PÂQUES
Vous savez ce qui s'est passé ?
Trois personnages dans ce passage :
Marie de Magdala, Pierre et Jean.
Cet Evangile ne retient que Marie de Magdala. Elle est envoyée vers ses
frères et elle devient elle-même apôtre en charge de la Bonne Nouvelle
de Pâques
Ce passage de Jean mentionne que Marie de Magdala et ne parle pas des
autres femmes. Je dirais peu importe, car Dieu veut faire ressortir la
vérité. C’est le premier jour de la semaine et nous le disons à la
Messe. Pour engager une nouvelle semaine, inaugurer une nouvelle ère,
une nouvelle création, un nouveau départ. Et le célébrant le dit lors
de la préface n° 2 ou 3 « ….nous voici rassemblés devant toi…en ce
premier jour de la semaine… » Jour de la résurrection du Seigneur.
« …alors qu’il faisait encore sombre. » et Marie n’en connait pas
encore l’importance. C’est passer des ténèbres à la lumière, c’est
passer de la mort à la vie.
Elle constate la disparition du Seigneur ; alors elle court et vient
vers Simon Pierre et vers l’autre disciple. Et une preuve qu’elle
n’était pas seule car elle dit : « ..ON a enlevé le Seigneur… » il
n’est pas nécessaire d’être plusieurs, pour que l’Esprit saint
agisse. L’Esprit Saint a besoin d’elle seul pour l’enseignement qu’il
veut nous donner.
Et puis il y a le récit des deux disciples : Pierre et l’autre
disciple. On observe le contraste entre Pierre, qui observe
attentivement les objets laissés sur place, et la foi « nue » du
disciple pour qui on dit qu’ « il vit et il crut »
Le tombeau vide a parlé à l’autre disciple car, comme le dit
Saint-Exupéry, "on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est
invisible pour les yeux". Désormais, c'est aussi le mode que nous
devons prendre pour approcher Dieu. C'est dans notre cœur que nous
pouvons rencontrer Dieu, ainsi que dans le cœur de nos frères et sœurs
ayant un handicap, des parents et des accompagnants.
Les trois personnages ont vu la même chose et pourtant seul
l’autre disciple a cru, la foi est aussi personnelle. C'est pourquoi
une relation personnelle avec Dieu est nécessaire pour nourrir notre
foi.
Combien de nos concitoyens ont vu mais n’ont pas cru
Quand le célébrant au cours de la Messe élève l’hostie – Corps du Christ – nous ne voyons pas le Christ, mais nous croyons.
Le premier jour de la semaine, le dimanche, je vois et je crois !
Un jour quelqu’un a dit, pour provoquer un peu : « La foi ça ne sert à
rien ! », Il lui a été répondu, sans trop réfléchir : « La foi ça ne
sert à rien, mais ça change tout ! » De fait, la foi ne sert à rien !
Je veux dire par là que ça ne sert pas à gagner de l’argent, à être
plus puissant, plus grand… Elle ne nous dispense pas de travailler. La
foi n’est pas une assurance tout-risque. On peut être chrétien et avoir
des problèmes de santé, avoir un accident… Bref, la foi ne sert à rien
dans ce sens.
Oui en ce matin de Pâques, l’autre disciple peut dire « je crois ! »
Notre foi chrétienne ce n’est pas n’importe quoi. C’est la foi au Christ ressuscité !
Chacun de nous en union avec la célébration, par la télévision ou autres moyens, nous exprimons cette foi en la résurrection.
Qui nous a dit : « CHRIST EST RESSUSCITE ! » ?
et pourtant on n’a rien vu. Alors rendons grâce à Dieu pour nos
parents, nos prêtres, nos amis ayant un handicap, ces hommes et ces
femmes rencontrés dans notre vie de tous les jours, car eux-mêmes
l’avaient entendue cette Bonne Nouvelle !
Ces trois personnages dans ce passage, on créé la première communauté, ont créé un peuple, un nouveau monde.
Ne créons pas une bulle de bonheur, dans laquelle nous nous enfermons.
Ces trois personnages ont fait leur « travail » de missionnaire.
Oui nous croyons en la force d’annoncer la BONNE NOUVELLE !
CHRIST EST RESSUSCITE !
OUI, IL EST VRAIMENT RESSUSCITE §
ALLELUIA !
Jean CARLES, le 12 avril 2020
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