposons dans le domaine spirituel.
En effet, les Evangiles nous apprennent qu'il existe également une nourriture spirituelle !
Nous pouvons déclarer sans hésiter que la façon dont Jésus se
nourrissait spirituellement est la plus équilibrée et la plus à même de
participer au bon développement spirituel.
Mais avec quoi Jésus se nourrissait-il ?
D'où puisait-il sa nourriture spirituelle ?
Le Christ puisait ses forces et sa joie en faisant la volonté de son
père et en accomplissant son œuvre. C'est en s'occupant continuellement
à satisfaire ces deux buts qu'il parvenait à remplir son âme.
Mais face à un tel exemple n'avons-nous pas quelques dysfonctionnements
dans notre comportement alimentaire en ce qui concerne nos âmes ?
Savez-vous qu'il y a des chrétiens spirituellement en état de manque, avec un pronostic vital spirituel alarmant !
Cette sous-alimentation est caractérisée par une perte de l'appétit et un trouble pour s'alimenter
Le Chrétien en manque d’alimentation spirituelle perd peu à peu
l'appétit, se privant de toutes les choses qui font la force du
chrétien et qui contribuent à son développement.
Il commence souvent par sauter certains repas comme la messe, il
néglige de lire sa bible et sa vie de prière s'étiole rapidement. Peu à
peu il se renferme sur lui-même et sur sa souffrance.
C'est alors que se font sentir les premières carences accompagnées de
malaises caractéristiques au manque d'éléments indispensables à
l'équilibre et au bon développement.
Le Chrétien en manque de nourriture spirituelle souffre
d'étourdissement : il perd la vision, le sens de l'orientation
spirituelle.
Il souffre de déshydratation : il se dessèche, sa communion avec le
Saint-Esprit disparaît peu à peu . Son éloignement de Dieu se traduit
par un manque d’assiduité aux célébrations dominicales et de communion
avec ses frères en Christ.
D'une perte de poids : sa vie devient légère et faite de futilités.
Avons-nous parfois des troubles alimentaires dans votre vie spirituelle ?
Combien de conflits dans la maison de Dieu ont provoqué dans la vie de nombreux Chrétiens des troubles alimentaires spirituels ?
La surconsommation spirituelle existe aussi. Elle fait partie des
dysfonctionnements alimentaires de l'âme. Elle est caractérisée par des
impulsions effrénées et irrésistibles poussant la personne à manger des
aliments, parfois en grande quantité, sans faim et sans plaisir.
A la façon du Chrétien qui s'impose une discipline spirituelle
volumineuse sans pose, la personne en surconsommation spirituelle est
en quête constante de nourriture pour essayer de calmer son inquiétude
et sa peur intérieure. Il pense qu'à force de se nourrir, il finira par
obtenir un soulagement.
Mais malheureusement, rien ne le remplit car ce n'est pas une faim
légitime qui le pousse à s'alimenter mais une souffrance qui résonne
dans son âme.
Sa démarche consiste donc à manger, le plus vite et le plus possible
pour tenter de combler son vide. Il avale tous les enseignements sans
même avoir pris le temps de les mâcher, il ne fait qu'avaler et en
réalité il ne digère rien.
Bien pire, cette personne en surconsommation spirituelle finit souvent
par manifester des troubles de l'humeur et des manifestations anxieuses
dues à un sentiment de culpabilité qui découle de la différence qui
existe entre ce qu'il vie et ce qui le pousse réellement dans sa
recherche de Dieu.
Proverbes 25.16 : "Si tu trouves du miel, n’en mange que ce qui te
suffit, de peur que tu n’en sois rassasié et que tu ne le vomisses."
En fait ce Chrétien en sur dose spirituelle n'est pas seulement un
chrétien qui mange trop mais aussi une personne qui ne garde rien.
Michée 6.14 : "Tu mangeras sans te rassasier, et la faim sera au-dedans de toi"
Parmi les dysfonctionnements alimentaires de la vie spirituelle, il y a
aussi ceux qui consistent à ne manger que ce que l'on aime.
Et beaucoup finissent par être plus attirés par la nourriture sucrée que salée !
Si vous ne mangez que ce que vous aimez vous finirez par vivre des
déséquilibres dans votre vie spirituelle au point de sortir de la
vérité annoncée par la parole de Dieu.
Matthieu 23.24 : "Vous filtrez votre boisson pour en éliminer un moustique, mais vous avalez un chameau !
Il est également possible d’adopter un régime sans sucre. Cela permet
d’aborder et d’annoncer la parole de Dieu avec très peu de douceur sous
un aspect dur et rigide, a l’image des grand prêtres juifs qui ont
condamné le Christ a mort.
Marc 9.50 : "Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans
saveur, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et
soyez en paix les uns avec les autres."
Privé du sel de l'Esprit la vie d’un Chrétien devient vite fade et insipide et finit rapidement par se corrompre.
Il existe toutes sortes de façon de vivre sa foi, certains privilégient
un peu plus la louange, d’autres la parole, les sacrements, pour
certains le secours humain comme le bon saintmaritain est également une
vrai nourriture spirituelle.
Notre âme, comme notre corps, a besoin d'équilibre pour connaître le
meilleur développement possible. Dans la Bible rien ne doit être oublié
car tout a son importance et son utilité pour notre croissance
spirituelle.
Un bon repas équilibré est composé du Christ tout entier, dans la Bible tout entière !
Jésus le disait à ses disciples dans Jean 4.32 : "J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas."
Et vous, la connaissez-vous ?
De quoi vous nourrissez-vous ?
Avez quoi remplissez-vous votre âme ?
Ne faites pas jeûner vos âmes et ne les nourrissez pas de repas de
substitution que l'adversaire vous propose. Même si ses menus
paraissent bien alléchants. Il est un fabriquant de coupe faim pour
vous priver de la nourriture divine. Matthieu 4.3-4
Depuis combien de temps n'avez-vous pas goûté à la nourriture divine ?
La parole qui sort de la bouche de Dieu, voilà l'aliment spirituel du chrétien !
Mais lorsque cette nourriture divine a pénétré dans votre âme n'oubliez
pas qu'elle doit vous pousser, comme Jésus, à accomplir la volonté de
Dieu.
L'aliment spirituel nous est dispensé dans l'unique but que nous
puissions œuvrer pour Dieu. Sans cette activité nous devenons en sur
poids-spirituels !
Alors retenez cette équation :
Nourriture spirituelle + activité spirituelle, c’est l’équilibre parfait pour notre âme.
Amen
Tony AUBERT
6 mars 2022
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