4° dimanche de Pâques

Année B

        Qu’est-ce qu’un vrai berger ?
        Un vrai berger ce n’est pas un mercenaire. Ce dernier c’est un faux berger. Il travaille en échange d’une rémunération qui est son principal intérêt et si son intérêt est menacé il abandonne.
        Le vrai berger connaît le Père. Il est connecté à Dieu en très haut débit.
        Le vrai berger dépose sa vie. Il meurt à soi-même pour naitre à Dieu, à la volonté de Dieu.
        Le vrai berger donne sa vie pour ceux qu’on lui a confiés. Il est désintéressé.
        Le vrai berger, c’est au nom de Dieu qu’il rassemble.

        Ce que nous disons ici nous ne le découvrons pas ce soir mais c’est intéressant de le relever car toutes et tous ici nous avons la responsabilité du bien des autres ... au titre de notre mission qui nous est confié dans le scoutisme, par notre baptême, au sein de la communauté de paroisse, au travail, à l’école, dans nos familles, ... sœurs et frères les uns des autres.
        Responsable du bien des autres c’est sortir de moi-même vers le mystère de Dieu qui m’aide à vire la mission à laquelle il m’a appelé.

        Est-ce qu’en cela nous laissons le vrai berger nous conduire ?
        En toute chose nous devons discerner si notre action se réfère au berger ? Si notre action trouve sa source dans le vrai berger ?

        C’est parfois un combat de garder le cap donné par le vrai berger. Il y a aussi mes envies de confort, la routine. Comme c’est difficile de dépasser mes peurs qui finissent par emprisonner ceux qui me sont confiés ?
        Dans le cadre de la mission confié je peux parfois en arriver à me croire indispensable, me sentir invulnérable ; à devenir indifférent aux autres et à ce
qu’ils vivent ; à savoir d’avance ce qui est bon, ce qui est juste et que ce qui compte c’est d’amener les autres à partager mon avis. Ne plus chercher à dépasser les aprioris, en arriver à vouloir tout planifier, cadrer ... ne pas me laisser déranger ...

        Alors il est urgent de demander à l’Esprit Saint d’habiter, de ré habiter, de demeurer dans mon cœur pour m’aider à me référer au vrai berger.
Chez les scouts, nous avons une prière (de Michel Menu) pour celles et ceux à qui nous confions une responsabilité. Je trouve qu’elle est bien ajustée pour mettre nos pas dans ceux du vrai berger.
        Nous aimerions vous la partager :

        Si tu veux être chef un jour,
        Pense à ceux qui te seront confiés.

        Si tu ralentis, ils s’arrêtent.
        Si tu faiblis, ils flanchent.
        Si tu t’assieds, ils se couchent.
        Si tu critiques, ils démolissent.
        Mais...
        Si tu marches devant, ils te dépasseront.
        Si tu donnes la main, ils donneront leur peau.
        Et si tu pries, alors, ils seront des saints.

Jean-Claude SPITZ
22 avril 2018

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