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3° dimanche ordinaire

Ne 8, 1-4a.5-6.8-10 ;  Ps 18 ; 1Co 12, 12-30 ; Lc 1, 1-4; 4, 14-21

j’ai une nouvelle à vous annoncer :
la messe va durer 3 h et l’homélie 1 h !
je me conforme à la 1ere lecture, où il est dit « il fit la lecture du lever du jour jusqu’à midi... »
Alors prenons du temps et réfléchissons quelques instants sur ces lectures.
Approchons-nous de l’Ancien testament pour essayer de mieux comprendre le nouveau testament. Pour mieux comprendre la solidité  des enseignements que nous entendons.
Tout d’abord la 1ère lecture  de Néhémie. Que dit ce texte ?
« …On apporte le livre de la loi en présence des hommes, des femmes et de tous les enfants en âge de comprendre… »
Et encore : « …Esdras se tenait sur une tribune de bois qui dominait l’assemblée ouvrit le livre, tout le peuple se mit debout ; les lévites traduisaient, donnaient le sens et l’on pouvait comprendre… »
Eh bien que se passe t-il lors des célébrations ?

« …On apporte le livre de la loi en présence des hommes, des femmes et de tous les enfants en âge de comprendre… »
Et encore : « …Esdras se tenait sur une tribune de bois qui dominait l’assemblée ouvrit le livre, tout le peuple se mit debout ; les lévites traduisaient, donnaient le sens et l’on pouvait comprendre… »

et puis il y a la 2° lecture de St Paul qui s’adresse à l’Eglise de Corinthe qu’il a créé et Paul apprend qu'il y a des problèmes dans la communauté. Il entreprend alors de leur écrire. Et l’on sait que les corinthiens n’étaient pas des gens très instruits et pour cela Paul a recours à un procédé qui marche bien, mieux que les discours théologique, il leur propose une comparaison :
il prend le corps humain ; à travers les diversités du corps il y a unité ; à travers nos diversités – par exemple homes et femmes – faisons notre unité, car tout le monde à besoin de tout le monde. Et Paul ne parle pas en système de hiérarchie ou de supériorité car une seule chose compte Notre Baptême dans l’unique Esprit. Paul insiste sur le respect de chaque membre du corps, respect dû à tous : pauvres, riche ou malades et bien portants, intelligent ou moins instruits
Pour Paul ce qui compte c’est d’être uni, c’est d’être un membre de l’unique corps du Christ.
Et puis il y a ce passage d’Evangile selon Luc
« ….beaucoup ont entrepris de composer ……. »
On sait très peu de choses sur la manière dont les évangiles ont été écrits, leur date. Mais d’après  ce qui est dit, il y a eu une prédication orale avant que les Evangiles soient écrits.
Luc nous aide à comprendre, car il prend soin, dès le début de ce texte de dire :
« …j’ai recueilli avec précisions  des informations…et je vais écrire pour toi…afin que tu te rendes compte de la solidité des enseignements que tu as entendu… »
que fait Jésus ? :
Jésus est un bon juif comme les autres,
Il rentre de voyage et comme tout bon juif le samedi matin venu, il va à l’office à la synagogue.
 Jésus se montre, Jésus se lève pour faire la lecture, on lui remet le livre du prophète, il trouve le passage d’Isaïe, il rend le livre au servant, puis il s’assoit, et il commence à expliquer. Ne soyons pas étonné à ce que l’on confie une lecture à Jésus. Ne soyons pas étonné que l’on confie à quelqu’un de notre assemblée de lire un passage de la Bible.
Ce que nous dit Luc est d’une grande liturgie et voilà la liturgie, celle que nous vivons à chaque célébration, nous n’avons rien inventé. La 1ère lecture et l’Evangile se rejoignent. Luc met la majesté de Dieu dans la beauté des gestes. Cette beauté qui nous permet de vivre toute la messe.
Jésus est la liturgie de son Père et l’âme de cette liturgie est le S.E. Voilà pourquoi il nous faut aimer la liturgie, il nous faut faire chanter la liturgie.
Car une liturgie triste donne des chrétiens tristes !
Chacun des intervenants doit nous faire aimer la liturgie, que ce soit les servants d’Autel, la chorale, les lecteurs, la quête, l’accueil, les célébrants.
Et comme nous les rappelle le Pape François dans ces 15 malaldies :
« La maladie de la tête d’enterrement », de ceux qui pensent que « pour être sérieux il faut se colorer le visage de mélancolie, de sévérité…. »
la liturgie, nous n’avons pas à la réinventer, à faire des expérimentations des plus douteuses, qui nous égarent de l’essentiel : le Christ. nous servons une parole qui n’est pas la nôtre.
Saint Paul nous rappelle dans sa lettre  que nous formons un seul corps et l’attitude et les gestes de chaque membre, c’est à dire chacun d’entre nous, expriment notre engagement et cet engagement intensifie nos dispositions intérieures, notre foi à l’essentiel.
Toute cette liturgie que nous vivons aujourd’hui, même si l’occident a tendance à l’oublier, est attestée par la tradition.
Les attitudes et les gestes qui sont faits au cours de la messe, de l’adoration, ne sont pas là pour nous occuper pendant une heure.
Tout ce qui est rapporté dans les textes d’aujourd’hui sont les réalités de nos liturgies.
Chaque attitude, chaque geste a une signification.
Tenez, pourquoi nous mettons nous debout lors de l’entrée des célébrants, lors de la proclamation de l’Evangile ?
C’est une attitude typiquement pascale : nous sommes délivrés du péché et de la mort, nous ne sommes plus esclaves mais fils et c’est pourquoi nous nous tenons devant Dieu, avec confiance, comme des hommes libres.
Que de richesse dans ces lectures de ce dimanche :
Livre de Néhémie à la fin il est dit :
« ….Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées et envoyez une part à celui qui n’a rien… »
oui réjouissez vous et que cette joie, vous la partagiez avec celui qui n’a rien, afin qu’avec ce qu’il à reçu, il soit lui aussi dans la joie !
soyons dans la joie, car ce jour est consacré à notre Dieu !
ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart !


 Jean CARLES, diacre permanent
24 janvier 2016


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