Année C
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retour vers l'accueil29° dimanche du Temps Ordinaire
Lc 18,1-8
Tous les textes qui nous sont proposés en ce dimanche, qui dans
l’Eglise universelle est la journée missionnaire mondiale au cœur de ce
mois missionnaire extraordinaire, tous ces textes donc nous invitent à
la prière qui est une dimension forte de la mission, voire l’âme de la
mission.
Nous l’avons vu dans la première lecture, il fallait que Moise reste
les bras levés vers le Seigneur pour qu’Israël l’emporte sur les
Amalécites, tribu qui s’attaquait souvent aux Israelites lors de leur
cheminement vers la Terre Promise. A travers le geste de Moise nous
voyons que c’est Dieu qui donne la victoire. Mais ce texte doit nous
aider à enrichir notre vie de foi :
- la nécessité de la prière, Moise prie de toute son âme ;
- la nécessité de l’agir, Josué est au milieu de ses frères pour le combat,
- c’est la communauté qui se mobilise contre l’adversaire, avec l’aide de Dieu.
Jésus dans l’évangile, à travers cette parabole de la veuve nous donne
lui-même d’entrée ce qu’il nous faut retenir : "il faut toujours prier
sans se décourager" Et il nous donne en exemple cette veuve face à un
juge.
Si l’on se réfère au livre de l’Exode, le juge est un personnage
puissant qui doit émettre des sentences sur la base de la Loi de Moise.
Il doit donc être selon l’Ecriture une personne craignant Dieu, digne
de foi, impartial et incorruptible (Ex 18,21). Le juge de la parabole
est tout à fait l’inverse et il pervertit son rôle. La veuve, comme
l’orphelin étaient membres des catégories les plus faibles et fragiles
de la société de l’époque. La proie était donc facile pour le juge qui
voulait vivre sa vie à sa guise.
La veuve, donc en situation de faiblesse, ne possède qu’uns seule arme,
continuer à importuner le juge avec insistance, en lui rappelant sa
demande de sentence toujours et encore. C’est cette persévérance qui va
vaincre la résistance du juge qui pour ne plus être importuné lui
rend justice "pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer"
Nous l’avons entendu Jésus va tirer une double conclusion de ce récit :
- Comment Dieu ne ferait-il pas justice à ses élus qui crient vers Lui jour et nuit ?
- “bien vite il leur fera justice “ nous dit le verset 8.
Dieu est bonté et plein de miséricorde et il est donc toujours disposé
à écouter les prières. Rappelons-nous l’évangile de dimanche dernier où
Jésus guérit dix lépreux qui crient vers lui en implorant leur
guérison. Car la prière peut être un vrai cri vers Dieu, un appel au
secours, dans toutes les circonstances de notre vie et j’ai la grâce
chaque mardi soir de voir des personnes venir confier à Dieu, au milieu
des frères et sœurs de la Communauté du Cœur de Jésus, leur détresse et
repartir, le plus souvent, le cœur allégé.
Il faut donc prier sans se décourager. Ce n’est pas toujours simple,
nous pouvons connaître la lassitude voire le découragement surtout, si
nous semble-t’il notre prière paraît inefficace. Mais ne désespérons
jamais et présentons à Dieu notre demande de manière précise,
comme l’ont fait les aveugles envers Jésus.
Le pape François nous dit : “Dieu exauce rapidement ses enfants, même
si cela ne signifie pas qu’il le fasse selon les temps et les modes que
nous souhaiterions. La prière n’est pas une baguette magique !“conclut
le Saint-Père.
La prière est là pour nous aider à conserver la foi en Dieu, à nous en
remettre à Lui quand nous ne comprenons pas sa volonté et en priant
chacune des personnes de la Trinité de nous assister.
Le meilleur exemple que nous ayons encore est celui de Jésus à Gethsémani
.Nous le savons Jésus priait beaucoup, comme nous le rapportent les
Evangiles et cette prière était un cœur à cœur prolongé avec son Père
dans l’Esprit. A Gethsemani, alors qu’il est dans une angoisse pesante,
Jésus prie son Père à trois reprises selon Saint Matthieu, pour qu’il
écarte de Lui la coupe amère de la Passion mais sa prière est pleine de
confiance et il s’en remet pleinement à sa volonté “non pas comme je
veux mais comme tu veux“ ( Mt26,39). Ce qui importe alors à Jésus c’est
d’abord la relation à son Père et de faire sa volonté et, nous le
savons, par sa mort il a vaincu la mort.
Qu’à l’exemple de notre divin Maitre nous soyons des êtres de prière,
prière individuelle, prière collective, méditation du Rosaire, mais
quelle qu’en soit la forme que nous soyons des priants selon le cœur de
Dieu.
Et rappelons nous ce que font les apôtres durant ce temps de prière de
Jésus, ils dorment. “Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi !“
leur dit Jésus. Et malgré cette faiblesse dans ce moment crucial il en
fera des messagers de sa Parole, après sa Résurrection, par la force et
la puissance du Saint-Esprit. Et ils seront les piliers de l’Eglise qui
est la nôtre et qui continue à transmettre la Bonne Nouvelle au monde
entier comme nous y invite le Saint Père ce mois-ci.
La conclusion du passage d’évangile entendu nous parle de la foi : “le
Fils de l’Homme, quand il viendra trouvera-t’il la foi sur la terre ?“
Plutôt que de l’inquiétude de notre part, cette question à laquelle
nous voulons répondre oui doit susciter en nous une croissance de la
foi, car elle est un milieu vital pour nous. “La foi est essentielle
comme fondement de l’attitude de la prière“. (Benoit XVI).
La première à nous montrer la nécessité de la prière est la Vierge
Marie, confions-nous à elle pour qu’elle nous accompagne sur le chemin
de la prière profonde et filiale.
“Par le don du Saint Esprit accorde-nous la grâce d’être des
témoins de l’Evangile courageux et ardents“ demandons-nous au Seigneur
dans la prière du Saint-Père pour le mois missionnaire extraordinaire
que nous vivons. Que nous soyons ces témoins dans une foi profonde et
avec fraternité.
(sources diverses)
Georges RENOUX, Diacre Permanent
Basilique du Sacré Cœur de Marseille
Le 20 octobre 2019
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