Année B
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retour vers l'accueil33° dimanche ordinaire
Dn 12, 1-3 ; Ps15, 5.8, 9-10, 1b.11 ; He 10, 11-14 ; Mc 13, 24-32
Nous voici déjà dans la liturgie
de la fin des temps qui marque la fin de l’année liturgique.
Voici aussi le dimanche du Secours Catholique qui nous appelle (au secours).
Car face à la pauvreté et à la
misère qui grandit, seule notre mobilisation peut venir en aide à tous
les démunis.
Plusieurs textes de ce jour nous
parlent de l’apocalypse, non pas pour nous faire peur, mais pour nous
réveiller, nous alerter et nous bousculer ….
Le prophète Daniel est un
prophète qui parle de réconfort, c’est-à-dire qui nous parle
d’espérance et de confiance ; mais dans un langage quelquefois
difficile.
Au cœur de la détresse et des
bouleversements de l’apocalypse, ces textes nous annonce un monde
nouveau qui va naitre bientôt : ouvrons les yeux, ouvrons notre cœur
pour nous préparer à accueillir Jésus notre sauveur qui vient dans la
lumière.
Au temps du prophète Daniel, les
persécutions du roi Antiochus environ 200 ans avant J.C. sont terribles
contre le peuple juif, alors Daniel dit sa foi dans la résurrection.
Dans un langage clair, Daniel nous dit que la récompense de Dieu sera
dans l’autre monde ; mais c’est déjà ici et maintenant qu’il faut nous
y préparer.
J’aime beaucoup ce psaume 15, qui
dit, comme Daniel, sa foi, sa confiance dans l’amour du Seigneur ; Je
mets mon espoir dans le Seigneur, car Dieu est fidèle. Le Seigneur nous
a choisi, et si nous sommes fidèles devant la face de Dieu il y
aura débordement de joie, car nous avons le plus bel héritage ou comme
nous disons à Dieu : J’ai fait de Toi mon refuge.
La lettre aux hébreux est un
texte théologique pour aider les juifs de l’époque à comprendre le plan
de Dieu pour passer de l’Ancien Testament à la nouvelle Alliance
inaugurée par le Christ Jésus.
Le pardon de Dieu offert ; grâce
à l’offrande du corps et du sang de Jésus Christ nous pardonne nos
péchés et nous ouvre l’avenir.
Nous aussi il nous faut apprendre
à nous renouveler. Notre religion chrétienne n’est pas une religion du
passé, mais une ouverture sur l’avenir … Le temps qui passe est
précieux, mais St. Marc nous dit qu’il s’agit d’un passage vers le
monde nouveau, et il faut apprendre à décrypter ce langage pour y voir
un appel de Dieu et une promesse, car au bout du chemin, la lumière de
Dieu et sa gloire nous serons révélés. La venue de Dieu, le retour du
Christ, est un jour d’Esperance et de Joie. Nous ne savons ni le jour
ni l’heure de sa venue mais ce qui est sûr, c’est qu’il vient, alors
attendons-le avec confiance et dans la joie. Courage nous dit Jésus :
j’ai vaincu le monde, le ciel et la terre passeront, mes paroles ne
passerons pas. Ces paroles sont un roc, un rocher solide sur lequel
nous pouvons nous appuyer pour construire notre vie. Le royaume à venir
que l’on ne voit pas se prépare déjà aujourd’hui sur la terre en
servant et en aimant nos frères. Quelle belle manière de nous préparer
à la venue définitive du Seigneur dans notre vie ! Nous sommes
également appelés à maintenir et à développer notre espérance en la
venue du Seigneur au cours et à la fin de notre vie. Le temps qui passe
est précieux. Ne gâchons pas notre vie en ne nous donnant qu'aux
réalités périssables. Ce qui est définitif, c'est le verre d'eau donné,
le morceau de pain partagé, le réconfort apporté au malade, le temps
consacré à l'enfant qui pleure, l'aumône faite dans le secret, la
présence aux autres, l'accueil de l'étranger, le pardon. En un mot,
tout ce que nous accomplissons par amour nous achemine directement vers
l'entrée dans la joie éternelle.
Comme chaque année le Secours
Catholique publie dans la presse son rapport annuel. Vous avez pu en
entendre parler à la radio ou à la télévision ; ce rapport est complet
et très intéressant, mais je ne vais pas vous le lire en entier car il
est un peu long et les chiffres sont assez difficiles à se mettre en
mémoire. Ceux qui le veulent peuvent me demander un résumé. Je vais
simplement vous donner au moment de la collecte nationale qui se fait
ces 2 prochains dimanches quelques orientations pour mieux comprendre.
La collecte nationale est vitale pour le Secours Catholique, afin
d’aider tous ceux qui comptent pour nous : les chômeurs, les
travailleurs pauvres et la foule de ceux qui n’ont que le RMI / RSA
pour vivre. Je vous rappelle que le RSA n’est que de de 474 € pour 1
personne ou 712 € pour un couple par mois. Comment payer son loyer, le
chauffage et l’EDF avec de si petites sommes ? le chômage dans notre
région est une catastrophe et malgré la ligne LGV, (TGV en
construction) le nombre de chômeurs ne diminue pas. Dans notre secteur
des 3 Monts, les aides financières pour nos 3 cantons du sud :
Montendre, Montlieu et Montguyon sans oublier St Aigulin et
Chevanceaux, s’élève à 12 mille euros. Mais ces sommes ne suffisent
pas. C’est la collecte de Novembre qui, tous les ans, nous permet de
continuer d’aider les autres.
En France le Secours Catholique
aide 5 ou 6 millions de personnes, nous avons besoin d’argent, mais
aussi de bénévoles pour nous aider. Le Secours Catholique ici à
Montendre tient sa permanence tous les mardi après-midi dans le local
de la paroisse juste en face de notre Eglise.
Le président du Secours
Catholique, François Soulage, le dit bien dans son discours : il s’agit
de lutter contre la pauvreté bien sûr, mais aussi contre les causes de
la pauvreté dont le chômage est la principale. Le nombre de familles
pauvres a beaucoup augmenté ces dernières années, leur situation est
catastrophique. La fraternité évangélique, l’amour des frères et sœurs
et en particulier des plus pauvres est une question de vie ou de mort ;
Martin luter King a dit : ou nous vivrons comme des frères, ou nous
périrons comme des imbéciles…. François Soulage redit cette phrase pour
nous mettre en garde : l’alternative est simple : sois nous nous
laissons entrainer dans une logique de guerre, sois nous entrons
délibérément dans une culture de coopération.
Etre bénévole au service des plus pauvres c’est une manière efficace de
construire une société à transformer ; Dieu en est l’architecte, mais
c’est nous les ouvriers qui construiront un monde meilleur.
La grande espérance de ce jour qui jaillit des textes comme de l’action
du Secours Catholique, c'est que la souffrance et la mort n'auront
jamais le dernier mot. Le croyant sait que le Fils de l'Homme viendra
sur les nuées avec grande puissance et majesté dans la lumière de Dieu.
Elle s'achemine, en dépit des apparences, vers le triomphe de l'Amour.
Bruno PALLUAT, diacre permanent.
Montendre, le 18 novembre 2012.
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