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Jésus
nous provoque aujourd’hui pour nous faire réfléchir, et les 3 textes de
ce jour nous aident à regarder avec attention les pauvres et les petits.
Certains
textes de ce jour sont compliqués et nous étonnent et c’est me semble t
il Saint Paul qui nous met dès le début dans de bonnes conditions pour
essayer de comprendre.
C’est la prière qui peut nous aider à
comprendre. La prière c’est d’abord un temps de réflexion où l’on se
met devant Dieu pour découvrir sa volonté et se mettre en condition
pour suivre ses enseignements ; et surtout faire ce qu’il attend
de nous.
Il aurait fallu lire cette lettre de Paul à son ami
Timothée au tout début de notre messe pour se mettre en état de prière
et d’écoute.
Comme le demande Saint Paul nous prierons tout à
l’heure à la prière universelle pour les chefs d’état et les
responsables politiques, même si on n’est pas d’accord avec eux, il
faut prier pour que chacun d’eux aient le souci de la justice ; du
partage des richesses ; et du bien commun pour tous. Il n’y a
qu’un seul Dieu, et il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les
hommes, c’est Jésus Christ qui s’est donné en rançon pour tous les
hommes.
Arrêtons-nous maintenant sur la première lecture, du
prophète Amos, il est dans la même ligne que toute la Bible, qui nous
dit que l’on ne peut pas être croyant et cohérent avec notre foi si
notre priorité n’est pas d’écouter et de protéger les pauvres et les
petits ; les humbles du pays comme il le dit.
Le psaume 112 est
une prière à la louange de Dieu. Et il confirme l’attachement de Dieu
aux pauvres et aux faibles ; les petits sont les privilégiés de
son cœur car comme le dit le verset de l’Alléluia :
Jésus s’est fait pauvre, pour que la pauvreté volontaire du Fils de Dieu nous fasse découvrir la richesse du cœur de Dieu.
Comme
le Seigneur relève le faible et exalte le pauvre, il nous relèvera dans
la mesure où notre prière sera sincère et confiante.
C’est étonnant
de voir qu’il y a environ 2700 ou 2800 ans, la différence entre les
pauvres et les riches est la même qu’aujourd’hui et que le blocage qui
existe entre ces deux réalités vient de notre argent et de notre
richesse qui fait barrage devant notre cœur pourtant prêt à aimer.
Le
Seigneur ne condamne pas l’argent qui n’est qu’un moyen de vivre au
service de l’humanité ; il condamne nos cœurs qui ont fait de
l’argent et du pouvoir un maitre. Rien ne sert de gagner beaucoup
d’argent si on perd son âme ; bien sûr il faut gagner sa vie et
travailler pour avoir un salaire, Jésus ne dit pas que le vol est une
bonne manière de vivre, mais l’argent n’est qu’un moyen, et non pas un
but dans la vie.
L’argent est un moyen de partager, de donner à tous ceux qui ont plus besoin que nous.
Quand Jésus nous dit, vous ne pouvez servir 2 maitres ; cela veut dire qu’il faut choisir
entre
Dieu et l’argent. L’argent est devenu un dieu et un maitre ; ou
plutôt l’argent, comme le pouvoir, on prit la place de Dieu dans les
cœurs de beaucoup.
Notre plus grande richesse, c’est d’aimer et de servir les autres.
L’évangile
est quand même mystérieux et difficile à comprendre. Jésus ne nous dit
pas de voler ou d’être malhonnête, il nous dit que l’argent n’est qu’un
moyen pour servir les autres.
Se faire des amis, avoir des amis, est
un but ; c’est non seulement utile mais indispensable car dans
l’amitié vraie il y a une relation gratuite qui peut nous mener jusqu'à
Dieu.
L’honnêteté, c’est d’être dans la vérité. L’amitié doit toujours être gratuite et vraie.
Le
journal quotidien n’est plein que de magouilles, d’affaires suspectes,
et de trafic en tout genre. Les puissants de ce monde construisent leur
fortune sur le dos des autres par des moyens pas toujours honnêtes. Et
nous ; que faisons nous ?
La foi ne se vit pas en
dehors de la condition humaine normale dans nos services, nos
engagements et dans notre manière de vivre.
L’Evangile nous
exhorte à être fidele dans les petites choses ; savoir être
Chrétien au jour le jour. Nous avons vu le beau film sur les moines
Trappistes de Tibhérine comme beaucoup d’entre vous ; il y a peu
de chance que nous ayons à vivre de tel choix qui mènent jusqu’au bout
de la fidélité mais c’est bien ici et chaque jour que le Seigneur nous
appelle à être fidele dans la justice, et la simplicité. Ce que je
retiens aussi de ce film, entre autres choses c’est bien de voir que la
foi n’est pas toujours une évidence. Ces moines ont eu peur, ils ont
hésité, ils ont cherché et prier ; puis fort de leur Foi et, de
leur confiance, ils ont suivi le Christ et l’Eglise jusqu’au
bout. La grandeur de ces moines fut d’être simple, fragiles et
humbles car ils n’avaient pas choisi de mourir en martyrs glorieux mais
simplement d’aimer tout le monde comme des frères pour tous.
Une
parabole dans l’évangile est un exemple pour nous faire comprendre, une
histoire que l’on retient, mais c’est surtout l’enseignement de Jésus
qu’il faut retenir, c’est-à-dire faites-vous des amis, car l’amitié
comme l’amour vient de Dieu.
Jésus nous a dit en saint Jean la
veille de sa passion : « je ne vous appelle plus serviteurs
mais je vous appelle mes amis », c’est cette amitié qui est Bonne
Nouvelle pour nous car Jésus veut notre bonheur C’est l’accueil et
l’amitié que nous aurons les uns par rapport aux autres qui seront
signe de Dieu.
En finale, je vous dirai simplement que j’aime l’Eglise, car elle est notre Mère.
Le Christ Jésus quand il est venu nous a laissé sa Présence dans son Eglise.
Bien
sûr l’Eglise peut nous faire souffrir de temps en temps, mais elle est
Sainte, et elle est aussi humaine ; ce qui veut dire que les
représentants de l’Eglise ne sont que des hommes et des femmes avec
leur qualité et leurs défauts. Mais l’Eglise est Sainte car c’est elle
qui est parole et présence de Dieu sur la terre pour nous tous.
Bruno Palluat diacre permanent
Dimanche 19 Septembre 2010
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