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4° dimanche de l'Avent



20 Décembre 2009           

« Il est venu le temps… d’accueillir l’enfant »
C’est le thème choisi pour ce dimanche : Il est venu le temps  de veiller dans la prière, puis de se mettre en marche et dimanche dernier de se réjouir.
Aujourd’hui  il est venu le temps… d’accueillir l’enfant.

Beaucoup d’entre vous ont vécu cela : l’attente d’un enfant, que ce soit les parents bien sûr et particulièrement la maman, mais aussi les frères et sœurs plus grands et les grands parents mais aussi les amis proches, c’est un évènement que la naissance prochaine d’un enfant. Alors chacun à sa manière s’y prépare. On y pense : que sera-t-il cet enfant ? Si c’est le premier de la famille on prépare sa chambre avec encore plus d’attention et souvent on refait tout à neuf, les tapisseries, on prépare le berceau et on guette les signes de la venue en étant plein de prévenance pour la maman. Le grand frère de 4 ans  propose lui aussi de l’aide à sa maman.
« Il supprime l’ancien culte pour établir le nouveau. » nous dit Saint Paul en parlant de la venue du Sauveur. Et St Jean nous redira d’autres paroles de Jésus « Voici, je fais toutes choses nouvelles » Apocalypse   (21,5).
En fait, même dans l’attente d’un enfant, Dieu est déroutant : Israël attendait un roi, le Sauveur et l’on aurait pu penser qu’il serait né dans le luxe et la puissance mais le livre de Baruc nous dit : « Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. »
Le psaume est un appel vibrant : « Dieu de l’univers, reviens ! » et pourtant dans la lettre aux Hébreux, les Hébreux qui attendaient le Messie en essayant d’être fidèles à la prière et aux sacrifices, l’auteur nous dit : « Tu n’as pas voulu de sacrifices ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps. Tu n’as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ; alors, je t’ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, »
Vraiment ce Dieu est déroutant !
L’Evangile d’aujourd’hui nous montre Marie dans l’épisode de la Visitation, qui se situe dans l’évangile de Luc juste après l’Annonciation.
Marie, elle qui est remplie de l’Esprit Saint, à qui on vient d’annoncer qu’elle attendait un enfant extraordinaire, pourrait se concentrer sur les préparatifs, dans sa maison, pour les habits de ce futur enfant. Non ! Elle se met en route rapidement pour aller aider sa cousine qui elle aussi attend un heureux évènement. On pourrait s’attendre à ce qu’elle reste là, qu’elle partage sa joie avec ses amies qui lui diraient : «  repose toi, reste tranquille ». Non ! Avec Dieu quand on est plein de joie, plein d’amour on ne s’arrête pas pour juste le partager autour de soi mais on va encore plus loin.
Alors et nous qui sommes à 5 jours de Noël, de l’anniversaire de Jésus, nous pourrions rester concentrés sur nos préparatifs car un anniversaire cela se prépare aussi.
Est-ce que Dieu ne nous invite pas à dépasser cette joie légitime mais qui risque de nous empêcher de voir ce qui est autour ?
Dans son temps de prédication, Jésus ne s’est pas adressé aux athées, aux païens de toutes origines, mais aux juifs et particulièrement à ceux qui étaient les pratiquants d’alors : les pharisiens ! Pourquoi ?
Ils étaient pourtant fidèles à la prière, aux sacrifices et à toutes sortes de pratiques prévues par la Loi. Et pourtant Jésus n’est pas tendre avec eux. Que leur manque t il ?...
L’amour, la charité ! Ils sont justes pratiquants mais sont ils croyants ? Croyant en un Dieu qui veut la miséricorde et la justice et pas seulement le respect de la loi.
Alors bien sûr chaque famille n’attend pas un enfant et dans chacune de nos familles il n’y a pas une cousine un peu âgée qui attend notre aide.
Mais quand à la radio j’entends que dans le monde 100 millions d’enfants vivent dans les rues et souffrent de la faim, d’une absence de famille, d’affection et d’éducation. Quand j’entends que chaque année 50 000 enfants sont assassinés par ce qu’ils vivent dans la rue, au Brésil, au Mexique, en Afrique, aux Philippines ou en Europe centrale….

« Il est venu le temps… d’accueillir l’enfant »
Il est venu le temps de se réjouir mais il est aussi venu le temps de rendre active notre charité, notre amour.
Cet amour que nous allons partager dans l’Eucharistie. Que nous allons recevoir dans nos mains. Qu’allons nous en faire ?

« Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint »
Aller vers l’autre et partager ce que nous avons c’est lui porter L’amour de Dieu lui-même.
Dans l’Evangile, à aucun moment la pratique religieuse ou la foi des contemporains de Marie et Joseph n’est mise en doute.
Et pourtant Jésus est né dans une étable. Alors si Jésus naissait dans 5 jours, en 2009, serait il accueilli ?...

Pour terminer je vous propose une prière du père André SEVE
      
Devant une vitrineSeigneur Jésus, ces jouets et ces lumières,
c'est parce que Tu es venu et tout a été joie.
La fête de ta naissance est la plus grande fête de la joie.

Mais je voudrais plus.

Je voudrais que les isolés et les tristes
reçoivent une goutte de cette joie.

Je voudrais être, aujourd'hui,
pour quelqu'un, son ange de Noël.

Pouvoir lui annoncer la bonne nouvelle,
trouver les sentiments, les attentions, les mots
qui puissent lui faire sentir qu'il n'est pas seul.

Arriver jusqu'à lui dire :
« je te le jure, je le sais, je le vis, Quelqu'un t'aime,
Dieu t'aime. Laisse-toi aimer. »

Père André SEVE


La Haye Fouassière, le 20 Décembre 2009   
Philippe ARRIVE, diacre permanent.


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