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5° dimanche de carême
 
Nous sommes aujourd’hui le 5ème dimanche de carême. Dimanche prochain avec la fête des rameaux nous entrerons dans la grande semaine sainte qui nous conduira jusqu’à Pâques.
Aussi je vous propose de regarder un peu dans le rétroviseur pour voir le chemin parcouru depuis le mercredi des cendres.
Ce jour là, invités par le pôle solidarité de la paroisse, nous avons regarder le désert avant de nous y engager à la suite de Jésus.
Les textes de  ce mercredi nous invitaient à prier, à jeûner et à partager.
Où en sommes nous ? Comment avons nous vécu ces quelques semaines ?
Certains d’entre vous, les plus anciens, certainement, se souviennent des obligations de Carême, on peut faire ceci et pas cela...On peut manger ceci et pas cela.
Les plus jeunes ont déjà vécu des temps forts particuliers, une soirée Taizé, un bol de riz pour partager, un témoignage entendu pour découvrir une association qui aide un village à se développer ou une école avec qui échanger.
Mais dans la vie de tous les jours est ce que nous avons expérimenter le désert ? le sable, la sécheresse, la solitude, l’attente de l’oasis ? Et le silence pour écouter Dieu ?
Dans le livre d’Isaïe on peut lire ceci : « Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ?
 Le jeûne qui  plaît[au Seigneur], n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche. »
Depuis 5 semaines le CCFD nous a proposé d’entrer dans ce carême, temps de jeûne, de prière et de partage, comme aussi un temps de purification et de conversion avec une réflexion particulière sur les enjeux écologiques.

Comment mettre un terme aux excès, aux gaspillages, à la destruction de nos ressources naturelles, à la fois pour protéger notre maison commune, la terre,  mais aussi, ceux qui l’habitent avec nous et ceux qui l’habiteront après nous ? En quoi ces enjeux résonnent-ils avec le cheminement personnel et collectif que chacun est amené à faire pendant ces 40 jours ?

L’Église peut nous apporter des clefs de discernement et nous aider à transformer nos modes de vie, pour trouver un équilibre harmonieux entre l’humanité et le reste de la Création, en respectant la dignité de chaque être humain. Et je vous invite à plonger dans la doctrine sociale de l’Eglise pour découvrir la richesse que l’Evangile peut donner à ces réflexions.

    « Dieu a voulu cette terre pour nous, mais non pour que nous puissions la transformer en sol désertique. » c’est une citation du Pape François, dans son exhortation apostolique La joie de l’Évangile, (§ 215)
Quand nous entendons le mot écologie, nous avons un regard particulier ( la pollution, les OGM, le  respect de l’environnement et le développement durable).
Mais si nous habitons l’Asie, l’Afrique ou l’Amérique du sud, est ce que ce mot résonne de la même manière ?
Si je suis un paysan pauvre du Guatemala, qui est expulsé de son village par une compagnie qui va ouvrir une mine d’or sur la terre cultivée par ma famille depuis des générations, qu’est ce que cela veut dire ? Ou si le marché du café s’effondre à cause d’une surproduction, que faire ?

Voilà ce que disait le pape Benoît XVI, dans l’encyclique  Caritas in veritate « La famille humaine tout entière doit trouver les ressources nécessaires pour vivre correctement grâce à la nature elle-même, don de Dieu à ses enfants, et par l’effort de son travail et de sa créativité. », (§ 50)
Je reprends l’exemple du Guatemala : L’Eglise a créé une Commission « Paix et Ecologie ». Son rôle est d’accompagner d’informer et de soutenir les paysans et le monde rural pour que chacun puisse vivre dignement de cette terre donnée par Dieu à tous les hommes parfois confisquée par quelques uns.

Nous arrivons à la fin du Carême, pour Hélissa et Christine qui vont vivre maintenant leur dernier scrutin, c’est un chemin de joie.

Pour nous qui sommes déjà baptisés ce sont les derniers jours de marche ; vous  savez en montagne le dernier effort avant d’atteindre le sommet ! Ce dernier effort, je vous invite à le faire  concrètement à partir des propositions du CCFD pour que nous soyons vraiment solidaires avec nos frères et sœurs qui vivent parfois des réalités si différentes :
Prier avec une intention spéciale, par exemple la protection de la nature en  république du Congo ( vous trouverez des détails sur les documents du CCFD ou sur le site internet de ce mouvement)
Jeûner en vivant au cours de la semaine une journée sans achat .

Et Partager avec celui vers qui l’Esprit tournera votre cœur, en Tunisie, en Thaïlande, en Roumanie ou en Loire Atlantique.

Je termine avec cette citation du Pape François, « Nous aimons cette magnifique planète où Dieu nous a placés, et nous aimons l’humanité qui l’habite (…). La terre est notre maison commune et nous sommes tous frères. » (exhortation apostolique La joie de l’Évangile, § 183)

Philippe ARRIVE, diacre permanent     
St Fiacre et Vertou
21-22 Mars 2015










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