1° dimanche de l'Avent.
Chers frères et sœurs je vous souhaite une bonne année !...et là vous
êtes en train de vous dire : « au bout d’un an à peine notre frère
diacre a besoin d’un contrôle technique…pas sûr qu’il le passe
d’ailleurs ! ». Alors je vous rassure il n’est pas je l’espère
nécessaire d’aller bruler des cierges pour ma santé psychique…en
revanche je suis preneur pour que vous les bruliez afin que je sois un
diacre attentif à l’autre, humble, simple et à l’écoute de l’Esprit.
Donc oui je vous souhaite une belle année…liturgique ! En effet en ce
premier dimanche de l’Avent nous venons de passer dans l’année
liturgique A, l’année de l’Evangéliste Matthieu que nous allons donc
entendre les dimanches de cette nouvelle année jusqu’à l’Avent
prochain. Traditionnellement lorsque l’on passe à une nouvelle année on
est attentifs à trois aspects : le souvenir de ce qui a marqué l’année
passée en bien ou en moins bien ; le vœu de travailler sur nos points
faibles…Les fameuses bonnes résolutions ; et enfin on se projette dans
un avenir plein de promesses d’un bonheur à venir.
Il me semble qu’aujourd’hui les textes du jour nous invitent à cette démarche.
- un regard sur le passé dans l’Evangile : « Comme il en fut aux jours
de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces
jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme
et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens
ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a
tous engloutis »
- un travail sur nos fragilités dans la 2ème lecture «
Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans
orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni
jalousie »
- une promesse d’un avenir meilleur dans toutes les lectures du jour
mais voici deux exemples : « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est
à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra » ou
encore « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances,
des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils
n’apprendront plus la guerre. »
Il semble donc bien ici que l’on nous souhaite une bonne année…une
année durant laquelle on nous demande d’être vigilants, attentifs aux
signes que nous envoie l’esprit… de ne pas nous laisser submerger par
les mille tentations de ce monde…par le découragement face à toutes les
mauvaises nouvelles…
Nous sommes plus proches du Salut qu’à l’époque des premiers
croyants…nous sommes plus proches du Salut qu’à notre baptême…nous
sommes aujourd’hui plus proches du Salut qu’hier…
Demande de vigilance, d’attention, de prière…et d’Espérance…voilà ce
que contiennent ces textes du jour. Bien sûr de prime abord l’Evangile
peut nous faire peur avec son ton « Apocalyptique » : « Alors deux
hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes
seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre
laissée. »…mais n’oublions pas qu’Apocalypse signifie « bonne nouvelle
»…pas damnation, désespoir, fléau, épidémie ou guerre…mais bien « Bonne
nouvelle »…alors dans cette phrase je me dis qu’il ne faut pas
nécessairement y voir le verre à moitié vide…dans le fond être pris
peut aussi vouloir dire être accueilli auprès du père dans son
Royaume…être laissé peut vouloir dire aussi que nous ne sommes pas prêt
pour voir Dieu en face et qu’il nous faut attendre encore un peu…mais
ça ne veut pas dire que nous sommes définitivement écartés…donc
méfiance par rapport à notre interprétation parfois rapide…
Apocalypse signifie Bonne nouvelle…et quelle autre bonne nouvelle que
de savoir que notre Salut commence ici et maintenant…à chaque instant…à
chaque fois que je laisse une place à l’Esprit dans ma vie…à chaque
fois que je suis en relation avec l’autre et que je vois le Christ dans
l’autre…à chaque fois que dans la maison de mon cœur je n’oublie pas de
laisser une fenêtre ouverte pour laisser la Grâce y pénétrer et changer
ma vie.
Alors oui frères et sœurs je vous souhaite à toutes et à tous une belle
et heureuse année portée par les vents de l’Esprit dans vos vies…et
avec le psalmiste osons dire : « Appelez le bonheur sur Jérusalem : «
Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur
dans tes palais ! » À cause de mes frères et de mes proches, je dirai :
« Paix sur toi ! » À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je
désire ton bien. »
AMEN
Luc FROEHLY, diacre permanent
1 décembre 2019