Année C
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retour vers l'accueil14° dimanche du Temps Ordinaire
Il y a quelque temps déjà, Jésus a envoyé ses 12
apôtres, deux par deux, pour qu’ils annoncent la Bonne Nouvelle du
Salut offert à tous. Pour qu’eux-mêmes la propagent, qu’à l’image du
Christ, dans la rencontre, la guérison et la parole, ils offrent cette
Espérance. Ils en sont revenus heureux de partager avec celui qui les a
missionnés, ce qu’ils ont vécu. Mais l’aspiration et le besoin de tout
un peuple sont si grands, si impérieux, que l’urgence est là. Jésus est
conscient de cette faim, de cette soif, de cette attente, «comme un
troupeau sans berger » (dira-t-il). Alors ils envoient encore plus de
messagers : 72 aujourd’hui ! De façon à ce que le maximum de
personnes reçoivent cette vérité : Jésus, l’envoyé, le fils du
Dieu vivant est au milieu du peuple. Signe que le temps de l’attente
est révolu, que l’amour de Dieu Père rejoint chacun dans sa propre
humanité. Les temps nouveaux sont là, la révélation est donnée :
le règne de Dieu est près de vous. La mort et la résurrection en seront
l’ultime confirmation.
Oui, le monde est vaste, la
mission démesurée et les ouvriers peu nombreux. Alors, comme souvent,
Jésus donne sa confiance aux hommes. Quand la foule avait faim, il dit
aux disciples : « donnez-leur vous-même à manger » Aujourd’hui il
les envoie « portez ma parole, guérissez, convertissez, portez ma joie
et ma paix ». Une seule condition : avoir l’humilité de Lui
faire pleinement confiance comme lui, Jésus, a confiance en chacun
d’eux, en chacun de nous. Désarmés, sans argent, sans sac, sans
sandales…confiance en celui qui envoie, confiance dans le chemin
proposé, confiance dans le secours de l’Esprit qui est donné, dépasser
la peur, dépasser les préjugés…comme Paul : circoncis ou non c’est
au monde qu’ils sont envoyés. Certes la mission sera parfois difficile
mais la grâce de Jésus le Christ accompagne le disciple qui lui fait
confiance.
L’évangile aujourd’hui interpelle
fortement le baptisé que je suis. Comment ne pas se sentir appeler à la
mission du disciple dans notre paroisse, dans notre commune, dans nos
lieux de vie. Chaque baptisé à tout reçu de Dieu ! Il accueille
sans hésiter son enfant, le marque du Saint Chrême, illuminé de la
lumière du Christ, nous avons reçu sa force pour vivre notre foi au
milieu du monde et annoncer, nous aussi, comme les 72 la Bonne Nouvelle
du Salut. Témoigner d’un amour donné sans limite et sans contrepartie,
une Espérance à partager dans la paix et dans la joie avec toutes les
personnes de bonne volonté : en Église, avec nos frères en Christ,
mais plus encore avec toutes nos sœurs, tous nos frères en humanité.
Souvent on s’en croit incapables…
« Je ne saurais pas… je n’ai pas les mots… je n’ai pas la force… ».
Croyez-vous que ces 72 disciples avaient tous les diplômes, toutes les
capacités, toutes les connaissances et puis…tout ce que l’on imagine
nécessaire pour vivre la mission du disciple ? NON, évidemment
non !
Jésus les appelle : « sans
sac, ni bourse, comme des agneaux…» un seul bagage, un seul maître, une
seule ressource : la foi et la confiance en Dieu et au Christ, la
Parole comme nourriture, l’Esprit-Saint comme guide et la force du
compagnonnage…ils sont 2 pour s’épauler, se compléter. Plutôt que de
redouter, ou de s’enfermer dans sa peur, ayons confiance, avançons
joyeusement en paix avec nos sœurs et nos frères et la rencontre qui
nous transforme sera là !
Écouter et entendre un appel à
vivre en confiance celui du Christ, souvent porté par la voix de mes
frères, nourri de sa Parole avec la force de l’Esprit donne à chacun
l’énergie et l’audace de vivre notre mission d’ouvriers de l’évangile
et de la Bonne Nouvelle.
Un évangile qui me parle d’aujourd’hui. De toutes celles et tous
ceux qui se font si proches de leurs sœurs et de leurs frères. Ceux
qui, par ces temps de canicule maraudent auprès des personnes de la
rue, ceux qui continuent, contre vents et marées, de visiter et de
célébrer dans les prisons, ceux qui vont dans ces lieux de grande
vieillesse ou de fin de vie, dans des endroits où la maladie, la
souffrance et même la solitude blessent tout autant le cœur que le
corps et même l’esprit. De ceux qui s’engagent auprès de personnes avec
handicap, de ceux qui accompagnent les migrants, les exilés. Toutes ces
rencontres, ces visites, ces présences, que l’on soit deux, 12 ou 72
sont signes que le royaume s’approche, chaque jour, de chaque personne
quelle qu’elle soit,
Essayons, cet été, de porter le
message du Christ au-delà de notre zone de confort, dans la rencontre
imprévue qui convertit, par le témoignage de vie qui rassure, dans
l’attention au plus fragiles qui réconforte et la paix et la joie
envahiront nos cœurs... oui le Royaume est tout près ! Il est
là !
Patrick DOUEZ
le 7 juillet 2019
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