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2° dimanche de Pâques

DIMANCHE DE LA MISERICORDE DIVINE

En ce dimanche de la Miséricorde divine, 2ème dimanche de Pâques, nous sommes invités à accueillir la Parole de Dieu à travers des passages marquants de celle-ci.
Nous recevons en effet :
- Un récit du  début de l’Eglise avec les Apôtres qui accomplissent des signes puissants par la force de l’Esprit du Ressuscité.
-L’affirmation que le Christ ressuscité est le premier et le dernier, le Vivant nous assure St Jean dans son livre de l’Apocalypse écrit  alors qu’il est en exil sur cette belle ile de Patmos.
-Enfin, Jésus après sa Résurrection vient à la rencontre de ses apôtres pour leur donner l’Esprit Saint en vue de leur mission.
Tout cela part donc du soir de “ce premier jour de la semaine“. Les apôtres sont enfermés parce qu’ils ont peur, Jésus vient au milieu d’eux et leur dit “ la paix soit avec vous “.Il se fait  reconnaître par ses saintes plaies. Mais le Christ va immédiatement bien plus loin en soufflant sur eux pour leur donner l’Esprit Saint.
Ce geste d’insufflation est assez inhabituel mais on le trouve à diverses reprises dans la Bible. Ainsi tout au début de l’humanité dans la Genèse “Dieu  insuffla dans ses narines le souffle de vie et l’homme devint un être vivant“(Gen.2, 7).On le trouve aussi dans ce passage bien connu du prophète Ezéchiel sur les ossements desséchés “souffle sur ces morts et qu’ils vivent“(Ez 37,9).
Ici le Christ dit précisément“ recevez l’Esprit saint. ceux à qui vous remettrez ses péchés ils seront remis“. Ainsi la remise des péchés est ici présentée comme une       “re-création“. Et en effet, nous le savons, le sacrement de la Réconciliation qui est ici institué nous recrée dans la pureté aux yeux de Dieu. “Le pécheur pardonné devient vraiment une créature nouvelle avec un cœur nouveau, un esprit nouveau, rempli de paix et de joie“ disait notre pape, mercredi dernier. Comme les apôtres, le prêtre est chargé de transmettre un souffle spirituel qui pardonne et recrée. Ainsi le pardon devient souffle de vie et d’amour et celui qui l’accueille devient à son tour capable de transmettre ce souffle de vie et d’amour à son prochain.
Les apôtres vont alors vivre de la force reçue.
Nous le voyons dans le passage des Actes des apôtres  “par les mains des apôtres beaucoup de signes et de prodiges s’accomplissaient dans le peuple“.
Nous sommes au tout début de l’Eglise. Les apôtres prêchent la Parole de Dieu et le Seigneur leur donne le pouvoir d’accompagner cette proclamation par la survenance de beaucoup de guérisons et de délivrance. Nous ne devons jamais oublier que Jésus avait promis à ses apôtres qu’ils feraient des œuvres encore plus grandes que celles que lui-même avait faites. Pleins de foi, pleins d’assurance, les apôtres croient à cette promesse et font le bien au milieu de la foule qui les entoure à Jérusalem.
Tout au long de l’histoire de l’Eglise nous connaitrons des temps où la puissance de Dieu va se manifester à travers l’action de ses serviteurs, souvent les plus humbles et les plus disponibles. Cette histoire est jalonnée des œuvres de ces serviteurs de Dieu qui au milieu du peuple vont annoncer la Parole et voir le Seigneur  guérir les cœurs et les corps de ceux qui en ont besoin. C’est encore vrai aujourd’hui.
Ces serviteurs et servantes de Dieu ont mis en œuvre ce qui nous est rappelé avec beaucoup d’insistance, en premier par notre Pape François, durant cette année de la miséricorde, ce sont les œuvres de la miséricorde, 7 œuvres corporelles 7 œuvres spirituelles.
Les œuvres de miséricorde corporelles nous les trouvons regroupées au chapitre 25 de Matthieu dans le passage sur le jugement dernier :
-donner à manger à ceux qui ont faim,
-donner à boire à ceux qui ont soif,
-vêtir ceux qui sont nus,
-accueillir l’étranger,
-assister les malades
-visiter les prisonniers,
-ensevelir les morts.
Ces œuvres nous pouvons les accomplir directement mais aussi en aidant les personnes ou organisations qui se sont investies dans ces actions.
Les œuvres de miséricorde spirituelles sont inspirées par la vie de Jésus, elles imprègnent  la Sainte Ecriture.
-conseiller ceux qui sont dans le doute,
-instruire les ignorants,
-exhorter les pécheurs,
-consoler les affligés,
-pardonner les offenses,
-supporter patiemment les défauts des autres, ce que le Pape François présente comme “supporter patiemment les personnes ennuyeuses“,
-prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

Rien que l’énoncé de ces œuvres de miséricorde nous interpelle dans notre vie de chaque jour. C’est à chacune et à chacun de, peut-être, s’approprier l’une ou l’autre, ou l’une après l’autre ou la totalité pour faire cet examen de conscience auquel nous sommes appelés.
Toutes ces œuvres sont signe de l’amour de notre Dieu, Amour qu’il donne à chacune et chacun à charge pour le bénéficiaire d’en vivre chaque jour où il doit, selon la belle formule que l’on juge parfois un peu désuète, accomplir son devoir d’état.
Nous sommes vraiment là au Cœur de notre foi. Et c’est là que “le fils d’homme“ vu par Saint Jean vient révéler qu’il est le Premier et le Dernier, l’Alpha et l’Omega, le Vivant, Celui qui détient les clés du Royaume et du séjour des Morts.
Révélation majestueuse du Pouvoir de notre Sauveur et en même temps attention extrême  du Ressuscité des morts à l’exilé de Patmos “ne crains pas“, “écris donc ce que tu vois“.C’est ce même“ ne crains pas “que nous répètent inlassablement nos derniers Papes.
Bien sûr tout cela est extraordinaire mais en même temps invitation à nous mettre toujours plus à l’écoute de Dieu à travers sa Parole, à travers la prière pour entendre ce qu’il veut nous suggérer pour notre vie.
Comme la Vierge Marie toujours discrète mais toujours attentive ayons le  cœur en éveil pour avancer avec celles et ceux qui nous entourent sur le chemin de la re-creation dans la paix et la joie que le Seigneur ne cesse de proposer.

(Sources diverses)

Georges RENOUX, diacre permanent
Basilique du Sacré-Cœur de Marseille
Le 3 avril 2016



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