33° dimanche ordinaire.
Mt 25. 14-30
Question : Qui parle dans l’Evangile ? A qui parle-il? Qu’est-ce qu’il
dit? Combien de personnes ont reçu les talents et combien chacun ? Qui
donne les talents ? A-t-il dit ce qu’on doit faire avec les talents ?
Vivre sa situation ou sa condition de vie dans la fidélité et la
crainte de Dieu, mettre en valeur les dons reçus afin de se préparer à
la rencontre ultime avec Dieu, telle est l’orientation des textes de ce
dimanche.
En effet la première lecture nous donne l’exemple de la manière dont
une femme peut faire fructifier ses talents : la femme vaillante met en
valeur toutes ses qualités de maîtresse de maison, habile et efficace,
soucieuse du bonheur de son foyer. Ce rôle conjugal et familial, assumé
dans la crainte du Seigneur montre la dimension spirituelle qui rend la
femme attentive et généreuse pour les malheureux. Mais où pouvons-nous
trouver cette femme ? A t- elle existé ? Existe t- elle ? Existera t-
elle ? Oui elle a existé, elle existe et elle existera mais elle est
difficile à trouver : heureux l’homme qui trouvera cette femme. Il aura
la paix du cœur et la joie de vivre. La femme dont parle le texte
semble être la sagesse. Cette sagesse est donnée par la crainte de
Dieu. C’est ce que spécifie le Psaume : « Heureux qui craint le
Seigneur et marche en ses voies ! Tu te nourriras du travail de tes
mains : heureux es-tu, à toi le bonheur. » C’est dire que le fruit de
la sagesse est le bonheur.
La deuxième lecture nous parle de « fils de lumière » : ce qui signifie
enfant de Celui qui est lumière (Dieu), ou encore celui que Dieu
illumine de sa clarté. En effet, par le baptême, les chrétiens sont
devenus fils de lumière et n’ont plus droit d’avoir peur ni du retour
du Seigneur ni de la fin du monde. Au contraire, dans le calme et la
confiance, ils doivent attendre ce jour de salut et de délivrance. Mais
en attendant ce jour, l’occasion nous est donnée de prendre conscience
des dons reçus au baptême et de vivre résolument dans la radicalité de
la foi, c’est-à-dire vivre dans la lumière du Christ, dans la vérité de
son amour et la fidélité à la volonté de son Père. Celui qui vit ainsi
n’a pas à s’inquiéter du moment ni de la manière du retour du Seigneur.
Il sera comparable aux deux bons et fidèles serviteurs dont parle
l’Evangile. Mais par contre, le baptisé qui ne pratique plus sa foi, ne
reçoit plus la Sainte communion, se livre à la prostitution des
croyances, se fait membre d’associations ésotériques de la franc
maçonnerie, de la rose-croix, etc., vit dans les ténèbres et aura
terriblement peur du retour du Seigneur. Il est comparable au mauvais
serviteur dont parle l’Evangile.
Dans l’Evangile, Jésus veut s'adresser non seulement aux chefs du
peuple ou aux Juifs, mais à tout le monde de tous les temps. Chacun des
ouvriers sait que Maître lui a donné les moyens de réaliser une
opération avantageuse. Chers frères et sœurs, nous devons en être
conscients que tout homme reçoit de Dieu des dons inestimables, mais
chacun selon sa capacité. Dieu nous fait confiance en nous donnant ses
dons et il respecte notre liberté d’en user comme bon nous semble à
condition de rendre compte à la fin des temps. Les talents dont parle
l’Evangile peuvent être matériels ou spirituels. Dans les deux cas
l’essentiel c’est de bien les gérer dans la fidélité. Chers frère et
sœurs, c’est chacun qui rend son propre jugement. Les actes que nous
posons nous sauvent ou nous condamnent.
Que Dieu notre Maître, qui nous combles de ses dons pour que nous
collaborions à son œuvre, nous accorde de travailler avec courage à
faire fructifier les biens reçus de Lui toi, afin qu'au jour de sa
venue nous puissions entrer dans sa joie. Amen.
Emmanuel Prosper TOSSOU, paroisse St esprit, Togoville (Togo)
13 novembre 2011
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