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18° dimanche ordinaire

           Nous vivons en cette période les Jeux Olympiques de Londres.
    Avez-vous entendu les félicitations données à un athlète il y a quelques jours?
    Pour être plus précis, il s'agit du nageur AGNEL. En lui serrant la main, voici les mots qui lui ont été dit: ''Gagner des médailles, c'est très bien, mais réussir sa vie, c'est plus important!''
    Voilà une phrase prononcée dans un moment éphémère mais qui rappelle qu'un tel moment de vie sans visée ou sans lien avec un objectif plus profond n'est qu'un instant qui fuit aussi vite qu'il est vécu.
    Et pourtant quel travail assidu faut-il fournir pour battre des records qui seront à leur tour dépassés!
    Je crois que ce qui est dit aujourd'hui dans les Écritures est bien en rapport avec ce fait que je rapporte.
    Vivons-nous en courant pour des moments fugaces ou pour que acte après acte se construise une vie, se réalise un objectif durable ?
    Quel sens l'athlète donne-t-il à sa vie ? Quel sens donnons-nous à la nôtre ?
   
    Après la multiplication des pains, la foule est encore dans l'émerveillement.
    Vous vous rendez compte ? Elle vient d'être nourrie et rassasiée avec seulement cinq pains et deux poissons !
    Et cet événement suffit à ces hommes et ces femmes.
    Ils veulent même faire de Jésus leur roi, un roi merveilleux, qui les comblerait en leur ôtant tout effort et toute crainte du lendemain.
    Mais Jésus veut dire autre chose. Il veut que ce qu'il vient de réaliser soit un signe  et que ce signe conduise l'homme à chercher ce qui ne passe pas.
    Pour autant, Jésus n'a pas dédaigné le quotidien. Il a nourri le peuple affamé, comme Dieu l'avait fait avec la manne et les cailles. Il a guéri et consolé, il a rendu espoir aux exclus et aux pauvres.
    Aujourd'hui, il nous propose de croire en lui. ''L’œuvre de Dieu, nous dit-il, c'est de croire en celui qu'il a envoyé.''
    Il nous dit de regarder plus loin. Il nous propose donc d'aller vers lui, de le rencontrer, d'entrer en relation et de marcher à sa suite. Son chemin n'est pas celui du monde.
    Son chemin nous conduit au Père, plein de tendresse, qui se fait proche de l'homme, par son Fils, Jésus le Christ, venu partager notre vie humaine.
    C'est lui, Dieu fait homme qui nous appelle à croire. Il nous nourrit  de sa vie même.
    Quand nous demandons dans la prière du Notre Père : ''Donne-nous notre pain de ce jour''
ce pain n'est pas confiné dans la baguette du boulanger, mais il a un sens plus profond que nous ne devons pas oublier.
    C'est Jésus le Pain de Vie que Dieu nous donne : pour que sa Parole nourrisse notre vie et pour que nous trouvions la force dans notre marche quotidienne vers Dieu.
    Jésus est le don par excellence qui nous est fait pour éclairer nos routes.
    Nous avons à en témoigner.
    Par toute sa vie, Jésus veut faire signe. Il nous demande de regarder plus haut que la terre, de lever les yeux vers son Père du ciel.
    Par toute sa vie et ses actes, il nous donne l'exemple à suivre. Il nous demandera un jour aussi, si nous l'avons mis en pratique.
    Avons-,nous visité le malade ou le prisonnier, avons-nous donner à boire ou à manger aux affamés et aux assoiffés, avons-nous vêtu ceux qui étaient indigents ?

    ''Car ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.''
   
    Par cette façon de vivre à la suite du Christ, nous ferons avancer dans le monde l'Amour qui est Dieu, le Dieu-Amour qui fait vivre.
    Oh, que nous sommes loin de l'instantané qui éloigne l'homme de son intériorité et le disperse, tout en l'enfermant en même temps dans la tyrannie de ses désirs sitôt assouvis et sitôt renouvelés !

    Jésus attend de nous un bouleversement intérieur, et non pas une simple mobilité pour obtenir de l'autre côté du lac...encore du pain et du poisson.
   
    Dans le journal ''La Croix'' de samedi, le Père Bernard PODVIN nous dit que : ''cet évangile
est le bienvenu en ce temps estival. Il est une invitation à s'interroger. Partages-tu en ces temps difficiles ?''
    Annonces-tu par ta vie, par ta parole et même tes silences, le Christ Nourriture, Parole et Pain de Vie ?

    Beaucoup d'entre nous en ce monde, n'avons du Christ que quelques vieux clichés. C'est l'évangile qui nous porte au cœur de la connaissance du Christ, il faut nous en nourrir.
   
    Le diacre Bertrand REVILLON, nous disait il y a quelques jours au centre spirituel de Kerguénec, ''La Bible n'est vivante que si elle est lue.''
    Cette nourriture nous fera retrouver le chemin de l'intériorité.

    Je termine en vous laissant cette pensée de Saint Bernard :
        « Dieu ne parle pas à ceux qui se tiennent à l'extérieur d'eux-mêmes. »



Jean François NEAU, Diacre permanent
le 05 08 2012
Eglises Sainte Thérèse de La Baule et Saint Pierre d'Escoublac


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