Année B
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retour vers l'accueil28° dimanche du Temps Ordinaire
Sg 7, 7-11 ;
Ps 89, 12-13, 14-15, 16-17cd
He 4, 12-13 ;
Mc 10, 17-30
Je ne sais pas si vous êtes comme
moi mais à chaque fois que Jésus rencontre quelqu’un j’essaye de
regarder cette personne avec bienveillance, sans apriori. En fait
j’aurais bien aimé être présent à cette rencontre, entendre parler
Jésus qui s’adresse à ses contemporains qui finalement ont les mêmes
questions que nous.
Avec ce jeune homme riche je ne
sais pas trop quoi penser, je suis partagé : il veut bien faire, mais
Jésus le pousse à faire un choix qui semble trop difficile.
« Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle
? » C’est une question que chacun pose à Jésus un jour ou l’autre car
l’objectif final pour tout homme, c’est la vie éternelle. Et le chemin
du bonheur éternel que Dieu a donné au peuple juif par Moïse, ce sont
les 10 commandements.
« Maître, j'ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. »
Et pourtant quelques minutes plus tard le jeune homme « devint sombre et s'en alla tout triste ».
Comment est ce possible de vouloir la vie éternelle et d’en prendre les
moyens, d’être aimé par Dieu et pourtant de s’en éloigner tout triste ?
Rappelez vous de l’épisode avec Zachée qui lui aussi était riche et
pourtant il reçut Jésus avec joie (Lc 19, 6) « Voilà, Seigneur : je
fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort
à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Jésus nous l’a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir »
(Ac 20, 35) Mais les Apôtres qui sont comme nous, sont bien perplexes :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? » Car à cette époque celui qui
réussissait était forcément béni de Dieu ; cela semblait paradoxal de
rechercher la pauvreté, de refuser la richesse.
Et tout le monde est concerné : il n’y a pas que l’argent : nous
possédons chacun des richesses : richesses de cœur, d’intelligence,
d’imagination…et vous pouvez continuer la liste.
Alors je voudrais vous proposer une parabole :
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Deux bougies se tenaient côte à côte.
L'une d'elle grande, rouge : une belle bougie.... L'autre était presque consumée et affreuse.
La première se
sentait belle et importante, surtout en considérant sa compagne presque
totalement brûlée tordue et laide. Comme il n'y avait personne à qui
parler elle s'adressa avec dédain à sa ratatinée de voisine. Elle
dit :
- "Tu as bien du culot de te tenir à côté de moi : tu es presque finie
et si laide. Qu'est-ce que tu fais ici
?"
- Ah' soupira le Petit chicot, tu peux parler de beauté !
Tu n'as jamais brûlé, tu n'as jamais vécu ! C'est pour cela que je suis
ici pour t'en parler et te l'enseigner !"
- Alors, tu veux être mon maître, nabot ! Rétorqua la grande bougie en
se moquant, alors tu veux me parler de la vie quand tu deviens
tellement petite et laide que RIEN ne reste de toi... Non merci ! C'est
ça ce que tu veux ! Moi, je veux rester belle et grande."
Tu sais il y a plus que ce qui reste de moi", dit la petite chandelle en souriant.
- " Dis un peu." rétorqua l'autre.
- " Beaucoup de
lumière et de chaleur que j'ai vu partager avec d'autres...
Beaucoup de souvenirs profonds dans le cœur des personnes que j'ai rencontrées... Toutes mes prières pour ces personnes."
- " Lumière et chaleur pour les gens, ça veut dire quoi ?"
- " C'est quand
on est devenu aussi petit et laid que moi qu'on comprend ça ... il faut
d'abord que tu te perdes. C'est seulement alors que tu seras
devenue ce que tu dois être... D'abord il faut que ta bougie soit
allumée... C'est ça qu'il faut pour comprendre la vie d'une bougie !"
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Jeudi soir, avec toute l’Eglise dans le monde, au jour du 50°
anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, nous sommes entrés
dans l’année de la Foi à la demande du pape Benoît XVI . Les textes
conciliaires sont « une boussole pour notre temps » et nous sont
proposés pour grandir dans la foi chrétienne. Fondée sur la rencontre
avec Jésus-Christ ressuscité, la foi pourra être redécouverte dans son
intégrité et dans toute sa splendeur. « De nos jours aussi, la foi est
un don à redécouvrir, à cultiver et dont il faut témoigner », et Benoît
XVI nous propose de plonger dans le catéchisme pour ne pas rester sur
des idées parfois un peu anciennes mais que notre foi reste vivante.
C’est exactement le problème du jeune homme riche : ne pas vivre que de
la pratique des commandements, même avec intelligence, mais se laisser
transformer par une rencontre avec Jésus lui-même.
Nous prenons un risque car cette Parole est tranchante comme dit
l’épître aux Hébreux. Elle invite à des choix radicaux : regarder St
François d’Assise qui se présente nu devant son évêque car il veut TOUT
laisser derrière lui pour suivre Dieu.
Rappeler vous la lettre aux Philippiens : « Le Christ Jésus : lui qui
était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son
droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se
dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. »
« Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir »
Et je terminerais en reprenant les mots de notre évêque Mgr James lors de la célébration de jeudi soir à la cathédrale :
« Habités par ce Christ, Lumière des nations, nous allons à la
rencontre de nos frères et sœurs en humanité, de « leurs joies et de
leurs espoirs, leurs tristesses et leurs angoisses » ; nous
souhaitons sans cesse dans le respect des personnes, servir
l’humanité ; sans nous lasser nous voulons du bien à notre monde.
C’est le grand élan de l’apostolat des laïcs, ce grand élan
missionnaire, en particulier de notre diocèse. Vatican II, dans
sa constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps le rappelait : «
Que le monde le sache : l’Église le regarde avec une profonde
compréhension, sincèrement disposée non à le dominer, mais à le servir
; non à le déprécier mais à accroître sa dignité ; non à le condamner
mais à le soutenir et à le sauver ». Servir Dieu en servant les
hommes. Servir les hommes parce que Dieu les a déjà servis. C’est le
sens du rassemblement Diaconia 2013 que nous vivrons au cours de cette
année.
Foi annoncée, célébrée, vécue. Au Seigneur, en ce début d’année, je
veux adresser la même prière que l’apôtre Pierre : « Seigneur augmente
en nous la foi ». Et reprendre aussi la prière de Newman ; l’Eglise
diocésaine l’adresse au Christ, Lumière des Nations : « Seigneur Jésus,
rayonne à travers moi, habite en moi, et tous ceux que je rencontrerai,
pourront sentir ta présence auprès de moi. En me regardant, ils ne
verront plus que toi seul Seigneur, Amen!
Chant : Il n'est pas de plus grand amour
J. Berthier
Philippe ARRIVE, diacre permanent
Vertou 13-14 Octobre 2012
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