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3° dimanche de l'Avent.
    Mt 11, 2-11

    « Montons à la rencontre de Dieu ». Comme vous l’avez vu sur les affiches à l’entrée de l’église, c’est le thème de notre paroisse pour ce temps d’Avent 2022. Depuis le départ, nous avons déjà progressé dans notre ascension. Nous avons d’abord été invités à la vigilance. Dimanche dernier, Paul nous parlait de persévérance. Aujourd’hui, je retiendrai trois pistes dans la Parole que nous avons entendue : une invitation à la joie, un encouragement à la patience et un envoi en mission pour annoncer la proximité du salut.

    Une invitation à la joie… C’est le prophète Isaïe qui espère déclencher une vague d’espérance et d’euphorie générale. Au peuple juif qui revient d’une période d’exil, il annonce la fin de la sécheresse et du désert, la renaissance des fleurs, la fertilité de la plaine Sarone et celle de la forêt du mont Carmel qui font la splendeur du pays. Il demande aux gens qui s’affolent d’affermir leurs mains et leurs genoux, de reprendre des forces. Au fond, il demande à tous de prendre leurs responsabilités pour se préparer à l’événement qu’il annonce : « Voici votre Dieu… Il vient lui-même et va vous sauver. » Cette bonne nouvelle est une source de joie intarissable. Elle va toucher en premier les personnes fragilisées par la maladie, les infirmités, le manque de liberté.

    Et pour nous aujourd’hui, dans le contexte de souffrance subie par notre planète, dans le contexte de violence qui dresse les peuples les uns contre les autres, dans le contexte des scandales à répétition qui secouent le monde, le Noël qui s’approche est-il vraiment une source de joie ? Quels sont les signes qui nous permettent de nous réjouir et de nous préparer à recevoir la bonne nouvelle du salut ?

    S’adressant aux croyants, l’apôtre Jacques nous invite à la patience. Il prend l’exemple du cultivateur qui, après avoir semé, patiente jusqu’à la récolte. Une récolte qui peut s’échelonner dans le temps. Il y a des récoltes précoces et des récoltes tardives. Il pense aussi aux paroles des prophètes dont les effets se font parfois attendre.

    Alors, cet encouragement de Jacques à la patience, comment pouvons-nous le traduire maintenant dans notre vie ? Sachant que patienter ne signifie pas rester passifs ou attendre sans rien faire… Comment pouvons-nous concrètement nous exercer à la patience pour accueillir la bonne nouvelle du salut ?

    Pour les uns, préparer Noël en famille, cela peut être tout simplement décider d’attendre son tour pour parler à table au moment des repas et mieux s’écouter. Que l’on soit parents, enfants, ados ou grands-parents. Pour beaucoup, cela peut être de ne pas ouvrir son téléphone à chaque message qui tombe… Pour certains, cela peut être de s’arrêter en croisant un voisin pour l’écouter ou rendre une visite sans motif à une voisine. Pour d’autres encore, cela peut être de rester calme dans une situation agaçante ou une vive contrariété plutôt que de réagir vite et sans attendre.

    Je voudrais prendre un dernier exemple… celui qui était l’objet d’une réflexion entre adultes dans la rencontre de ce « samedi pour Dieu » : la transmission de la foi ! Comme croyants en Jésus-Christ, c’est une inquiétude qui préoccupe beaucoup d’entre nous. Quand on relit dans la Bible la patience de Dieu face à son peuple, on comprend mieux le conseil de l’apôtre Jacques et son invitation à la patience dans nos missions d’accompagnements divers. Une patience qui n’est pas pour autant synonyme d’inaction ou d’absence.

    Ce qui peut nous réjouir et nous faire patienter, c’est la certitude que le salut est plus proche de nous que jamais. D’ailleurs, celui qui doit venir est déjà là. Du fond de sa prison, Jean-Baptiste ne peut pas voir ce que l’évangéliste Matthieu appelle « les œuvres du Christ ». Mais il en entend parler. Du coup, il cherche à savoir si Jésus est bien « celui qui doit venir ». La réponse de Jésus est claire : « Annoncez à Jean ce que vous entendez et voyez ». Contrairement à Jean-Baptiste, nous avons la chance d’être libres. Alors ouvrons nos yeux et nos oreilles. En nous donnant Jean-Baptiste pour modèle, Jésus nous envoie comme des prophètes, des messagers chargés de préparer le chemin devant lui… en nous et autour de nous. Alors, au milieu d’un monde qui peut nous paraître aveugle, malentendant ou infirme, cherchons, écoutons et regardons les signes de sa présence à notre porte, là tout près de nous. En commençant par notre paroisse : les « samedis pour Dieu » qui rassemblent une centaine d’adultes chaque mois, les catéchumènes qui se préparent au baptême, les enfants qui se préparent à recevoir l’eucharistie, les jeunes qui se préparent à la confirmation, les équipes qui s’engagent dans des actions solidaires auprès des personnes en fragilité et bien d’autres encore !

    Dieu vient au-devant de nous. Il est déjà là. Montons à sa rencontre en manifestant notre joie, notre patience et notre enthousiasme pour la mission qu’il nous confie. Viens Emmanuel, « Dieu avec nous » !


    Hubert PLOQUIN, diacre permanent

    11 décembre 2022

    St Philippe et St Jacques de Sautron - St Léger d’Orvault – Ste Bernadette d’Orvault




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