7° dimanche de Pâques

Année B

24 Mai 2009
(premières communions)

Tout à l’heure en entrant dans cette église, qu’est ce que vous avez vu d’abord ?

Jésus. Mais dans cette peinture on voit une représentation de Jésus. C’est une image. Jésus nous ne le voyons pas vraiment. Et pourtant il est là.
Il est là au milieu de nous. C’est Lui qui l’a expliqué à ces Apôtres : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Mt 18, 20).
Parce que nous sommes réunis pour prier Jésus, lui-même est présent ! C’est ainsi que nous formons l’Eglise que Saint Paul compare à un corps : Vous avez deux mains, deux pieds, des oreilles etc…et une tête. L’Eglise c’est un peu la même chose : chacun, nous sommes un membre et Jésus c’est la tête : sans la tête un corps ne fait pas grand-chose…
Mais sans les mains ce n’est pas bien non plus et sans les oreilles…on n’entendrait pas. Vous voyez on a besoin de tout le monde pour que le corps vive.

Mais Jésus est aussi présent d’autres manières dans cette église :
-   Il est présent, symbolisé par l’Autel. L’Autel sur lequel tout à l’heure le Père Marcel dira les paroles que Jésus lui-même a dites le soir du jeudi saint, le soir de la première Eucharistie, le soir de la première Messe. Les Paroles par lesquelles Jésus, a dit que ce qui ressemblait à du pain et à du vin était désormais son Corps et son Sang.
Sur l’autel il y a une nappe. C’est donc une table pour un repas. Un repas pendant lequel on se rappelle le sacrifice de Jésus qui est mort par amour pour chacun de nous. Cette table est l’autel du sacrifice et Jésus est le grand prêtre qui a fait ce sacrifice pour nous sauver. Jésus est en même temps l’autel, la victime du sacrifice et le grand prêtre : C’est pourquoi en commençant la Messe tout à l’heure nous nous sommes inclinés devant l’Autel et que le Père Marcel et moi l’avons embrassé.

-   Il est présent symbolisé par sa Parole que l’on vient de lire. Ce livre n’est pas un livre d’histoires merveilleuses. Vous avez vu que l’on ne le tient pas comme n’importe quel livre. C’est Jésus lui-même qui est là et qui nous parle. Comme il a parlé aux hommes et aux femmes qui veulent bien l’écouter depuis 2000 ans. Après la lecture de l’Evangile tout à l’heure je l’ai aussi embrassé par respect.

-   Il est présent aussi dans le Tabernacle. Dans l’hostie, dans l’Eucharistie que vous allez recevoir tout à l’heure.

Un jour une petite fille, elle s’appelle Andréa, demandait au pape Benoît XVI : Ma catéchiste, en me préparant au jour de ma Première Communion, m'a dit que Jésus est présent dans l'Eucharistie. Mais comment ? Je ne le vois pas ! Et Benoît XVI lui a répondu :
       En effet, nous ne le voyons pas, mais il y a tant de choses que nous ne voyons pas et qui existent et sont essentielles. Par exemple, nous ne voyons pas notre raison, toutefois, nous avons la raison. Nous ne voyons pas notre intelligence, et pourtant nous l'avons. En un mot, nous ne voyons pas notre âme et toutefois, elle existe et nous en voyons les effets, car nous pouvons parler, penser, décider, etc. De même, nous ne voyons pas, par exemple, le courant électrique ; toutefois, nous voyons qu'il existe, nous voyons que ce micro fonctionne, nous voyons les lumières. En un mot, ce sont précisément les choses les plus profondes, qui soutiennent réellement la vie et le monde, que nous ne voyons pas, mais nous pouvons en voir, en ressentir les effets. Nous ne voyons pas l'électricité, le courant, mais nous voyons la lumière. Et ainsi de suite. Nous ne voyons donc pas non plus le Seigneur ressuscité avec nos yeux, mais nous voyons que là où est Jésus, les hommes changent, deviennent meilleurs. Il se crée une plus grande capacité de paix, de réconciliation, etc. Nous ne voyons donc pas le Seigneur lui-même, mais nous en voyons les effets ; c'est ainsi que nous pouvons comprendre que Jésus est présent; comme je l'ai dit, les choses invisibles sont précisément les plus profondes et les plus importantes. Allons donc à la rencontre de ce Seigneur invisible, mais fort, qui nous aide à bien vivre.

Tout à l’heure vous allez communier pour la première fois au corps de Jésus. C’est Jésus qui vient vers vous. C’est Jésus qui sera déposé dans vos mains. Jésus que vous allez recevoir dans votre cœur. Car Jésus veut être tellement proche de chacun d’entre nous qu’il veut être en nous. Alors nous pourrons aller, repartir en famille, à l’école, avec les copains et copines, avec Dieu, avec Jésus en nous.
Saint Augustin, un évêque qui vivait en Afrique du nord au V° siècle disait dans un de ses sermons : « Recevez ce que vous êtes et devenez ce que vous recevez » et plus loin, « nous sommes devenus, non seulement des chrétiens, mais le Christ lui-même » (PL 35, 1568).
Aujourd’hui vous allez recevoir Jésus et comme lui vous allez partir porter sa paix et sa joie au monde autour de vous.
Cette invitation à recevoir Jésus chez vous dans votre cœur est un début.
Chaque Dimanche vous serez invités. Comme Jésus l’a dit un jour a Zachée : « Zachée, aujourd’hui je veux demeurer chez toi ».
Ainsi va commencer un nouveau chemin pour chacun de vous. Un chemin fait d’invitations de la part Jésus. Mais il y aura d’autres étapes importantes : invitation à recevoir son Esprit dans le sacrement de confirmation par exemple. D’autres invitations plus simples à vivre comme Jésus, et à aimer comme Jésus. Ces invitations sont un chemin de bonheur.
Alors tous ensemble, vous qui allez commencer à communier et nous tous qui sommes invités à recevoir Jésus chez nous, nous pouvons prier pour que nous soyons tous, partout où nous vivons, des témoins de son amour et de sa joie.

Philippe ARRIVE, diacre permanent.
Saint Fiacre
24 Mai 2009

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