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23° dimanche ordinaire

Sg 9, 13-18 ; PS 89 ; Phi (1, 9b-10.12-17) ; Lc (14, 25-33)

L’Évangile est un tout, c’est un ensemble,  c’est une totalité, voilà ce que dit ce passage.
L’Evangile c’est comme l’alphabet, c’est un ensemble destiné à représenter des évènements, des  Paroles. L’alphabet permet de maitriser notre langue, l’Evangile permet de maitriser la Parole de Dieu, permet de nous familiariser avec un langage.
Dans notre vie chrétienne, si nous excluons, si nous ne tenons pas compte de certaines Paroles de Dieu, nous serons inapte au Royaume. Et parfois nous sommes dans l’ignorance doctrinale, c’est à dire que nous ne prenons pas le temps d’utiliser, de rechercher tout l’enseignement qui nous est donné par la Parole de Dieu. Cette ignorance que nous montrons à notre entourage fait la joie et la force de nos détracteurs.
Il en est de même pour la construction d’un édifice, s’il manque une pierre, cet édifice ne pourra tenir.
Phrases très difficiles de Jésus, si nous en faisons une lecture fondamentale.
« Je préfère mon père, ma mère, mes enfants à Dieu….Je ne porte pas ma croix pour marcher à la suite de Jésus….je veux bâtir une tour sans avoir étudié….je ne renonce pas à l’attrait du monde pour être disciple du Christ »
Alors, oui nous sommes devant un choix : ou bien je suis « du monde » ou bien je suis « dans le monde », c’est à dire que je ne suis pas coupé du monde, mais parfois je prend des distances vis à vis de la façon d’agir de mon entourage. Le choix que Jésus me demande dans ce passage d’Evangile, n’est pas de notre part, d’e notre baptême c’est une insertion progressive de la Parole pour le monde et dans le monde.
Notre témoignage de la Parole de Dieu comporte de notre part une séparation du monde.
Il est une évidence dans ce que nous dit Jésus, que l’Eglise – c’est à dire chaque baptisé – se doit d’être dans le monde, d’être serviteur dans le monde.
Le Pape François nous le redit :
« Une Eglise pauvre et pour les pauvres… »
Reprenons St Jean, le lavement des pieds…un pauvre au service du pauvre.
Jésus veut nous dire que nous n’avons pas à être à genoux devant certaines prétentions du monde, devant certaines idoles du monde.
Le chrétien est à la fois derrière le monde et au devant du monde. Il l’entraîne à sa suite, il annonce et met en œuvre des alternatives viables pour le monde.
Dans ce passage Jésus nous demande de quels biens matériels nous pourrions nous débarrasser ? Quels sont les obstacles qui nous empêchent d’annoncer la Parole, à temps et à contre temps ?
F et S pour nous aider dans ce choix, nous avons l’Eucharistie. Notre position vis à vis du monde est parfois angoissante. Comme Jésus le Jeudi Saint avant sa mort, le soir où il a institué l’Eucharistie.
Notre présence à la messe n’est pas en tant que consommateur ; nous venons déposer sur la patène – cet objet liturgique qui reçoit le pain et le vin du sacrifice - notre offrande, nos souffrances, notre compréhension de la souffrance du Christ pour nous sur la Croix, afin de mieux vivre l’Evangile.

Mais porter sa croix, ce n’est pas seulement supporter avec patience les épreuve auxquelles nous ne pouvons
remédier.

Le plus grand ennemi à combattre c’est nous-même :
il faut apprendre à se connaître, à se remettre en question, à s’accepter, à s’aimer pour mieux aimer les autres ; ce n’est  qu’en se débarrassant d’un ego trop encombrant que nous pouvons passer enfin du moi ... au toi !
Le Christ n’a-t-il pas dit : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive » ... le suivre à fond ... que ce soit vraiment l'Évangile... Alors aucun risque d'excès nuisible puisque tout ne sera que charité, miséricorde, vérité, justice et paix. N'ayons pas peur d'être « 100% Jésus » !
Jésus nous dit de porter sa croix, mais il n’a pas interdit de la porter autour du cou… !!!
Quelle tête ont du faire les apôtres quand Jésus leur a dit cette phrase. Au fait et nous quelle tête faisons-nous quand Jésus nous dit cette phrase ??? quelle réaction avons-nous ?
Comme méditation de la semaine, nous pouvons prendre cette réflexion :
- Sommes-nous des Simon de Cyrène ?

Jean CARLES, diacre permanent
8 septembre 2013


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