Nous
allons méditer aujourd’hui sur
les liens qui nous unissent à Dieu et à Jésus.
Les
textes de ce jour nous parlent
de rester unis et en contact non seulement les uns avec les autres mais
aussi
et surtout avec Jésus Christ.
Ce
qui fait le lien en premier c’est
notre attachement à l’Eglise, c’est elle qui assure la continuité entre
tous les
chrétiens depuis les origines il y a deux mille ans.
La
foi n’est pas une affaire
d’opinions ou d’idées reçues ; c’est une affaire de relations
d’amitié et
de confiance avec celui qui nous appelle.
Le
premier texte des actes des
Apôtre peut nous surprendre : les premiers chrétiens ont peur de ce
nouveau
venu : un dénommé Saul, qui a changé de nom et est devenu Paul.
C’était un
persécuteur qui a compris son erreur, et qui une fois converti, est
devenu
apôtre. Il était un juif, savant, influent et efficace dans la
persécution des
chrétiens et il a participé à l’exécution du martyr d’Etienne le premier
diacre.
Mais
le Christ lui est apparu et il
devient le 14 ème apôtre. Paul, le converti n’a pas renié ses racines
juives,
mais il a évolué et compris que le monde juif de l’Ancien Testament
s’accomplit
en acceptant et accueillant le Christ Jésus, celui que toute la Bible
attendait.
L’intervention
de Barnabé nous
montre le chemin pour s’intégrer à l’Eglise ; et Paul deviendra un
pilier
pour la nouvelle communauté chrétienne. Ce beau texte se termine bien en
disant
que les chrétiens de Jérusalem se réunissaient dans la paix avec
l’assistance
de l’Esprit Saint.
Mais
Paul ne se limite pas aux Juifs
de Jérusalem, il veut partir pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de
l’Evangile, et il va parcourir pendant une bonne vingtaine d’années le
monde connu
de l’époque Greco Romaine.
Le
psaume 21 est un long psaume dont
nous avons lu les premiers versets le dimanche des Rameaux, c’est le
psaume de
la Passion et de la souffrance de Jésus qui supporte l’épreuve :
« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné » Nous prenons
conscience en priant ce psaume que la souffrance est le passage obligé
de Jésus
vers la Résurrection ; mais pour nous aussi nos souffrances sont un
passage vers le Christ. Pour nous, le passage d’aujourd’hui chante la
Résurrection
et la victoire du Christ. Ce psaume se termine par la joie de la
confiance ;
Les promesses de Dieu sont le chemin de l’espérance ; celui qui
espère ne
sera jamais déçu, même si l’espérance n’est jamais facile.
La
première lettre de Saint Jean est
un beau texte très pratique, il ne se perd pas en discours théorique ou
théologique, mais il est concret comme le disent les verbes : aimer, croire, agir, faire ce qui plait à Dieu, marcher
dans la lumière, demeurer en lui.
Saint
Jean comme on le verra aussi
dans l’évangile est le prophète de l’amour et de la tendresse,
c'est-à-dire
qu’il est l’apôtre de l’amour de Dieu et des autres.
Trois
fois dans cette même lettre de
Jean, il emploi le terme : « mes petits enfants », terme
affectueux que Jean emploie souvent . Quand il écrit ces lettres,
Saint
Jean est un vieillard très lucide sur l’humanité et le besoin que nous
avons
tous de relations d’amour, d’amitié, et d’affection fraternelle.
D’ailleurs
dans son Evangile il se présente comme celui que Jésus aimait ;
durant la période
de la vie de Jésus, Jean était le plus jeune des apôtres. Il est le
dernier qui
a écrit un évangile et ses lettres qui sont des conseils aux communautés
qu’il
a créé ou accompagné durant sa longue vie.
Il
nous
dit qu’il faut aimer :
aimer toujours plus, aimer toujours mieux ; et il nous explique que
l’amour est un des fruits de la Foi en celui qui nous aime.
Dans
ce
texte d’évangile, nous sommes dans le grand discours de Jésus le soir du
jeudi Saint après la Sainte Cène. Jésus vient de laver les pieds de ses
disciples et il prononce ce que l’on pourrait appeler son Testament
Spirituel.
Toute
cette
semaine nous allons lire des passages courts et découpés de ce grand
discours, pour nous aider à mieux comprendre ce texte écrit par Saint
Jean qui
recueille ses souvenirs environ 50 ans après la mort et la Résurrection
de
Jésus.
L’attachement
vital
reste à cultiver pour nous aujourd’hui, même dans nos relations
humaines quotidiennes. Ce même attachement au Christ est une nécessité
indispensable pour nous chrétiens. Comment être chrétien sans relation
au
Christ, c’est comme dans un couple ou une famille, les relations sont
indispensables
sous peine de perdre l’essentiel ; Un couple qui ne se parle pas
est en
risque de rupture ; notre relation à Jésus Christ et à Dieu sont du
même
ordre, l’amour doit se dire et se vivre afin de remplir nos vies. La
relation
quotidienne avec le Christ Jésus est aussi indispensable pour nous que
nos
relations humaines ! Que signifie pour nous être en relation avec
Dieu ? Je pense que c’est la prière même si elle est quelquefois
difficile ; mais alors on peut se demander qu’est ce que la
prière ?
On
peut
parler à Dieu ou avec Dieu ; non par de grands discours, tout faits
ou préparés d’avance, mais simplement lui dire nos problèmes, nos
envies, nos
besoins, notre joie ou nos souffrances.
En
meme
temps la prière n’est pas magique, Dieu ne nous obéit pas
toujours ;
il faut comprendre qu’elle est une « relation » avant d’être
une
demande qui devrait être
exaucée.
C’est
un des ses problèmes, il faut accepter que Dieu ne nous obéisse pas, car
c’est à nous de rejoindre sa Volonté.
Jésus
est
notre frère, c’est un homme et il est proche de nous ; mais il est
Dieu aussi, et c’est notre foi qui nous donne confiance en ce Dieu qui
nous
aime et nous sauve par sa mort et sa Résurrection.
Jésus
a
souvent parlé de la vigne et son premier miracle est l’histoire du vin à
Cana
lors de noces devenues célèbres.
Que
dire
aussi sur cette relation vitale dont Jésus nous dit : en dehors de
moi vous ne pouvez rien faire :
Une
branche
coupée ne donne plus de fruit, un arbre scié meurt et les sarments de
vigne on besoin d’être rattaché au cep ; comme nous à
l’Eglise ;
Si
le
Christ peut paraitre loin à certains, c’est l’Eglise, qui est
aujourd’hui le »lien
vital », l’intermédiaire indispensable entre nous et Dieu.
La
relation
à Dieu et au Christ cela se cultive, c’est un long apprentissage,
comme une marche ou nous avançons chacun à notre rythme, le plus
important
c’est de faire confiance et de continuer à chercher.
Etre
disciple
de Dieu c’est demeurer dans son amour, garder avec lui des liens forts,
et faire confiance.
Je
vous
souhaite à vous tous que cette lumière du Christ
Ressuscité soit la source de tout amour dans
vos vies.
Bruno
PALLUAT,
diacre permanent
28
avril
2024