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3° dimanche ordinaire



Les lectures de ce jour sont riches d’enseignements pour notre vie de baptisés, et notre vie humaine. L’une ne va pas sans l’autre… parce qu’elles sont liées intimement, au plus profond de nous même ; c’est notre propre construction : corps et esprit. Et c’est autour du Christ, par Lui, avec Lui, que nous construisons l’Eglise, avec les femmes et les hommes qu’il appelle, malgré leur fragilité à participer à cette construction, certes difficile à réaliser ; il faut bien le reconnaître. Les prières de la semaine de l’unité nous ont sans doute aidé à  mieux comprendre l’importance de réaliser l’unité dans le Christ dans le respect de nos différences. La 2ème lecture de ce jour nous ouvrent des horizons infinis : « Tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps »… Donc personne n’est de trop dans notre Eglise, jeunes et moins jeunes, chacun doit trouver sa place, être accueilli avec ses qualités, mais aussi avec ses limites, car nous avons toutes et tous les nôtres… Les portes de notre EGLISE,  sont ouvertes à tout le monde, sans aune exception… le chemin de l’unité, commence notre propre unité paroissiale, entre-nous en nous accueillant les uns les autres dans la diversité de nos charismes.

L’évangile de ce dimanche nous présente Jésus au début de son ministère, juste après son baptême où il commence à enseigner. Tous les gens parlent de lui surtout à Nazareth où il revient dans ce village où il a grandit avec ses parents. Comme il en avait l’habitude, il se rend à la synagogue et se lève pour faire la lecture, et cette lecture, c’est lui qui la choisi et la proclame : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porté la Bonne Nouvelle aux pauvres,  annoncer aux prisonniers la délivrance, aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter la libération aux opprimés, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur ».

Cette lecture est  une bonne nouvelle, d’abord pour chacun de nous : nous savons désormais que nous sommes aimés de Dieu, que nous comptons à ses yeux pour lui. C’est une bonne nouvelle aussi pour nous parce que Jésus veut nous apprendre à prier, en ouvrant notre Bible, car nous ne savons pas faire correctement. On peut constater de nos jours que de plus en plus de familles prennent du temps pour lire la parole de Dieu en semaine.

C’est une bonne nouvelle pour les pauvres, les exclus de tous les temps et de partout dans le monde, parce qu’elle annonce pour eux une vie meilleure… Dieu s’intéresse à tout le monde, et en particulier aux petits, aux pauvres, à celles et ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit, des personnes tout prés de nous, dans nos familles, nos amis. Et nous devons être pour eux, pour qu’ils soient plus heureux des messagers de cette bonne nouvelle : quoiqu’il arrive, quoiqu’il arrivera, Dieu nous aimera toujours sans jamais se lasser.

Il est vrai que l’on est menacer par le découragement, car deux mille ans après l’annonce de cette bonne nouvelle, le mal, les injustices, les souffrances de toutes sortes sont toujours d’actualité. On ne peut pas oublier tout ce peuple haïtiens ; tous ces morts, pour rien, tous ces blessés pour la vie, blessures physiques profondes, blessures morales encrées dans leur cœur à tout jamais. Lorsque nous regardons à la télévision toutes ces images que nous n’oublierons jamais, on est en mesure de se demander : mais où est-elle cette bonne nouvelle pour aujourd’hui ?

Nous devons alors faire l’effort de regarder autour de nous tout ce qui va bien, tout ce qui fonctionne bien… oui, cette bonne nouvelle est encore d’actualité lorsque nous regardons tout cet élan de solidarité, de générosité de chrétiens et non-chrétiens  à l’égard du peuple haïtien.
Elle est à l’œuvre lorsque nous allons visiter un malade à l’hopital ou à son domicile ;  lorsque nous pouvons donner espoir à un père de famille de retrouver du travail ; lorsque nous pouvons apporter du réconfort à des parents qui désespèrent devant un enfant qui prend un mauvais chemin, quand nous partageons un peu de notre savoir, de ce que nous possédons avec ceux qui n’ont rien ou pas assez, etc… L’Eglise des petits, des pauvres, des prisonniers est présente à travers nous lorsque nous répondons présents avec les divers organismes, secours catho. Secours populaire, resto du cœur, visiteurs de prison,  et j’en oublie… pour aider ceux qui tombent et ne peuvent plus se relever… Oui, l’Esprit du Seigneur nous envoie vers les pauvres, les exclus, toutes celles et ceux qui ont perdu leur dignité.

Pour que cette bonne nouvelle vienne jusqu’à eux,  parce que nous ne pouvons rien faire par nous-même, alors, il nous faut regarder le Christ, il nous faut fixer notre regard sur le Christ pour que nous puissions accueillir son message d’amour dans un cœur libéré de nous même, pour qu’il soit plus disponible pour Dieu et pour les autres.

Oui, la bonne nouvelle, la parole de Dieu qui est venue jusqu’à nous,  ce matin, elle n’est pas écrite dans un livre dépassé, ou un livre du passé : cette parole, elle est écrite pour aujourd’hui, maintenant, à l’heure où nous sommes et là où nous sommes, car c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.
AMEN


Dominique VORKAUFER, diacre permanent.

24 janvier 2010
SAINT-GEREON, MESANGER



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