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5° dimanche de carême


 Jr 31, 31 – 34 ; Ps 50, 3-4, 12-15 ; He 5, 7 - 9 ; Jn 12, 20-33

Où en sommes-nous sur notre chemin vers Pâques ?
Avons-nous fait des découvertes ? … des rencontres pendant ce Carême ?
Avons-nous essayé de nous approcher de Jésus pour mieux l’entendre ?
Avons-nous pris du temps pour écouter celles et ceux de notre paroisse qui nous lisaient les témoignages de ses religieuses au Vietnam,qui racontaient comment ces étrangers les avaient bousculées dans leur cœuret leurs habitudes .. et…comment Sr Boniface, l’une d’entr’elles, a peint Jésus habillé comme eux, de même couleur de peau, pour qu’ils le découvrent comme un des leurs,’attentif à leurs besoins, prêt à les servir..  ?
Et nous ? Sommes suffisamment attentifs aux étrangers pour les conduire à Jésus ?

Et…dans l’évangile que nous venons d’entendre Que se passe-t-il avec ces gens venus de loin, et qui s’adressent à Philippe et André pour voir Jésus ?
Jésus les rencontre effectivement mais il leur dit qu’il va bientôt mourir, pour être connu de tous les hommes comme un Dieu d’Amour, un Dieu Père qui a conclu une Alliance d’amour avec l’humanité.
Quel rapport entre la demande de voir Jésus et la réponse apportée ? Voilà déjà un Evangile qui peut bouleverser nos pensées : la gloire de Dieu, qui se dévoile de la façon la plus contraire à ce que les disciples attendaient : l’humiliation et la mort violente. Mort qui devient le lien d’où la vie surgit, l’Alliance nouvelle et éternelle.
Pour faire comprendre pourquoi il accepte librement sa mort, même si ça lui fait peur, Jésus utilise une image de la nature : « Si le grain de blé qui tombe en terre ne pourrit pas, ne meurt pas, il reste seul. Si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. Celui qui aime sa vie la perd » Pour Jésus la vie ne prend son sens qu’en passant par la mort, comme ce grain de blé enfoui dans la terre germe et donne un nouvel et bel épi. Une semence force de vie, promesse des moissons.
Mais…: comment la mort peut-elle être bonne pour la vie ? quand on vient de vivre le départ brutal d’un proche, d’un jeune..  c’est tout simplement  impossible à entendre et même indécent, Et pourtant Dieu veut la vie en plénitude pour tous ! Mais pour qu’il y ait de la vie faut-il qu’il y ait des relations entre les humains, de la compréhension, de la communication, de la solidarité, du partage, de l’amour ! Et pour aimer il faut donner de soi. Comme cette maman (ou papa) qui se lève la nuit pour soigner son enfant malade donne son temps, son énergie, son attention et meurt un peu à son confort. Elle est prête à tout pour son enfant. Ou encore vous qui prenez de votre temps pour visiter cet ami malade, allez à la rencontre des prisonniers, apporter un peu de réconfort et d’aide à des familles qui galèrent face à d’énormes difficultés pour joindre les 2 bouts et s’organiser avec leurs enfants, vous qui accompagnez des jeunes dans la recherche d’un emploi ou d’une formation… vous qui prenez au sérieux ce qui se passe dans votre ville, votre quartier, votre entreprise mais aussi à l’échelle du monde : quand vous vous engagez dans une association de solidarité internationale, d’aide au développement avec le CCFD pour lutter avec d’autres contre la faim, la misère, l’injustice, pour un meilleur partage des richesses, de la terre ; vous quittez un certain confort ne mourrez-vous pas un peu à vous-même, à la vie facile ?
C’est cette loi du cœur que nous enseigne Jésus tout au long de sa vie et en mourant sur la croix, car c’est cette loi qui sauve et donne plus de vie à tous. Il est donc fondamental d’être présent là où la vie est menacée.
Le CCFD nous invite aujourd’hui à faire confiance à la vie qui se propage par le don, invitation à donner pour partager nos richesses.

Et la démarche Diaconia 2013 « servons la fraternité » est bien aussi un appel lancé par notre Eglise à élargir la responsabilité et le lien du frère à tous ses membres dans le monde, pour le monde et avec le monde. Cette dynamique de la diaconie, c’est notre travail de service et d’évangélisation du champ de nos relations pour remettre l’homme au cœur de la société et revenir à une économie humaine au service de tous, sans se limiter à une poignée de profiteurs. L’engagement social, politique est un véritable chemin pour tous les chrétiens qui sont aussi des citoyens. Dieu nous a confié le soin de poursuivre sa création avec la capacité d’agir solidairement dans la société. Il fait de l’homme son partenaire !
Quand on parle de Diaconie, cela signifie que nous les chrétiens, avons rendez-vous avec le Christ, et que nous sommes appelés à mettre nos pas dans les siens, à vivre avec lui une présence humble, aimante, forte, désintéressée à ceux que nous rencontrons…et à les servir gratuitement .    Voilà ce que disait un jociste:
Et « Quand le Dieu source et objet de notre foi est Amour, la cohérence consiste pour le croyant à vivre une vie d’Amour et cette vie d’amour lui interdit de rester à l’écart de l’action et des luttes, dans le confort de l’isolement. Cet Amour il est censé le vivre pleinement et cela le projette obligatoirement vers les autres et l’engage dans la mêlée, le pousse au premier rang du combat pour une société plus juste, plus fraternelle, une société d’hommes et de femmes libres, responsables et heureux. Comment prétendre aimer ses frères et supporter que le moindre d’entre eux soit exploité ? Comment aimer toute l’humanité et accepter que des peuples entiers soient opprimés. Oui comment aimer à l’image d’un Dieu amour et rester indifférent à la souffrance des hommes et des femmes ?  (p 8 VIVRE le CAREME)

Christiane Singer disait :
« Puisque je me chauffe au soleil, puisque je mange les fruits et le pain de la terre, c’est bien la moindre des choses que j’aide à mettre la table et à desservir… à semer le blé et l’encourager à grandir… »


François CORBINEAU, diacre permanent
le 25 mars 2012


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