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32° dimanche ordinaire

En ce Dimanche nous fêtons la fête de St. Martin ; j’aurais envie de dire que c’est le dimanche de la générosité ; car St. Martin est un beau modèle du partage, lui qui donna la moitié de son manteau à un pauvre. 
Le premier texte du prophète Elie, ainsi que l’Evangile, nous donne des pistes pour apprendre à donner, car souvent il y a un lien entre la première lecture et l’Evangile.
Dans le livre historique très ancien que l’on appelle le livre des Rois le prophète Elie se bat beaucoup contre l’idolâtrie de la reine Jézabel et celle de son mari le Roi Achab vers les années 850 avant Jésus Christ. Mais il est obligé de fuir la persécution du Roi, alors il fuit vers Sarepta une ville païenne, à coté de Sidon une ville au sud du Liban actuel.
La confiance que manifeste la pauvre veuve qui a nourri Elie est impressionnante, elle fait confiance et donne au prophète car il parle au nom de Dieu
Ce texte nous donne une femme païenne en exemple pour sa foi et sa confiance.

Dans le psaume 145 il s’agit aussi de confiance et d’espérance
Dieu fait justice aux opprimés ; il redresse les accablés ; il protège l’étranger.

La lettre aux hébreux est un peu plus compliquée car il s’agit d’un texte théologique pour aider les juifs de l’époque à comprendre le plan de Dieu pour passer de l’Ancien Testament à la nouvelle Alliance inaugurée par le Christ Jésus.
Nous aussi il nous faut apprendre à nous renouveler. Notre religion chrétienne n’est pas une religion du passé, mais une ouverture sur l’avenir … : 
L’Eglise n’a pas besoin de nous pour hier ; mais plutôt pour demain.
Le pardon de Dieu offert ; grâce à l’offrande du corps et du sang de Jésus Christ qui nous pardonne nos péchés et nous ouvre l’avenir.

St. Marc dans ce chapitre très court fait dire à Jésus : « méfiez-vous des scribes car ils dévorent les biens des veuves et ils font semblant de prier. »
C’est assez inhabituel que Jésus condamne, mais en même temps il prévient : prenez garde ….
Il ne s’agit pas de condamner mais d’être lucide et clairvoyant.
Nous sommes tous en possibilité de devenir comme les scribes, soyons vigilant :
Etre chrétien, ce à quoi on nous reconnait : c’est celui qui aime les pauvres et qui les sert ; qui prie et reste à sa place.
Nous sommes tous pécheurs, mais pardonnés par Jésus nous sommes un peuple de frères ou chacun et chacune, à sa place sert l’Eglise et le peuple de Dieu.
Puis Jésus dit son admiration car il a senti dans cette pauvre veuve le vrai geste du don gratuit. Cette veuve dont nous ne savons même pas le nom reste le modèle anonyme du don gratuit, de la générosité et de la confiance dans l’avenir car C’est bien lui, Dieu qui dirige le monde.
Jésus est touché, car se sont souvent les pauvres qui donnent le plus.
Et Dieu promet la récompense car le Seigneur lui-même voit dans nos cœurs.

C’est impressionnant de voir que déjà au temps de Jésus il y avait des « pauvres veuves »
Qu’est-ce que cela nous dit de notre société aujourd’hui où il a tant de pauvres et d’oubliés.
Car justement à l’Epoque de Jésus il n’y avait pas de sécurité sociale, et devenir veuve était donc une terrible épreuve ; non seulement morale mais aussi les veuves comme les orphelins tombaient dans l’extrême pauvreté. Aujourd’hui la pauvreté touche tout le monde : 10 à 12 % des français sont pauvres aujourd’hui. Que faisons-nous pour les 6 ou 7 millions de pauvres nourris par les banques alimentaires, les restos du cœur et le secours catholique ? Notre société moderne a engendré encore plus de pauvres qu’autrefois alors c’est à nous les chrétiens à agir et réagir pour développer la solidarité.
Devant les immenses richesses de quelques-uns   et les immenses pauvretés de beaucoup que pouvons-nous faire ?  Hélas nous ne pouvons changer la société, mais les chrétiens sont un ferment, un levain dans la pâte, c’est à nous à mettre de l’Amour dans le monde : un ferment de bonté, un geste de tendresse vaut mieux que tout l’or du monde.
Dimanche prochain c’est la journée nationale du Secours catholique réfléchissons à ce que nous pourrons faire, pour manifester notre solidarité.

Une délégation des évêques du monde entier réunis en synode nous parle de nouvelle évangélisation pour construire une église du 21 ème siècle ouverte au monde mais ferme et solide dans la Foi. Il s’est dit des choses très intéressantes au synode de Rome sur la nouvelle évangélisation :
Notre manière de participer à l’évangélisation de notre monde c’est de rendre notre Eglise plus accueillante car si le Christ veut venir en nous et par nous, il le fera grâce à l’Eglise.
Ce qui veut dire aussi que si l’Eglise n’est pas accueillante c’est notre faute ; mais si elle l’est c’est aussi grâce à chacun de nous.
Notre Eglise d’aujourd’hui souffre du manque de fraternité et du manque d’amour fraternel. Nous ne serons des Chrétiens authentique que si nous aimons nos frères.
L’Evangile dit dans un autre passage : c’est à l’amour fraternel que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaitra pour mes disciples.

Enfin pour finir je voudrais prier pour la Paix en ce 11 novembre anniversaire de la fin de la guerre en 1918. Prions pour la paix ; que les chrétiens soient des artisans de Paix : à la sortie de l’Eglise il y a sur la table un appel pour la paix en Palestine (L’ appel du mois de l’ ACAT) nous pouvons en prendre pour l’envoyer par la poste après l’avoir signé.

Bruno  PALLUAT  Diacre permanent
COUX   le 11/11/12



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