Année B
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Dans
cette page d’Evangile, Jésus semble dire : « Je peux pardonner les
péchés, mais vous n'y croyiez pas. Je vais donc faire un signe. » La
guérison est ce signe, le signe du pouvoir qu'a Jésus de pardonner.
Elle a lieu « afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir
de pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 10). Pour Jésus, remettre
les péchés est donc aussi facile que de guérir une paralysie.
La
guérison sert à montrer l'efficacité du pardon. Pardonner, c'est guérir
l'homme à une profondeur inouïe ; c'est lui donner de se lever, de
prendre son brancard et de rentrer chez lui (Mc 2, 11) ; mais c'est
surtout lui rendre la dignité qu'il n'avait plus : « L'homme se leva,
prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. » Ainsi,
l'invisible pardon est rendu visible aux yeux de tous et, de fait, «
tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu en disant : nous
n'avons jamais rien vu de pareil » (Mc 2, 12).
Ce qui est assez
surprenant, c’est que Jésus ne prêche pas la foi sous la forme d’un
sermon. La foi,, il la voit. C’est par un simple regard que le Christ
annonce la Parole. Peu de mots, juste un regard. Un regard qui permet
de percevoir ce qui est de l’ordre de l’invisible, de l’indicible. Un
regard qui va au-delà des mots pour comprendre et apprécier un geste.
En effet, Jésus voit quatre hommes qui vont jusqu’à percer le toit
d’une maison pour lui présenter un des leurs.
Pas un mot
dans ce récit, simplement une conviction de foi : Jésus qui annonce la
Parole peut guérir un paralysé et le mettre debout d’abord vis-à-vis de
lui-même puis des autres. Et l’homme alors s’en est allé avec son
brancard et est sorti devant tout le monde. De cet homme, nous ne
savons rien si ce n’est qu’il était paralysé. Nous ne connaissons même
pas son nom, parce que cet homme, ce paralysé, c’est sans doute chacune
et chacun d’entre nous.
Nos paralysies sont sans doute
aussi nombreuses et nous empêchent d’avancer sur le chemin de nos
destinées. Nous en avons hérité certaines, d’autres nous les avons
acquises tout au long de notre vie. Petit à petit, elles nous
encombrent jusqu’à ce que nous fassions du surplace. Seul nous ne
pouvons plus nous en sortir.
A l’image du paralysé de
l’évangile, tournons-nous alors vers celles et ceux qui nous entourent
et demandons-leur en toute humilité de nous porter, de nous accompagner
sur cette route nous conduisant au Christ. Il s’agit d’une question de
foi.
Michel Houyoux, diacre permanent.
le 22
février
2009
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