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27° dimanche du Temps Ordinaire

 
            ‘’L’avenir de l’homme est la femme’’ célèbre maxime de Louis Aragon. Et Jean Ferrat, en inversant l’ordre des  mots pour créer sa chanson en 1975 ‘’ La femme est l’avenir de l’homme’’.      Oui, la femme et l’homme sont bien complémentaires mais ne font qu’un par le mariage. Le livre de la Genèse nous rappelle que ‘’ au commencement Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul’’. Dans l’Evangile de Marc, Jésus, après avoir été questionné par un Pharisien qui savait bien ce que disait la loi mais, voulait le mettre en difficulté. Jésus lui répond en reprenant l’ancien Testament et termine en lui disant que ce n’est pas à l’homme de séparer ce que Dieu avait uni.
            Souvenons-nous, à l’image de Dieu, Dieu fit l’homme et la femme. Si donc l’homme et la femme  sont à l’image de Dieu pourquoi voudrait-on casser cette alliance et au nom de quoi…,  de quelle liberté… ?
          L’homme et la femme ne sont-ils pas à l’image de Dieu ; ‘’créateurs…’’
c'est-à-dire porteurs de vie… ?
           ‘’Créateurs, porteurs de vie’’ quel beau programme pour les humains, hommes et femmes nous avons la vie en nous et nous devons la transmettre à notre tour. La première, donner vie à un enfant. Je pense en disant cela, à tous les couples qui ne peuvent donner la vie par la naissance physique d’un enfant. Malgré cela, s’ils le veulent, et avec les autres couples, ils sont ‘’porteurs de la vie’’. Oui, cette vie qui est à transmettre et que Dieu a donnée à tous les humains. D’abord se donner l’un à l’autre, s’aimer, rendre l’autre heureux, s’attacher l’un à l’autre en quittant son père et sa mère et, de deux ne faire plus qu’un. Vivre en couple, c’est donner vie à un projet commun, être témoin si nous le voulons de cet amour que Dieu nous donne chaque jours et qu’il nous a prouvé en envoyant parmi nous son propre Fils Jésus. Vaste programme pour un couple chrétien, même sans enfants.
             Bien sûrs, donner vie à un enfant, est important pour un couple. Mais, en plus, il est du devoir d’un couple de nourrir un enfant ; d’abord de nourriture terrestre sans quoi, cet enfant ne pourrait vivre et grandir. Il est une nourriture aussi qui est importante, le nourrir : d’amour, de générosité, de tendresse et d’affection. Bref, lui donner la vie du ‘’être ensemble’’ sans quoi cette vie en société serait infernale.
                    Il est une autre vie que nous rappelle St Marc dans son Evangile ‘’laisser les petits enfants venir à moi, ne les empêchez pas’’ Oui, cette vie, chaque chrétien est appelé à la transmettre aux enfants et, chaque chrétiens est aussi appelé à accueillir cette vie à la manière des enfants.
                
Pour être fécond, un couple doit d’abord s’aimer ; nous le chantons parfois : ‘’aimer c’est tout donner et se donner soi même’’. Oui  se donner ; d’abord à son conjoint puis à ses enfants, se donner à nos frères et sœurs en humanité, mais aussi à Dieu car, qui en dehors de lui, peut nous donner cette force d’amour de se donner à l’autre, aux autres ?
           Comme un enfant, à cause de sa faiblesse, est obligé de faire confiance : il écoute, il suit ses parents, il se fie à eux parce qu’il ne connait pas l’avenir et parfois en a peur. Nous, adultes, parce que nous sommes faibles, faisons confiance en ce Jésus qui est venu sur notre terre et s’est fait l’un de nous. Par son élan vers les enfants, Jésus nous apprend que nous n’aurons jamais les connaissances et les forces suffisantes si nous restons seuls. Il nous bouscule parfois dans son message c’est pourquoi, comme les mamans qui demandaient à Jésus de ‘’toucher les enfants’’, nous demandons à l’Eglise de nous permettre un contact avec Jésus afin de recevoir sa bénédiction et ainsi, être rendu capable d’accueillir ses paroles et de le suivre sur des chemins difficiles.

             Aujourd’hui s’ouvre le synode sur la nouvelle évangélisation : soyons convaincus que la mission concerne chaque baptisé. Jésus envoya soixante douze disciples dans chaque ville, chaque localité : ce sont nos villes, nos quartiers, nos villages, nos foyers. N’ayons pas peur d’annoncer le Christ aujourd’hui, même si ce n’est pas facile. Ce n’était pas plus facile au temps de Jésus. Annoncer c’est avant tout reconnaitre que c’est Lui qui nous envoie, non pour conquérir mais pour ‘’proposer’’ un message de paix, de joie, et de vie. Il nous met en chemin car il a confiance en nous.
          
 Diacres, nous sommes appelés à vivre encore plus intensément cet aspect de la vie, se donner, être à l’écoute, montrer le chemin et éveiller nos frères  à plus de partage, à s’ouvrir aux autres, malgré  les difficultés rencontrées, car un baptisé qui reste seul ne peut donner la vie qui mène à Dieu.


Guy ROUSSELEAU, diacre permanent
7 octobre 2012

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