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retour vers l'accueil1° dimanche de l'Avent
Dieu est en attente.
Avez-vous remarqué? Les lectures de ce dimanche nous parlent toutes,
d'une manière ou d'une autre, du retour de notre Seigneur. Isaïe
implore : "Reviens pour l'amour de tes serviteurs." Dans le psaume,
nous avons chanté "Dieu de l'univers reviens", St Paul écrit aux
Corinthiens : "C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au jour
de notre Seigneur" autrement dit le jour où le Christ reviendra. Dans
l'évangile, Jésus, lui-même, conseille :"Veillez donc, car vous ne
savez pas quand le maître reviendra". Chacune de ces lectures parle du
retour du Christ et nous annonce la fin des temps. La fin des temps… ce
moment où tout, ne va pas disparaître comme certaines personnes le
redoutent, mais au contraire, cet instant où tout nous sera révélé,
inondé de la lumière du Christ. L'instant où l'ancien monde, enfin…le
monde que nous connaissons aujourd'hui avec ses imperfections, ses
injustices, les souffrances, la misère, fait place à un monde nouveau
où l'amour de notre Dieu a déjà tout transformé pour que tous les
hommes, déjà morts ou encore vivants, vivent de la paix et de la joie
reçues dans et par l'amour de ce Père affectueux.
Certains comme Isaïe ou le psalmiste, ou même certains hommes de notre
temps et c'est compréhensible, l'attendent. Ce jour, ils l'espèrent
pour tout de suite. Leur vie, leur sort, leur foi sont tellement
difficiles à supporter et à vivre qu'ils espèrent que tout, enfin !
puisse reprendre vie auprès de Dieu sous la lumière de son amour, et
nous avons à prier pour eux. Paul l'affirme et nous le croyons, le
Christ est venu et il reviendra quand le temps sera venu, mais comme le
dit Jésus lui-même, nous ne savons ni le jour ni l'heure alors
continuons à veiller vigilants, attentifs mais apaisés dans l'attente
de ce grand bonheur.
Bien sur, quand le monde nouveau sera établi, quand l'amour règnera et
qu'il sera le seul pouvoir, quand les hommes auront choisi de s'aimer
comme Jésus nous y invite : "aimez vous les uns les autres comme je
vous ai aimés", la paix et la joie vivront dans le cœur de ceux qui
auront répondu à cette invitation. Mais…faut-il attendre cette fin
ultime pour être convaincu que Dieu nous aime? Pour vivre persuadé que
l'amour véritable peut guider le monde? Pour attendre d'être pleinement
heureux ? Sans doute pas ! Jésus, fils aimé de Dieu nous a laissé sa
paix, sa joie et son Esprit pour que, déjà dans notre vie humaine, dans
l'aujourd'hui de nos vies, nous trouvions ensemble et avec lui la
source et le chemin qui mènent à la paix des cœurs.
Être convaincu que Dieu nous aime…ce dimanche est le 1er dimanche de
l'Avent, le 1er jour de ces 4 semaines qui nous préparent à revivre et
fêter la venue, humble et discrète de Jésus. Nous sommes impatients,
c'est vrai et plantés dans notre vie courante, nous attendons tout
naturellement que Dieu se manifeste dans nos vies personnelles. Mais
notre Dieu est trop respectueux de notre liberté, il nous aime trop
pour nous nous contraindre à attendre son bon vouloir! C'est vrai qu'il
va revenir et nous voulons répondre à son amour pour le partager,
alors, nous avons à nous bouger, à nous apprêter, à nous préparer à
l'accueillir pour le découvrir. Et ce n'est plus nous qui sommes en
attente, mais c'est Dieu lui-même qui est en attente, en attente de
l'humanité, en attente de chacun de nous. Dans l'amour qu'il nous porte
il attend que par notre vie, nous nous approchions librement de lui
pour mieux le découvrir et mieux le recevoir.
L'Avent, c'est une aventure commune et une aventure personnelle qui
fait avancer sur le chemin qui mène à Noël. Un temps qui me permet de
faire une place plus grande à Jésus dans ma vie de chaque jour et
chaque jour de ma vie. Un chemin qui fait grandir ma joie un peu plus
tous les jours pour qu'elle éclate et me transporte le soir de Noël, ce
moment où Dieu nous a rejoints dans notre humanité.
Dieu est en attente, il espère que je choisisse de marcher avec Jésus
sur mon chemin de vie, que je pose mes pas dans les siens, que je me
nourrisse de son amour pour sa création. Ce Dieu de tendresse attend
que, sur ce chemin, je le rencontre plus souvent dans la prière, que je
le découvre un peu plus dans sa Parole, que je le vois clairement dans
l'attention portée à l'autre, dans des gestes de solidarité et de
partage posés en vérité et par amour. Ce Dieu de bonté espère que je
l'appelle pour m'aider à marcher sur cette route qui mène à Noël, pour
me donner de le reconnaître dans cet enfant, ce tout petit enfant, qui
nait de Marie. Dans la simplicité, l'humilité et la vulnérabilité
choisies, par ce Dieu tout puissant, pour naitre, il manifeste la
confiance qu'il a en l'humanité et en moi.
Dieu attend que je redécouvre au cours de ces 4 semaines l'amour qu'il
a pour moi et mes frères et que, moi aussi, j'en suis digne. Un Amour
visible, sensible à qui il donne chair quand son fils nait à Bethléem
au cours de cette froide nuit pour que, par cet enfant, chaque homme de
la terre, quel qu'il soit, connaisse son amour infini, qu'il en vive et
soit sauvé.
Au terme de ces 4 semaines, c'est Dieu lui-même qui nous attendra,
déposé modestement dans une banale mangeoire d'une insignifiante étable
pour la Gloire de Dieu et la joie du monde.
Patrick Douez, diacre permanent.
27 novembre 2011
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