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24° dimanche du Temps Ordinaire

Lc 15,1-32

En quoi cette parabole archi-connue du fils prodigue ou plutôt du père et de ses 2 fils, peut-elle encore nous interpeller ?
Peut-être parce que le fils prodigue,  dans l’histoire ressemble à tous ces jeunes et moins jeunes, qui abandonnent l’Eglise croyant échapper à une morale contraignante, voire utopique sinon à un culte dépassé pour  aller s’éclater dans ce qu’ils appellent la « vraie vie »
Que dit l’Evangile ?
Publicains et pécheurs écoutaient Jésus
Pharisiens et Scribes récriminaient contre Jésus
Jésus enseigne en Parabole
Père – 1 fils prodigue – 1 frère ainé
Jésus par la parabole raconte une petite histoire simple et facile à comprendre. Jésus nous dit qu’un fils qu’on appelle « prodigue » demande à son père sa part d’héritage et il dépense à l’excès toute sa fortune. Ce père ne va pas à l’encontre de la volonté de son fils, il le laisse avancer à son rythme, il le laisse vivre sa vie.
Ce fils est parti pour un pays lointain, il rompt le lien avec son père pour devenir indépendant.
Ce fils gaspille sa fortune, il veut profiter, il brûle la vie par les deux bouts.
Mais un jour l’essentiel vient à lui manquer. Une grande famine sévit là où il se trouve et là il connait le manque, le dénuement, la misère. Il n’a plus rien, il s’appauvrit, il ruine sa vie.
Alors il réfléchit et il se dit :
« Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance.. »
Et que me dit l’Evangile d’aujourd’hui ?
Le Père c’est Dieu et le fils prodigue c’est sans doute un peu de nous.
Est-ce que parfois on ne se dit  pas :
« Donne-moi ma part d’héritage …. ??? Afin que je parte pour un pays lointain que je prenne de la distance, que je n’ai plus besoin de conseils, de l’amour, de l’aide de mes proches, de mes parents.
Est-ce que parfois je ne suis pas amené à ne plus  avoir besoin de Dieu, que je peux vivre sans lui ?
Alors on gaspille, on ruine un peu notre vie. En nous coupant de Dieu, qui est source de dons merveilleux, source d’une vie généreuse, nous nous isolons parfois d’un luxuriant trésor.
Mais comme le fils prodigue, on réfléchit, au moment de la famine, des moments ténébreux, on réfléchit que le Père, Notre Père, peut offrir à chacun de nous ce qui nous est nécessaire pour vivre pleinement notre baptême.
Mais encore, faut-il retourner vers Lui, recréer le lien rompu, ce lien qui nous unit à Dieu.
Le fils prodigue part pour aller chez son père.
Nous aussi on peut partir pour aller chez Notre Père.
Comment faire ?
Vaincre une peur que nous avons tous, mais une peur de quoi ? : La confession
Et il est vrai que ce n’est pas facile de retourner chez le Père et de confesser ses péchés, il n’est pas facile de reconnaître que par le péché, la vanité  nous ont coupés de tout ce que nous avions connu jusque là. Nous devons faire une démarche.
Et pourtant lorsque nous faisons cette démarche de revenir chez le Père, c’est la fête, c’est la « teuf comme disent les jeunes » c’est la joie !!!! Il nous accueille les bras grands ouverts et se met à dépenser avec excès pour celui et celle qui rentre. Ce Père rétablit pleinement notre place dans sa famille, il nous offre le plus beau vêtement, une bague et le plus beau des banquets, symbole d’une vie nouvelle, pure, digne pleine de joie, qui nous rappelle notre baptême.
Ce repas que le Père nous donne c’est celui que nous prenons chaque dimanche à la table de la communion, c’est la fête des retrouvailles que nous vivons chaque dimanche en recevant le Corps du Christ.
Cette parabole de ce dimanche nous rappelle le sens profond de cette prière que nous disons chaque jour et plus particulièrement avant la communion :
Le Notre Père
Mais il ne faut pas en oublier le sens profond.
Le Père nous rappelle que nous vivons dans un endroit merveilleux, Le Père est aux cieux et par notre baptême nous sommes citoyens de son Royaume là où la volonté de Dieu est exercée.
Le fils prodigue s’en va, pourquoi ? Parce qu’il s’aperçoit que « …le Pain quotidien est absent…et qu’il ne fait plus « sa volonté » et que tout cela lui manque….
Le fils prodigue se rend compte que le monde qu’il avait choisit  est loin d’être merveilleux, généreux.
Et puis dans le Notre Père nous disons :
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons… »
Le fils ainé devrait aussi prier le Notre Père et prendre conscience de cette phrase :
« Comme nous pardonnons aussi… »
A-t-il  pardonné à son frère… ??? A-t-il pardonné à son père de faire la fête pour le retour de son frère ?
Oui Seigneur, « ne  nous laisse pas entrer en tentation… » La tentation de gaspiller le trésor reçu de Dieu, de récriminer contre les autres, contre Dieu, contre l’Eglise comme les Pharisiens et les Scribes
La tentation de vouloir agir uniquement par nous au risque de se perdre.
La tentation de la jalousie envers ce frère pécheur et pardonné
La tentation de se croire le meilleur, au point de ne pas juger, ni aimer, ni pardonner  comme Dieu aime et pardonne…
Réjouissons- nous…festoyons…car nous retrouvons la vie.
La confession et la prière nous aiderons à reprendre la route avec Jésus sans aucune crainte, car Dieu est rempli d’Amour et plein de miséricorde.
Même si nous partons très loin, Dieu nous attend patiemment et je dirai qu’il nous précède pour nous pardonner.
Le Pape François nous dit que la passion amoureuse du Seigneur dépasse tout, elle dépasse la haine, le mépris, la vengeance. La passion amoureuse du Seigneur  nous réintroduit dans la circulation d’Amour, quel que soit notre passé et c’est la foi qui grandit en chacun de nous.

Jean CARLES, Diacre permanent
Le 15 septembre 2019


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