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Baptême du Seigneur

Is 42, 1-4.6-7 ; Ps 28 ; Ac 10, 34-38 ; Mt 3, 13-17

Chers frères et sœurs,
Depuis la fête de Noël, nous suivons Jésus enfant même si cela ne se fait pas chronologiquement. En effet le jour de la Sainte Famille, le dimanche après Noël, nous avons évoqué la fuite en Egypte de Marie et de Joseph avec l’enfant Jésus, car Hérode voulait tuer l’enfant. Cela faisait suite à la visite des mages dont le récit nous a été proclamé dimanche dernier.
Aujourd’hui, nous retrouvons Jésus adulte, il a 30 ans. On ne sait pas grand-chose de cette vie passée à Nazareth, si ce n’est cette petite escapade que Jésus a faite à ses parents lorsqu’il avait 12 ans au Temple de Jérusalem, alors que ses parents le cherchaient.
30 années où rien ne s’est passé si ce n’est que Jésus devait aider son père dans le métier de charpentier. 30 ans où Marie et Joseph attendaient que Dieu se manifeste.
Aujourd’hui, donc, Jésus quitte ses parents, son village, ses amis pour commencer sa vie publique, et il choisit d’aller se faire baptiser sur les bords du Jourdain, par son cousin Jean Baptiste.
Jean le Baptiste, le fils de la cousine Elisabeth que Marie avait visitée.
Jean Baptiste était prophète, il était célèbre parmi le peuple. Il était sur le chemin des caravanes, au bord du Jourdain. Beaucoup de voyageurs  le connaissaient. Ils s’arrêtaient auprès de lui quand ils passaient pour se reposer et pour l’écouter.  Même le roi Hérode le connaissait personnellement. Il n’avait pas la langue de bois. Il menaçait par des mots durs comme « engeances de vipères », les gens qui ne reconnaissaient pas leur péché.  Il offrait un baptême de purification à ceux qui étaient prêts à changer de vie. En les plongeant dans l’eau du Jourdain, il leur demandait de se convertir.
Il annonçait surtout la venue d’un prophète plus grand que lui et disait : « Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Moi je vous baptise dans l’eau, mais lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».
Et voilà que Jésus s’approche pour se faire baptiser comme tout le monde. En le voyant Jean comprend qui est Jésus puisqu’il lui dit : « C’est moi qui ait besoin de me faire baptiser pas toi ». Mais Jésus lui répond : « Pour le moment laisse-moi faire ».
En voulant se faire baptiser, le Christ veut nous montrer par son premier geste public, sa solidarité avec le peuple qui venait voir Jean-Baptiste et qui cherchait à être meilleur, à apporter du nouveau dans sa vie. Quand il descend dans le Jourdain, il se coule dans ce peuple, au milieu des pécheurs.
C’est cela l’incarnation, Jésus est solidaire de l’homme dans sa pauvreté, dans sa faiblesse, mais aussi dans son repentir.
Comme vous l’avez entendu, dès que Jésus sort de l’eau, Dieu se manifeste et dit : « Celui-ci est mon fils bien aimé, en Lui j’ai mis tout mon amour ».
A partir de ce jour, Jésus va sillonner la Palestine et délivrer son extraordinaire message d’amour.
Eh bien, aujourd’hui chers frères et sœurs, le Christ nous pose à chacun d’entre nous, cette question : « Qu’as-tu fait de ton baptême ? »
Souvent lorsque je demande à une personne « es-tu baptisé » ? la réponse est « J’ai été baptisé », alors qu’on devrait dire « Oui, je suis baptisé ». Ce n’est pas de l’histoire ancienne, dont on ne sait même plus la date.  Rappelons-nous qu’être baptisé c’est un état permanent qui nous amène à marcher à la suite du Christ qui s’est engagé à annoncer aux autres, son message d’amour.
L’annonce de ce message n’est pas réservée à des ministres ordonnés, ou à des communautés religieuses, elle concerne chacune et chacun d’entre nous.  Comme le dit le Pape François dans le dernier livre qui vient de paraître « Le baptême est suffisant pour annoncer l’Evangile ». Quand on est baptisé on est déjà envoyé comme prêtre, prophète et roi. Prêtre quand on prie, prophète quand on annonce, roi quand on sert.
En ce dimanche où nous célébrons le baptême de Jésus, que notre joie d’avoir été baptisé se lise sur notre visage. Que notre foi soit contagieuse, au point d’en devenir l’une des plus grandes et merveilleuses épidémies de l’humanité. 
Amen !

JClaude LE MAUFF, diacre permanent
12 janvier 2020


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