Année B
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retour vers l'accueil2ème dimanche du Temps Ordinaire
1S3, 3b-10.19 / Ps 39 / 1Co 6, 13c-15a.17-20
Nous retrouvons en ce 2ème dimanche du temps ordinaire la figure de
Jean Baptiste, Jean Baptiste que nous avons rencontré déjà dimanche
dernier dans le désert de Judée, proclamant un baptême de conversion.
Ce Jean-Baptiste, c’est aussi lui que nous retrouvons dès les premiers
versets de l’évangile de Jean après le prologue. Alors qu’il est
confronté aux prêtres et lévites qui le questionnent, il affirme n’être
ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète.
Mais alors, qui est-il ?
La tradition chrétienne nous dit qu’il est celui qui précède le Christ,
un prophète qui vient annoncer la venue de Jésus de Nazareth.
Dans le passage d’aujourd’hui, nous le voyons avec deux disciples ;
Jésus n’est pas loin, et ces hommes ne tarderont pas à se mettre dans
les pas de Jésus, créant ainsi ce qu’on pourrait appeler la première
communauté chrétienne.
Si donc Jean, après qu’il eût baptisé Jésus a pu dire que celui-ci est
le Fils de Dieu, les disciples eux ne savent pas qui il est ni où il
demeure.
Revenons à Jean-Baptiste : peut-être aurez-vous remarqué combien sa
présence se fait discrète dans les évangiles ; un personnage discret
dont on ne sait que peu de choses, mais un personnage ô combien
important dans son rôle de témoin
Voici donc 2 disciples de Jean Baptiste qui, avec lui, vont aller à la rencontre du Christ.
« Que cherchez-vous ? » leur demande Jésus ; Que cherchez-vous et non pas qui cherchez-vous ?
En posant la question de la sorte, Jésus ne veut pas que tout soit
centré sur sa personne, il préfère s’intéresser à ces 2 hommes, il veut
savoir ce que eux cherchent, quels sont leurs désirs. Peut-être veut-Il
leur faire dire ce qu’ils cherchent dans leur vie ?
Et nous aujourd’hui ? Que cherchons-nous lorsque nous venons à la
rencontre de Jésus ? Quelle est notre quête ? Car lorsque, au fond de
nous-mêmes nous cherchons le Christ, on ne sait pas très bien ce qu’on
cherche ; et finalement c’est Jésus qui nous aide à clarifier nos
motivations. Nous avons sans nul doute besoin de lui pour donner sens à
notre existence.
En notre cœur se tient Celui que nous ne connaissons pas, au milieu de
nous se tient Celui qui nous rassemble, et plus particulièrement en
communauté, dans cette église ce matin.
Dieu lui connaît chacun et chacune d’entre nous. Nous-mêmes, nous ne
cherchons pas Dieu, nous ne l’avons pas trouvé. C’est Lui qui est venu
vers nous, c’est lui qui nous a touché, c’est encore Lui qui aime
chacun de nous. Et si nous sommes dans cette église ce matin, c’est
pour venir à sa rencontre à travers Celui qui s’est donné pour nous et
pour tous les hommes, l’Agneau de Dieu.
Frères et sœurs, en ce deuxième dimanche du temps ordinaire est
célébrée la 101è « journée mondiale du migrant et du réfugié ».
Comme vous le savez, le Pape François attache une grande importance aux
problèmes des migrants. Souvenez-vous, c’est vers des migrants
qu’il est allé peu de temps après avoir été élu pape. En prévision de
cette journée, il nous adressait au mois de septembre dernier le
message suivant :
« A la mondialisation du phénomène migratoire, il faut répondre par la
mondialisation de la charité et de la coopération, de manière à
humaniser les conditions des migrants ». Le Pape souligne l'importance
des migrants et réfugiés : « Vous avez une place spéciale dans le cœur
de l'Eglise, et vous l'aidez à élargir les dimensions de son cœur pour
manifester sa maternité envers la famille humaine tout entière ».
Le message est clair ; en Eglise, nous avons plus que jamais la
responsabilité d’ouvrir notre cœur à celles et ceux qui demandent aide
et secours.
Egalement, ce deuxième dimanche du temps ordinaire ouvre la semaine de
prière pour l’unité des chrétiens ; pendant 7 jours, par la prière,
nous aurons la possibilité d’aller à la rencontre de nos frères et
sœurs d’autres Eglises.
Pour conclure cette homélie, vous me permettrez d’évoquer les récents
évènements qui ont bouleversé notre société dans ses principes les plus
respectables que sont la liberté (liberté d’expression) et la
fraternité (le vivre ensemble).
C’est pour cela que notre société, constituée de multiples diversités,
doit continuer à œuvrer sans relâche au maintien de la paix et de la
fraternité.
« Si quelqu’un dit : « j’aime Dieu » alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur »
(Dans la première épître de Jean).
Ceux qui tuent et terrorisent dans nos sociétés occidentales et laïques, je dis que ceux-là sont des menteurs.
Frères et sœurs dans le Christ, amis paroissiens, là où la colère
pourrait nous envahir, nous devons tout faire pour annoncer et mettre
en actes la paix fraternelle.
AMEN
Joël MACARIO, diacre permanent
18 janvier 2015
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