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11° dimanche ordinaire


La miséricorde de Dieu.

Par trois fois, Luc a rapporté  dans son Évangile que des pharisiens invitaient Jésus à leur table (Lc 7,36-11,37 et 14,1). Jésus n’avait pas d’exclusives a priori et s’il a souvent heurté certaines personnes, ce n’est pas qu’il les méprisait. Ce sont elles qui n’acceptaient pas son attitude extrêmement ouverte envers les pécheurs.
Dans la première lecture, extraite du deuxième livre de Samuel, au chapitre 12, Dieu interpelle David et lui pardonne ses fautes, car David s’était repenti de ses énormes péchés (adultère et crime) et il avait pleuré dans le malheur qui suivit. Dieu n’abandonne pas le pécheur, mais certains pécheurs l’oublient.
Pour nous pardonner, Dieu n’attend pas de nous des actes méritoires. Il attend que nous fassions la vérité sur notre état et que nous ayons confiance en son amour qui nous relève. Avec le psalmiste, entrons dans ces sentiments de repentir et de reconnaissance : « Je  t'ai fait connaître ma faute, je n'ai pas caché mes torts. J'ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. » (Ps. 32)
C’est le pardon qui est le plus grand amour. Ne vaut-il pas la peine de le célébrer dans un sacrement ?  Saint Augustin écrivait : « La confession des péchés n’est chrétienne que si elle s’inscrit dans une confession de louanges. » Confesser nos péchés, c’est confesser l’amour der Dieu pour nous.
La femme dont il est question dans l’Évangile de ce jour, est connue et tout le monde a l’air de savoir son cas : c’est une pécheresse, sans doute une prostituée. Des péchés, elle en avait accumulés. Mais elle les regrettait. Elle pleure, en plein public ! Elle est dégoûtée d’elle-même. La voici à présent, effondrée sur le sol, aux pieds de Jésus. Des sanglots bruyants secouent son corps et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvraient de baisers et y versait le parfum.
En se laissant approcher  et toucher par cette pécheresse, Jésus contracte une impureté rituelle  selon la « Loi juive », ce qu’il aurait pu éviter s’il était prophète, pensa Pierre. Et l’évangéliste de préciser que c’est d’abord à lui que  Jésus s’adressa : « L’affection que manifeste cette femme est le signe que Dieu lui a beaucoup pardonné. » Puis il s’adressa à la femme pour lui annoncer son pardon, car son grand amour rachète ses fautes.
Ainsi l’amour est-il tout à la fois la conséquence et la cause, du moins la condition nécessaire du pardon  de Dieu. Mais celui qui éveille ainsi l’amour dans le cœur de la pécheresse et lui pardonne en même temps est plus qu’un prophète ! Qui est donc cet homme ?
À l’Église, communauté d’hommes et de femmes libérés par Jésus, de le dire !
Les nombreux pardons que nous avons reçus de Dieu ont-ils fait croître notre amour Efforçons-nous de racheter nos fautes par un plus grand amour de Dieu et de nos frères et souvenons-nous que l’amour du Christ pour les pécheurs peut transformer notre vie, si bas que nous soyons tombés.
Amen.

Michel Houyoux, diacre permanent
13 juin 2010

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