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5° dimanche de Pâques

Ac 9,26-31  -  I Jn 3,18-24  -  Jn 15,1-8    

Nous allons méditer aujourd’hui sur les liens qui nous unissent à Dieu et à Jésus.

Les textes de ce jour nous parlent de rester unis et en contact non seulement les uns avec les autres mais aussi et surtout avec Jésus Christ.

Ce qui fait le lien en premier c’est notre attachement à l’Eglise, c’est elle qui assure la continuité entre tous les chrétiens depuis les origines il y a deux mille ans.

La foi n’est pas une affaire d’opinions ou d’idées reçues ; c’est une affaire de relations d’amitié et de confiance avec celui qui nous appelle.

Le premier texte des actes des Apôtre peut nous surprendre : les premiers chrétiens ont peur de ce nouveau venu : un dénommé Saul, qui a changé de nom et est devenu Paul. C’était un persécuteur qui a compris son erreur, et qui une fois converti, est devenu apôtre. Il était un juif, savant, influent et efficace dans la persécution des chrétiens et il a participé à l’exécution du martyr d’Etienne le premier diacre.

Mais le Christ lui est apparu et il devient le 14 ème apôtre. Paul, le converti n’a pas renié ses racines juives, mais il a évolué et compris que le monde juif de l’Ancien Testament s’accomplit en acceptant et accueillant le Christ Jésus, celui que toute la Bible attendait.

L’intervention de Barnabé nous montre le chemin pour s’intégrer à l’Eglise ; et Paul deviendra un pilier pour la nouvelle communauté chrétienne. Ce beau texte se termine bien en disant que les chrétiens de Jérusalem se réunissaient dans la paix avec l’assistance de l’Esprit Saint.

Mais Paul ne se limite pas aux Juifs de Jérusalem, il veut partir pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de l’Evangile, et il va parcourir pendant une bonne vingtaine d’années le monde connu de l’époque Greco Romaine.

Le psaume 21 est un long psaume dont nous avons lu les premiers versets le dimanche des Rameaux, c’est le psaume de la Passion et de la souffrance de Jésus qui supporte l’épreuve : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné » Nous prenons conscience en priant ce psaume que la souffrance est le passage obligé de Jésus vers la Résurrection ; mais pour nous aussi nos souffrances sont un passage vers le Christ. Pour nous, le passage d’aujourd’hui chante la Résurrection et la victoire du Christ. Ce psaume se termine par la joie de la confiance ; Les promesses de Dieu sont le chemin de l’espérance ; celui qui espère ne sera jamais déçu, même si l’espérance n’est jamais facile.

La première lettre de Saint Jean est un beau texte très pratique, il ne se perd pas en discours théorique ou théologique, mais il est concret comme le disent les verbes : aimer, croire, agir, faire ce qui plait à Dieu, marcher dans la lumière, demeurer en lui.

Saint Jean comme on le verra aussi dans l’évangile est le prophète de l’amour et de la tendresse, c'est-à-dire qu’il est l’apôtre de l’amour de Dieu et des autres.

Trois fois dans cette même lettre de Jean, il emploi le terme : « mes petits enfants », terme affectueux que Jean emploie souvent . Quand il écrit ces lettres, Saint Jean est un vieillard très lucide sur l’humanité et le besoin que nous avons tous de relations d’amour, d’amitié, et d’affection fraternelle. D’ailleurs dans son Evangile il se présente comme celui que Jésus aimait ; durant la période de la vie de Jésus, Jean était le plus jeune des apôtres. Il est le dernier qui a écrit un évangile et ses lettres qui sont des conseils aux communautés qu’il a créé ou accompagné durant sa longue vie.

Il nous dit qu’il faut aimer : aimer toujours plus, aimer toujours mieux ; et il nous explique que l’amour est un des fruits de la Foi en celui qui nous aime.   

Dans ce texte d’évangile, nous sommes dans le grand discours de Jésus le soir du jeudi Saint après la Sainte Cène. Jésus vient de laver les pieds de ses disciples et il prononce ce que l’on pourrait appeler son Testament Spirituel.

Toute cette semaine nous allons lire des passages courts et découpés de ce grand discours, pour nous aider à mieux comprendre ce texte écrit par Saint Jean qui recueille ses souvenirs environ 50 ans après la mort et la Résurrection de Jésus.

 L’attachement vital  reste à cultiver pour nous aujourd’hui, même dans nos relations humaines quotidiennes. Ce même attachement au Christ est une nécessité indispensable pour nous chrétiens. Comment être chrétien sans relation au Christ, c’est comme dans un couple ou une famille, les relations sont indispensables sous peine de perdre l’essentiel ; Un couple qui ne se parle pas est en risque de rupture ; notre relation à Jésus Christ et à Dieu sont du même ordre, l’amour doit se dire et se vivre afin de remplir nos vies. La relation quotidienne avec le Christ Jésus est aussi indispensable pour nous que nos relations humaines ! Que signifie pour nous être en relation avec Dieu ? Je pense que c’est la prière même si elle est quelquefois difficile ; mais alors on peut se demander qu’est ce que la prière ?

On peut parler à Dieu ou avec Dieu ; non par de grands discours, tout faits ou préparés d’avance, mais simplement lui dire nos problèmes, nos envies, nos besoins, notre joie ou nos souffrances.

En meme temps la prière n’est pas magique, Dieu ne nous obéit pas toujours ; il faut comprendre qu’elle est une « relation » avant d’être une demande qui devrait être

exaucée. C’est un des ses problèmes, il faut accepter que Dieu ne nous obéisse pas, car c’est à nous de rejoindre sa Volonté.

Jésus est notre frère, c’est un homme et il est proche de nous ; mais il est Dieu aussi, et c’est notre foi qui nous donne confiance en ce Dieu qui nous aime et nous sauve par sa mort et sa Résurrection. 

Jésus a souvent parlé de la vigne et son premier miracle est l’histoire du vin à Cana lors de noces devenues célèbres.  

Que dire aussi sur cette relation vitale dont Jésus nous dit : en dehors de moi vous ne pouvez rien faire :

Une branche coupée ne donne plus de fruit, un arbre scié meurt et les sarments de vigne on besoin d’être rattaché au cep ; comme nous à l’Eglise ;

Si le Christ peut paraitre loin à certains, c’est l’Eglise, qui est aujourd’hui le  »lien vital », l’intermédiaire indispensable entre nous et Dieu.

La relation à Dieu et au Christ cela se cultive, c’est un long apprentissage, comme une marche ou nous avançons chacun à notre rythme, le plus important c’est de faire confiance et de continuer à chercher.

Etre disciple de Dieu c’est demeurer dans son amour, garder avec lui des liens forts, et faire confiance.

Je vous souhaite à vous tous que cette lumière du Christ  Ressuscité soit la source de tout amour dans vos vies.


Bruno PALLUAT, diacre permanent

28 avril 2024


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