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4° dimanche de Pâques

le Bon Pasteur


Si le Christ est le seul Bon pasteur, il nous appelle nous tous, non seulement à le rejoindre mais aussi à l’aider dans cette mission pour que le peuple de Dieu tout entier se sente aimé par le Christ.

Saint Pierre dans son discours redit la Foi de la première communauté chrétienne :
C’est par la grâce du nom de Jésus le Nazaréen qui a été crucifié et que Dieu a ressuscité que nous aurons tous le salut. Pierre et Jean sont remplis de la force de l’Esprit Saint.
Les discours de Pierre même devant le tribunal sont des discours théologique qui veulent donner un enseignement pour toutes les générations à venir. Il parle du salut que Jésus a apporté à ce monde.
Pierre est le témoin qui agit et qui parle pour convaincre. Pierre est le responsable, il parle au nom des autres apôtres et affirme leur foi.
Nous tous, qui sommes les témoins aujourd’hui, saurons nous convaincre nos amis, nos familles, nos proches et tous ceux qui cherchent un sens à leur vie ?

Le psaume n’est pas une construction ni poétique ni intellectuelle mais une affirmation : Dieu est bon, Dieu nous sauve car éternel est son Amour.
Le Seigneur nous garde, nous protège, comme un berger qui cherche ce qu’il y a de mieux pour tous ceux qu’il conduit.
Le Bon pasteur c’est aussi celui dont parle le psaume 22 ; rien ne saurait manquer à celui qui aime Dieu.

Dans la deuxième lecture, St. Jean qui est le disciple bien aimé nous parle de sa foi qui est chez lui une certitude et de cet Amour qu’il a expérimenté, et vécu ; et qu’il veut partager avec nous tous. Grace à Jésus nous sommes devenus enfants de Dieu.

Si le Christ est le Bon Pasteur cela voudrait dire que nous sommes des brebis,
L’image du troupeau de moutons n’est pas valorisante et cela n’est pas si facile à comprendre aujourd’hui. Je pense que le Christ n’a pas voulu d’abord parler de nous mais parler de lui. Il nous dit : Je suis le Bon Pasteur, avec les explications que le texte nous donne nous comprenons que c’est bien Jésus qui nous aime, nous choisit, nous protège nous rassemble et donne sa vie pour nous volontairement pour nous rassembler.

Pour les vocations, une grande question est soulevée, elle nous bouscule et nous demande de réagir pour répondre à l’Appel de Dieu. L’Eglise c’est nous ; nous tous ensemble réunis. Bien sûr nous manquons de prêtre, et dans nos secteurs ruraux c’est triste, mais je trouve que nous manquons aussi autant de religieuse, nous manquons de diacres, nous manquons de laïcs engagés.

Le mot vocation veut dire appel, et aussi réponse à un appel. Quand je vois dans notre église ici ce matin une centaine de personnes environ je trouve que c’est bien triste ; seulement une centaine sur une population de 6 500 habitants environ dans notre canton qui forme la paroisse St Pierre de Montendre. Ou sont les Chrétiens ? Nous manquons de prêtre, c’est vrai ; mais nous manquons surtout de chrétiens. Comment les prêtres pourraient-ils naitre dans un pays déchristianisé ? Les vocations c’est comme le blé, le maïs ou la vigne ; elle ne peut pousser que dans des terres cultivées, préparées, accueillantes.

Si nous n’avons plus de prêtre dans nos régions, il faut nous dire que c’est un peu de notre faute ; si nous étions un peu plus chrétiens il y en aurait surement un peu plus. Mais c’est vrai ici comme ailleurs, et dans toute la France aussi. Pour notre diocèse de la Rochelle nous n’avons que 3 séminaristes c’est bien peu. (A ma connaissance un seul prêtre dans notre diocèse est originaire de Rouffignac dans notre canton (le Père Laurent Chaumet) et 2 de Jonzac.)
Oui notre monde aujourd’hui reçoit des appels : les pauvres appellent, les gens qui cherchent un sens à leur vie appellent, les jeunes appellent, les personnes âgées appellent, et nous aujourd’hui saurons nous y répondre ?

La Charente Maritime manque cruellement de diacres et de prêtres c’est vrai : nous avons 85 prêtres en activité et une vingtaine de diacres dans notre diocèse ; mais nous manquons aussi de bénévoles pour le Secours Catholique ; Nous manquons de militants qui acceptent de donner de leur temps pour un idéal. Ce que l’on garde pour soi ne peut pas nous enrichir ; c’est ce que nous donnons aux autres qui nous enrichira.

Ce qui m’a frappé à Pâques, m’a encore étonné comme tous les ans, c’est que tout est parti de la mort de Jésus puis de sa Résurrection : mais les preuves de la Résurrection sont maigres : Le tombeau est vide.
Mettons-nous à la place des apôtres : ils ont vu Jésus sur la croix, ils l’on vu mourir et ils l’ont enterré dans un tombeau, ce n’est pas si facile de croire que Jésus est vivant…
Et pourtant, 3 jours après ; il leur a fallu comprendre ce que Jésus leur avait dit : La mort est un passage. La force de la Foi, nous fait vaincre la peur. Si le Christ est vivant, avec lui nous vaincrons la mort.
Il faudra plusieurs jours pour que tous les apôtres comprennent, petit à petit. Le groupe des Douze, qui ne sont plus que onze ; les saintes femmes, quelques amis ; les témoins qui sont un peu plus d’une vingtaine environ ; j’ai compté, l’évangile en compte 25.
Le groupe des disciples se concertent, se réconfortent et admettent l’évidence, Jésus est vivant, il est présent, il est là ; et des milliards d’hommes depuis deux mille ans croient encore aujourd’hui que le Christ est vivant ; grâce au témoignage de ces quelques témoins. Et de la transmission que nous continuons de génération en générations. C’est à vous tous ici aujourd’hui de transmettre la foi aux plus jeunes, de les aider à trouver un sens à leur vie.

Bruno Palluat, Diacre permanent
29 avril 2012
                                                                            

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