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4° dimanche du Temps Ordinaire

Dt 18, 15-20 ; Ps 94 ; 1 Co 7, 32-35 ; Mc 1, 21-28

        La Parole de Dieu.

« Parole du Seigneur ; nous rendons grâce à Dieu ». « Acclamons la Parole de Dieu ; louange à toi, Seigneur Jésus. »
Voilà ce que nous disons, nous affirmons, à la fin des lectures, lors de la messe.
        Une routine ou bien une conviction ?
        Mais, de quoi parle-t-on ? Mieux, de qui parlons-nous en disant cela ? 
        Et, est-ce aussi important que cela, pour le redire à chaque fois ?

Pas une routine, mais une conviction.

Peut-être notre attention n’est-elle pas toujours centrée sur cette affirmation ? À la longue cela peut devenir machinal.
Et pourtant, nous affirmons que ce qui vient d’être proclamé n’est pas un texte comme un autre.  Nous lui reconnaissons une origine qui dépasse l’écriture humaine. Nous lui reconnaissons une origine divine, un contenu divin : « la Parole de Dieu ».

La Parole de Dieu.

Que veut-on dire par là ? Ces textes contiendraient donc le message que Dieu veut nous délivrer, comme vient de nous le rappeler le texte du Deutéronome : « Je ferai se lever un prophète ; je mettrai dans sa bouche mes paroles. »

Mission des prophètes tout au long de l’histoire biblique, mais aussi mission de tous ceux que le Seigneur envoie sur les chemins pour éclairer la route de l’humanité. L’Histoire n’est pas close à la dernière page de la Bible.

De tout temps, des femmes et des hommes ont dit, par leurs paroles et par leur vie, le message de salut de Dieu. Les prophètes ne se sont pas éteints à l’aube de notre ère. Bien sûr, il y a les saints de tous les temps, mais il y a aussi toutes celles et tous ceux qui, comme nous le suggère Paul dans sa lettre que nous venons d’entendre, accomplissent selon l’état de vie qui leur est propre, dans le quotidien de leur existence, la volonté du Seigneur.

Seulement, lorsque nous disons « Parole du Seigneur » ou « acclamons la Parole de Dieu », ce n’est pas le texte que nous acclamons ! Le texte n’est qu’un support, qu’un écrit. Ce n’est pas lui que l’on vénère. Il ne fait que véhiculer la parole de Dieu, la parole qui fait vivre.

Bien sûr, le texte est tellement important, que pour le proclamer, on lui réserve un pupitre que nous appelons l’ambon. Ce dernier est orné, c’est de là que les lectures sont proclamées, mais c’est aussi la réponse que l’assemblée fait à la Parole de Dieu par le Psaume et par la prière universelle. Vous mesurez l’importance de la mission des lecteurs qui prêtent leur voix.

La Parole de Dieu, c’est le Christ. Nous le savons, mais nous avons besoin de nous le redire, d’en être persuadés pour que nos vies prennent sens.
Reprenons l’évangile de ce jour. Il nous est dit : « il enseignait en homme qui a autorité, et non comme les scribes. »

…Qui a autorité... De qui la tient-il ? De son éducation ? Nous savons peu de chose de son enfance et de sa jeunesse. Il n’a pas été éduqué à l’école des scribes. Alors, d’où lui vient cette sagesse, cette autorité sur les esprits mauvais qui tourmentent un homme dans la synagogue ?  Les personnes présentes se posent la question. Qui donc est-il ? Cette question se posera tout le restant de sa vie. Il faudra attendre un certain matin de Pâques et même une certaine Pentecôte, pour que l’on puisse y répondre.

Reprenons le texte de l’évangile, cet ordre intimé à l’esprit impur : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » Et, voilà qu’un homme reprend socialement naissance devant les personnes présentes.

Car, la parole de Dieu est créatrice, depuis la genèse du monde. Et la Parole de Dieu c’est le Christ. Elle donne et redonne vie.
Les évangiles nous relatent toutes ses paroles, tous ses actes par lesquels il remet les femmes et les hommes, debout, physiquement, socialement ou spirituellement. La parole du Christ est créatrice.

Pensons-y lorsque nous la lisons ou l’entendons. Elle nous recrée, c’est-à-dire nous remet debout, sur le chemin de Dieu, dans l’affection de Dieu pour chacun. Ne la négligeons pas.

Que nos liturgies, par leurs qualités, soient l’occasion de nous revivifier. La Parole de Vie nous est donnée et le pain de vie nous est partagé.

Heureux sommes-nous !

Amen.

Georges AILLET, prêtre diocésain
21 janvier 2018


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