Année B
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retour vers l'accueilDimanche de la Sainte Famille
Présentation au temple.
En ce dernier jour de l’année plusieurs
thèmes se bousculent dans notre prière : c’est d’abord la fête de la
Sainte Famille, que le pape Jean Paul II au début des années 1980 a
placée le premier dimanche après Noël pour fêter la Famille en priant
Joseph et Marie.
Je trouve très beau cette idée de venir tout de suite après Noël, jour
ou nous fêtons l’enfant Jésus, pour ensuite fêter la famille. Il ne
s’agit plus d’un enfant, ou d’un père ou d’une mère isolée, mais d’une
famille unie qui va pendant de longues années rester unie, faire
l’éducation de Jésus, et l’envoyer à l’école pour qu’il apprenne à lire
.
Nous ne savons que très peu de choses sur ces années de silence que
Jésus a mis à profit pour grandir et développer entre eux trois une
merveilleuse histoire de l’amour humain vécu au sein d’une famille.
Joseph était un père comme les autres, il avait comme dans toutes les
familles juives l’autorité ; Marie était une mère attentive comme les
autres, avec beaucoup d’amour ; et Jésus un enfant comme les autres. Il
a fréquenté l’école de son village, pour apprendre la culture de son
époque ; puis il a appris le métier de son père le charpentier de
Nazareth. Il a aussi appris à prier en fréquentant le Temple, le lieu
de la prière juive, ou les synagogues régionales entouré de sa famille.
Cette famille unie est un exemple pour nous tous. Pendant presque 30
ans ils ont vécu comme une famille ordinaire et simple sans se faire
remarquer.
C’est en cela que la Sainte Famille est un exemple pour nous tous : il
s’agit de prière, de travail, de vie normale mais surtout d’amour vécu
ensemble dans une famille unie ; même s’il y avait des questions et des
interrogations. Ils ont vécu ensemble dans l’amour, la patience, la
vérité et la Paix .
La famille est un don de Dieu : c’est le lieu de la liberté vécu
ensemble dans l’amour et le respect de tous et de chacun. Bien sûr il y
a eu des questions, mais l’amour dans une famille se vit dans la
lumière, dans la vérité et dans la confiance .
Même aujourd’hui les familles recomposées peuvent vivre cet amour dans
la lumière de Dieu, il suffit de patience d’écoute de prière et de la
recherche du bien des enfants.
Le dernier texte du Pape François : « Amoris Laetitia » parle au sujet
des divorcés remariés de dialogue en vérité, d’accueil d’amour et de
tendresse.
Rien n’est acquis d’avance, car la famille est un chemin pour que tous
grandissent dans la foi à l’écoute de Dieu, et pour l’épanouissement de
tous. L’Eglise se doit d’être accueillante.
Le mariage est le démarrage d’une famille, les enfants en sont les
étapes, mais pour tous il s’agit d’un chemin, d’une route ou le bonheur
de l’autre est le but de chacun, et de tous.
Enfin l’amour dans une famille se vit quand les parents sont les
éducateurs de la vérité, il ne s’agit pas de facilité, il doit y avoir
dialogue ; mais aussi recherche sérieuse de la vérité.
Une famille ne peut pas être fermée sur elle-même ; l’accueil de
l’enfant ou des enfants est déjà une première ouverture, mais ensuite
la fraternité, comme dimension universelle ouvre nos cœurs à cette
dimension d’éternité. Nos familles nous guident vers la grande famille
humaine, fraternelle et universelle.
Regardons maintenait rapidement les textes choisis par l’Eglise pour
cette fête de la Sainte Famille : tout d’abord la Genèse avec la figure
d’Abraham : Pourtant cet homme qui vivait il y a 4000 ans environ et
qui en plus est un nomade d’origine Irakienne n’a pas grand-chose à
voir avec notre époque et pourtant on l’appelle le père de tous les
croyants. Abraham , contre toute évidence, croit dans la parole du
Seigneur et il fut déclaré Juste à cause de sa foi. C’est avec lui que
Dieu scellera la première alliance avec l’humanité à travers le peuple
juif. La foi est une relation de confiance. Nous ne lisons pas
aujourd’hui toute la vie d’Abraham mais nous savons par le livre de la
Genèse qu’Abraham, plusieurs fois a fait confiance et a suivi les
ordres de Dieu qui lui a dit : quitte ton pays et pars vers le pays que
je te montrerai. C'est le début d’une longue marche à la suite du
Seigneur avec là aussi plein de questions et d’interrogations.
Comme nous l’avons chanté dans le psaume 104 : Dieu s’est souvenu de
son alliance, lui il est fidèle ; à nous aussi de devenir fidèles à
notre foi.
La lettre aux Hébreux est d’ailleurs une explication du livre de la
Genèse qui nous entraîne dans cette histoire du peuple de Dieu pour
nous emmener sur un chemin de foi et de confiance.
Dieu nous met à l’épreuve, mais il nous aide par sa grâce et si on lui
fait confiance il répond à nos désirs et à nos besoins, mais pas
toujours à nos caprices. Dieu n’obéit pas toujours à nos prières ; mais
il nous donne ce dont nous avons besoin ; ce qui est le meilleur pour
nous.
Quant à la Bonne Nouvelle de l’Evangile, c’est un très beau récit de
plusieurs événements de l’enfance de Jésus : avec les coutumes juives
sur la présentation au temple et ce signe donné par les deux
personnages juifs, que l’on pourrait presque appeler des prophètes, qui
dans leur vieillesse, annoncent à Marie tout ce que cet enfant va lui
apporter.
J’ai retenu surtout ce beau poème de Siméon : maintenant tu peux
laisser partir ton serviteur car j’ai vu la lumière qui se lève sur le
monde .
Oui Jésus est là annoncé comme le Salut pour le monde.
Marie n’a sans doute pas tout compris à ce moment là, mais elle gardait
dans son cœur de mère tout ces événements pour les redire sous forme de
confidence à St. Luc après la résurrection afin d’ouvrir les yeux à la
jeune communauté chrétienne qui comprendra, avec ces récits et la
lumière de Pâques, que Jésus est bien le fils de Dieu
Seigneur, par l’enfant Jésus et par l’humilité de la Sainte Famille, bénis nos familles !
Bruno PALLUAT diacre permanent
le 31 décembre 2017
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