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5° dimanche ordinaire


Homélie du 7 - 8 Février 2009 
JOB qui crie à Dieu que sa vie n’est que galère, nous évoque certainement bien des situations vécues que ce soit en famille, à l’hôpital ou en maison de retraite (parents). Oui comme il le dit, parfois « vraiment la vie de l’homme est une corvée »  Alors comment passer du découragement à la confiance ?

JESUS, dans l’Evangile de Marc, rassure et guérit, prie, et part ailleurs…voilà un texte qui peut faire TILT dans notre vie, par sa simplicité, son intensité.  Regardons ces 3 mots :
GUERIR…  PRIER…  PARTIR…
Ils résument ce que Jésus a vécu dans une journée à Capharnaüm. Ce qu’il fit dans une maison de Palestine ; c’est ce que font aujourd’hui celles et ceux qui visitent et accompagnent les malades.
GUERIR… pour SERVIR…
Devant les malades, Jésus ne s’en tire pas avec quelques paroles, quelques mots de consolation. Il guérit, que ce soit la belle-mère de Pierre ou tous les malades qui se pressent à la porte. Pour Jésus, guérir n’est pas un miracle, c’est le signe concret, très présent de l’Amour de Dieu, c’est prendre soin.

Vous ne trouvez pas qu’elle est simple et émouvante cette scène où on profite de la venue de Jésus pour lui confier la préoccupation du moment: dans une petite chambre qu’un rideau sépare de la salle commune, la belle-mère de Simon a dû s’étendre, victime d’un accès de fièvre.
On peut se demander si cette femme n’a pas été inquiète et malade de voir Simon, son gendre, abandonner sa barque, sa femme et son domicile conjugal pour suivre ce prédicateur ambulant. Et si, elle ne s’est pas mise au lit quand on lui a dit que ce Jésus allait venir chez elle. Mais on n’est pas étonné qu’elle soit conquise quand Jésus s’approche d’elle, la regarde et la prend par la main. Ce simple geste de Jésus suffit pour que la femme se lève et se précipite à la cuisine pour servir à boire et à manger. Elle vide le garde-manger pour ce jeune prophète et ses compagnons.

Un simple geste de la main de Jésus suffit pour remettre debout… geste plus parlant que les mots…Quand Jésus prend soin, il restaure les personnes dans leur corps, dans leur cœur, dans leur fonction sociale. Et moi quel a été le geste, le regard qui rend confiance, que j’ai fait et qui a permis à quelqu’un autour de moi de se remettre debout ?
Guérir pour servir…

PRIER… pour se ressourcer…
Jésus a une vie bousculée. Dans cette vie mouvementée, il prend malgré tout le temps de prier dans un endroit désert. Il passe du temps avec son Père, dans le silence, pour l’écouter et lui parler… La prière est au cœur de sa mission. C’est dans la prière qu’il comprend que sa mission l’appelle à bouger, à partir, à se faire proche des plus petits, à prendre soin des plus meurtris... des malades…

PRIER… pour entrer nous-mêmes dans cette intimité avec « un Père qui prend soin de tous ses enfants ».
que c’est difficile ! !, comme Jésus, beaucoup d’entre nous ont une vie très bousculée. Il est pourtant possible de prier, même dans sa voiture ou dans un transport en commun en allant au travail !.
Prier… pour nous ressourcer !

PARTIR … ailleurs… proclamer la Bonne Nouvelle.
Jésus est toujours en mouvement, toujours en marche. C’est souvent sur les routes et dans les rues qu’il guérit les malades et proclame son message.
Quand il s’arrête, ce sont des haltes et non des séjours. Cette façon de vivre, ces déplacements incessants ont un sens. Il y a comme une hâte chez Jésus… « Allons ailleurs, dans les villages voisins, il faut que j’y annonce aussi l’Evangile… »
ça rythme toute son existence… mais Jésus reste attentif à tout ce qui l’entoure, et donne tout le temps qu’il faut aux rencontres qu’il fait sur la route, à la proximité qui réchauffe… redonne confiance !!

Nous sommes nous aussi invités à partir, à aller vers les autres. Le Christ en qui nous croyons ne se laisse pas seulement rencontrer dans l’intimité de la prière, entre les 4 murs d’une église, mais aussi dans le brouhaha de la place publique, là où les hommes recherchent une parole de bonheur, un geste qui libère, une bienveillance. Le monde, avec ses événements de société et d’Eglise qui nous bouleversent, a tellement besoin d’un message d’optimisme, de foi en Dieu et de foi en l’homme. « J’ai été là où il y a la violence, de la souffrance et la mort, mais j’ai partout trouvé des hommes et des femmes qui luttaient contre la mort et pour la vie. Mon message, c’est çà - disait Sr Emmanuelle : à travers toutes les difficultés, nous devons lutter car nous pouvons être vainqueurs. »
L’unique mission de l’Eglise n’est-elle pas d’être au service de la vie ?


François CORBINEAU, Diacre permanent.


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