Année C
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retour vers l'accueil21° dimanche du Temps Ordinaire
Les textes de ce dimanche sont riches et variés et doivent nous inviter
à réfléchir à ce qu’est notre vie de chrétiens aujourd’hui, à la fois à
la lumière de l’Ancien Testament mais aussi de l’épitre aux Hébreux et
de l’Evangile de Luc.
Ainsi, le passage de la lettre aux Hébreux qui nous est proposé
s’adresse, à l’origine, à des chrétiens confrontés à la persécution à
qui l’auteur rappelle l’exil à Babylone selon le récit d’Isaïe
“redonnez de la vigueur aux membres défaillants et aux genoux qui
fléchissent“. Ils sont en quelque sorte en exil dans
leur pays. Mais le Seigneur ne les abandonne pas et même les guérit.
Nous, chrétiens de France ne sommes pas confrontés à la persécution
telle qu’elle se pratique dans de trop nombreux pays, en Afrique, au
Moyen-Orient ou en Asie. Et pourtant la foi chrétienne est aujourd’hui
en butte à une forme d’exclusion. Parfois, on se méfie des catholiques.
Croire ne servirait plus à rien, ce serait dépassé. Le rationalisme
nous montrerait ce qu’il faut faire. Un philosophe assure
que l’on assiste à “la dévalorisation des anciennes valeurs morales au
profit de valeurs qui leurs sont directement contraires“(1) L’ignorance
religieuse est abyssale n’hésite pas à dire Mgr Aupetit, l’Archevêque
de Paris. Quelque part on voudrait ne plus avoir besoin de Dieu.
L’homme serait capable de tout faire par lui-même, de tout créer.
Voyons les propositions en discussion pour générer la vie humaine
aujourd’hui et sachons que derrière ce qui est mis en avant se cachent
des possibilités bien plus graves encore.
Quelque part nous chrétiens nous sommes ces rescapés évoqués par
Isaïe dans le première lecture. Ce petit reste doit être solide et
vivre dans l’espérance car c’est sur lui que repose la reconquête du
peuple pour le ramener à Dieu. Soyons vigilants face aux idoles de
notre monde actuel, elles nous enserrent, elles nous envahissent et il
n’y a plus de temps pour Dieu. Sois vigilant peuple de Dieu, le projet
du Seigneur reste l’annonce à l’univers de son Amour et de sa
Miséricorde. Sois un peuple de prière qui sous l’action de l’Esprit
Saint annonce la Bonne Nouvelle de Jésus Ressuscité en se souvenant que
la prière est "la source de toute paix et l’élan de toute mission" nous
dit Mgr Aveline notre futur Archevéque.
Entendons maintenant ce que nous dit le Seigneur à travers l’extrait de l’évangile de Saint Luc.
Jésus est en route vers Jérusalem et nous savons vers quel événement il se dirige, son sacrifice sur la Croix.
Il marche, nous montrant ainsi que la vie chrétienne est un chemin, une
marche en avant. "ce que le Seigneur réclame de toi c’est de marcher
humblement avec ton Dieu" dit le prophète Michée.(Mi 6.8)
Pour moi est-ce bien cela ou suis-je figé, arrêté, immobile ?
Et notre Eglise (c’est-à-dire nous tous en communion) est-elle, à travers nous, en marche pour annoncer la Bonne Nouvelle ?
Jésus est en marche et sur le chemin quelqu’un l’interpelle “Seigneur n’y aura-t’il que peu de gens à être sauvés ?“
Question brûlante où chaque croyant doit se sentir concerné. Pour
lui-même, mais aussi pour celles et ceux qui l’entourent, c’est penser
au salut des âmes.
Pourtant Jésus, comme il le fait assez souvent ne va pas répondre
directement à la question. Alors qu’on lui parle de “combien“ lui va
repondre par “comment“, comment faire.
La question du “combien “est d’ailleurs souvent posée en tous
domaines. Il suffit de regarder le monde qui nous entoure pour
constater que tout est souvent posé en terme de nombre, et bien
souvent plus le nombre est important plus ce qui est véhiculé est
considéré comme vrai. Regardons les sondages, selon la question on va
faire dire à la population des choses qui servent ensuite à faire
croire que ce sont des vérités, alors que la réalité est beaucoup plus
complexe qu’un oui ou un non à une inerrogation qui peut être orientée.
Il suffit de voir sur la question de la PMA comment on cherche à faire
évoluer l’opinion, “on gagne des points“ disent ses partisans, ce qui
est à vérifier. Pour vous informer précisément vous pouvez trouvez sur
internet le texte récent de Mgr d’Ornellas, l’archevêque de Rennes.
Revenons à l’évangile, Jésus n’est pas dupe de la question, il va
immédiatement sur le fond de ce qui est posé, la responsabilité de ses
auditeurs. Il ne s’agit pas de compter, il s’agit d’agir. “Efforcez-
vous d’entrer par la porte étroite“. Il responsabilise ceux qui
l’écoutent en comparant le Royaume de Dieu à une salle de festin bien
préparée, thème courant dans la Bible.
Le message du Christ sous-tend celui de combat et Saint Paul à diverses
reprises utilisera ce terme “j’ai combattu le bon combat“dira-t’il à la
fin de sa vie.
Pour gagner le combat du ciel quel est donc pour moi le bon combat ?
Sur quels points précis ai-je à lutter compte-tenu de ce que je suis,
avec ma nature, mon tempérament, mon activité. Car il n’y a pas
de formule stéréotypée.Le bon critère, c’est de croire à la grâce.“Pour
l’homme c’est impossible mais pour Dieu tout est possible “disait à
propos du salut l’évangile de mardi dernier. Pour cela c’est de
vivre selon le cœur de Dieu qui m’est révélé au fur et à mesure du
temps par le Saint-Esprit, si j’accepte de me laisser guider par lui.
Tout tournera toujours autour de l’Amour, amour de Dieu, amour des
autres humains, amour de moi-même, dans le sens spirituel du terme,
ainsi que par une vie de prière et de pratique sacramentelle tout
particulièrement l’Eucharistie.
Commentant ce passage d’évangile, le pape François nous dit ; “La porte
est étroite parce qu’elle exige qu’on ouvre son cœur à Jésus, qu’on se
reconnaisse pécheur, qu’on ait l’humilité d’accueillir sa
miséricorde, mais elle n’est jamais fermée parce que Jésus n’exclut
personne, sans distinctions, sans exclusions, sans privilège““Car cette
porte c’est Jésus lui-même.“ ajoute le Saint Père,
Le Christ est venu sauver tous les hommes à la condition que
ceux-ci, dans la liberté pleine et entière que Dieu leur a donnée,
acceptent le don de Dieu.
Chers frères et sœurs, soyons libres par rapport à l’esprit du monde, à
ce modernisme à tout crin, pour vivre librement comme des enfants de
Dieu convaincus qu’en Lui est la Vérité et la Vie, et que c’est la
source du vrai bonheur.
(1)Christian Godin. Que sont devenus les sept péchés capitaux.
Sources diverses.
Georges Renoux, diacre permanent
Basilique du Sacré Cœur de Marseille
Le 25 aout 2019
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