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Sommaire Avent - année B
2° dimanche de l'Avent

Is 40, 1-5.9-11 / Ps 84 / 1P 3, 8-14  / Mc 1, 1-8

En ce deuxième dimanche de l’Avent, je vous propose de méditer en quatre temps la première phrase de l’Evangile que nous avons entendu, celui de Marc :
Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, Fils de Dieu…

Commencement
Les quatre évangélistes ne commencent pas leur récit de la même manière.
Matthieu retrace la généalogie familiale : « Voici les origines de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham… » Puis il décline toutes les générations.
Luc se situe dans l’histoire locale de l’époque : « Il y avait au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie. » Puis il raconte l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus.
Jean, lui, remonte à l’origine du monde : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu… » Il nous plonge directement au cœur du mystère de l’Incarnation.
Marc, sans remonter aussi loin, parle aussi de commencement. Et s’il y a un commencement, c’est qu’il y a une suite.
Nous, au début de chaque année liturgique, nous repartons de l’Avent A.V.E.N.T., mais aussi de l’avant A.V.A.N.T. Alors, s’agit-il d’un retour en arrière ? Comment avançons-nous dans notre connaissance de Jésus et notre relation à lui ? Si nous devions écrire notre propre Evangile, que dirions-nous de sa naissance dans notre histoire personnelle ? Est-ce que nous nous contentons de fêter son anniversaire à chaque fête de Noël ? Ou est-ce que sa place dans notre cœur, dans notre relation, dans notre vie a évolué depuis notre première rencontre ?
Dimanche dernier, nous avons entendu : « Restez éveillés… »
Aujourd’hui nous entendons : « Préparez le chemin… » Chemin à suivre donc !

Bonne nouvelle.
C’est Jean Baptiste qui l’annonce sans savoir précisément de qui ou de quoi il s’agit. Il s’est installé dans le désert, un monde sans vie apparente. De là, il appelle « toute la Judée et tous les habitants de Jérusalem » à se convertir et à se laisser baptiser dans l’eau qui redonne vie... non seulement à la nature qui verdit les rives du Jourdain mais également aux personnes qui viennent à lui. Jean Baptiste est le passeur de la Bonne nouvelle, et les Juifs l’entendent et la reçoivent.
Pour nous aujourd’hui, ce message est-il encore une bonne nouvelle ? Nous sommes en train de traverser une période d’inquiétude. Le doute s’installe face aux paroles prononcées et aux actions entreprises pour redonner l’espoir à tous ceux qui le perdent.  Dans ce contexte, la voix qui crie dans le désert pour annoncer la bonne nouvelle d’un salut pour tous peut-elle être entendue ? Comment recevons-nous ce message ? Comment pouvons-nous le transmettre à notre tour ? Pourtant comme les arbres qui bourgeonnent annoncent le printemps, les signes qui annoncent la présence de Jésus dans ce monde tourmenté se multiplient. Saurons-nous les repérer ? Un peu partout, l’attention aux plus démunis se développe, des paroles d’amitié sont échangées, des gestes de solidarité et de fraternité apparaissent, les collectes alimentaires ou les aides financières augmentent. Il n’y a pas que les virus qui sont contagieux ; l’amour et la vie le sont tout autant. Saurons-nous faire retentir cette bonne nouvelle ?

Commencement de la Bonne Nouvelle… de Jésus Christ, Fils de Dieu…
Jésus Christ
Le nom de « Jésus » est apporté par l’ange Gabriel, qui l’a transmis à Marie en lui disant : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus ».  Rappelons-nous qu’en hébreu, ce nom signifie « Dieu sauve ». Pour les croyants, le prénom de Jésus révèle donc en même temps son identité de Dieu et sa mission de Sauveur.
L’évangéliste Marc ajoute que Jésus est Christ. En hébreu on dit Messie. Dans le peuple juif, ce terme était réservé au prêtre, au prophète, ou au roi qui avait reçu l’onction d’huile, c’est à dire qu’il était désigné par Yawhé. Avec ces deux noms associés « Jésus et Christ », nous avons un condensé da la foi de Marc en celui qui vient… un homme envoyé par Dieu.
Un jour, chacun de nous a reçu son prénom. Il nous a été donné. Ce n’est pas nous qui l’avons choisi. Associé à notre nom de famille, c’est lui qui nous donne une identité.
 
Fils de Dieu
C’est sous l’identité de Jésus que le Christ a commencé sa vie d’homme parmi les hommes. C’est sous son identité complète de Dieu, Fils de Dieu, que se termine son chemin sur la terre relaté par l’évangéliste.
Et nous, c’est appelés par notre prénom le jour de notre baptême que nous sommes devenus enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus. Pour nous, préparer Noël, c’est donc reconnaître la présence de notre frère Jésus, entré avant nous dans le monde, comme un aîné. Si nous l’observons, si nous l’écoutons, si nous comprenons qu’il nous aime, il peut certes nous bousculer, parfois même nous encombrer. Mais au bout du compte, animé par l’Esprit, il nous pousse à aimer largement, comme lui, tous les membres de la grande famille humaine. Si nous le suivons, il nous entraîne sur le chemin qui nous conduit tous en Dieu pour l’éternité.

Dès maintenant, offrons-lui notre reconnaissance et notre joie d’accueillir en notre vie le commencement de la bonne nouvelle de Jésus Christ fait homme pour nous conduire à Dieu.

Hubert PLOQUIN, diacre permanent
6 décembre 2020
Saint Léger et Sainte Bernadette d’Orvault   
 

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