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retour vers l'accueil1° dimanche de l'Avent
Le
temps de l’Avent est traditionnellement un temps de joie et
d’espérance. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « le temps des
fêtes ». déjà les rues, les commerces sont décorés des lumières de
Noël.
Mais c’est aussi un temps d’attente, c’est pourquoi, il
importe de ne pas s’endormir, mais de veiller pour ne pas manquer la
venue du Seigneur.
L’Evangile d’aujourd’hui nous prévient que la
visite du Seigneur peut être inattendue et que ce serait bien dommage
qu’il nous trouve endormis.
Mais qu’est-ce qui peut bien nous endormir, quels somnifères peuvent nous faire oublier Dieu ?
1°)
En premier lieu ce peut être les préparatifs de Noël : les cadeaux
à acheter, le menu à prévoir. C’est Jésus qui vient et non pas le Père
Noël.
2°) Il y a ensuite les distractions de la vie. Nos multiples
préoccupations quotidiennes peuvent nous amener à vivre à la superficie
de notre être, à vivre dans le paraître.
3°) Il y a encore et c’est
un peu dans la même veine, une sorte d’indifférence à Dieu. La vie de
beaucoup de nos contemporains et peut-être la notre, se passe comme si
Dieu n’existait pas. Les gens sont préoccupés à produire, à consommer
et tout le débat actuel sur le travail le dimanche témoigne de cette
course à l’argent, de cette frénésie de consommation.
Tout cela nous
endort, provoque en nous de la somnolence comme certains médicaments
qui rendent dangereuse la conduite de notre voiture. Toutes ces
distractions nous empêchent de conduire notre vie en direction du
Seigneur.
En de temps de l’avent, nous devons aussi raviver notre espérance.
La
désespérance a toujours existé dans l’histoire de l’humanité et Isaïe
nous le rappelait dans la 1ère lecture : « Pourquoi Seigneur,
nous laisses-tu errer hors de ton chemin, pourquoi rends-tu nos cœurs
insensibles à ta crainte ? »
La désespérance peut nous
aussi nous envahir aujourd’hui. Devant les attentats comme celui tout
récent de Bombay en Inde, devant la guerre et les injustices, devant le
mensonge et la corruption, devant la crise économique qui menace avec
son lot de faillites, de pertes d’emplois, la désespérance peut
pénétrer jusqu’au fond du cœur. On peut alors se surprendre à poser des
questions à Dieu, des pourquoi, des pourquoi moi, des pourquoi
maintenant, des pourquoi cela.
Ce temps de l’avent est une réponse,
il nous invite à compter sur le Seigneur qui vient redonner souffle à
nos projets, pour mieux orienter la trajectoire de nos vies, pour
gonfler notre vie d’espérance. Notre salut n’est pas d’abord l’œuvre de
nos mains, nous dit Isaïe, Dieu est le premier artisan de notre salut,
il est notre potier et nous sommes son argile.
Et St Paul lui-même
nous le rappelle dans la seconde lecture, « tenez jusqu’au
bout ! Aucun don spirituel ne vous manque »
Nous sommes
donc invités à ne pas sombrer dans la désespérance, et à veiller pour
ne pas nous laisser distraire de l’essentiel dans le brouhaha du
quotidien.
Mais veiller à quoi ?
Tout d’abord, veiller à
nous-même. Il s’agit d’une certaine manière de s’aimer soi-même, non
pas de se dorloter, de paresser, ou de se centrer essentiellement sur
soi, mais de trouver un équilibre de vie personnelle, car il s’agit de
s’aimer soi-même pour être disponible à Dieu et aux autres.
Disponible à Dieu par la prière, la lecture de sa Parole, la participation aux sacrements.
Mais
disponible aussi à nos frères et sœurs les plus démunis. Comment
allons-nous être des veilleurs attentifs ? Notre paroisse pour
concrétiser son projet pastoral qui stipulait qu’une attention
particulière serait portée aux plus pauvres, aux malades, aux isolés,
aux étrangers, avait prévu de mettre en place un réseau de veilleurs.
Ce travail est amorcé, mais il n’est pas fini, c’est chacun, chacune
qui doit veiller et rester en tenue de service. Pendant cette période
de l’avent, et même après, les membres des équipes liturgiques ne
pourraient-ils pas commencer leur rencontre par un tour d’horizon sur
ce qui se passe autour d’eux pour identifier qui est dans la joie, qui
est dans la peine et attend une visite, une parole, peut-être
l’Eucharistie, qui vient d’arriver dans le quartier, dans le village et
attend un mot de bienvenue. C’et au cœur de ces réalités humaines que
notre identité chrétienne, notre responsabilité de baptisé peuvent se
déployer. L’attention portée à nos frères et sœurs les plus démunis
pourra être éclairée à la lumière de la Parole de Dieu et trouvera
aussi tout son sens dan la préparation de l’Eucharistie.
Ce 1er
dimanche de l’avent est utile pour nous sortir de notre sommeil et nous
remettre en état de veille, pour accueillir le Sauveur dans l’Espérance
et dans la joie. Mais ce temps de l’Avent nous invite à retrousser nos
manches pour embellir de paix et de justice notre vie et celle de nos
frères et sœurs.
Jean-Pierre BIRAUD, diacre permanent.
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