33° dimanche ordinaire.
HOMELIE DU DIMANCHE 16 NOVEMBRE 2008
JOURNEE DU SECOURS CATHOLIQUE
Cette
journée du 16 novembre est la journée nationale du secours catholique…
Nous sommes tous invités à prier et méditer sur la mission de
charité qui nous est confiée dans notre vocation de chrétien.
Cette année, l’attention de tous chrétiens est attirée sur les
situations de plus en plus compliquées et sensibles dans le domaine
précis « enfance-famille ». Comme l’écrit si justement Mgr
Housset, évêque de La Rochelle, et président du conseil de la
solidarité : « c’est une réalité sensible qui amène nombre de
bénévoles et salariés à répondre à des besoins nouveaux, lourds, en
progression constante ». En effet, en 2007, 173.000 familles
monoparentales et 117.000 couples avec enfants ont demandé de l’aide au
secours catholique.
Ces chiffres doivent nous impressionner et
voire nous choquer… C’est tout de même signe que la famille est en
souffrance constante, tant moralement, que physiquement… Quand on se
sent mal dans sa tête, le corps ne va pas bien ! De nos jours, la
famille a de plus en plus besoin d’accompagnement dans tous les
domaines… soutien scolaire, problèmes d’emploi, de logement, de
papiers, de ressources, bref, un immense besoin de sécurité…
On
pourrait appeler l’évangile de ce jour – l’évangile de la confiance –
Lorsque nous partons en voyage, nous confions la clef de la maison à
quelqu’un en qui nous avons confiance, peut-être limitée, puisque, avec
la clef, s’accompagnent moult recommandations pour que notre maison
avec tout ce qu’elle comporte, soit en sécurité…
La logique de
la parabole d’aujourd’hui, est de confier à chacun selon ses capacités,
d’être attentifs aux talents que nous pouvons ou non faire
fructifier… Le voyageur de la parabole donne, il fait confiance, mais
il attend tout de même un retour ; il sait que ses serviteurs ont
prit un risque puisqu’ils sont responsables en son absence des talents
confiés.
A nous aussi, le Seigneur nous a confié des talents,
selon aussi nos capacités d’être attentifs à les développer pour qu’ils
ne restent pas enfouis dans le fonds de notre cœur alors qu’ils
pourraient être utiles pour d’autres … Et un des talents qui nous est
confié, c’est celui de la charité, de l’amour, de l’attention à
l’autre, en particulier à celle ou a celui qui en a besoin. Ce serait
tout de même scandaleux de n’utiliser nos talents que pour faire mal
aux autres… alors qu’une une parole gentille qui sera pour elle ou pour
lui une bonne nouvelle… une poignée de main… un sourire font tellement
de bien Cela existent ces paroles qui guérissent, qui donnent de
l’espoir, mais souvent les paroles ne suffisent pas, il faut qu’un
geste accompagne la parole Ce merveilleux
talent de l’amour pour les autres n’est certes pas un
« gagne paradis », mais plutôt un échange où chacun
s’enrichit du talent, donc de l’amour l’autre.
Ce n’est pas anodin que le secours catholique attire notre attention sur la famille quand on sait sa fragilité !!!
Une famille ne peut être heureuse que lorsque l’amour circule entre les parents, les enfants –
Où
chacun ne respire l’amour de l’autre… D’ailleurs, un enfant ne peut
grandir dans son corps et dans son cœur que par l’amour de ses parents,
frères et sœurs… Que de séparations pourraient être évitées s’il y
avait plus de dialogue entre les époux… si chacun exprimait ce qui le
fait souffrir ou ce qui le rend heureux !!! Nous savons tous que
ce sont les enfants les premières victimes de la séparation de leurs
parents !!!... N’est-ce pas un talent exceptionnel que le Seigneur
nous a confié que l’amour d’un époux pour son épouse, d’un fils, d’une
fille pour ses parents… Ne saccageons pas cet amour dans notre cœur et
dans notre corps… N’abîmons notre cœur dans des amours impossibles, ou
égoïstes - n’abîmons pas notre corps dans des excès d’alcool, de
tabac, et autres drogues qui diminuent notre capacité d’aimer… La
famille est le premier lieu où l’enfant apprend à aimer, car
l’apprentissage à l’amour est le plus bel héritage que l’on puisse
léguer à nos enfants. Permettez-moi de le redire encore : dans
toute famille, la parole est vitale… surtout celle qui redonne espoir,
qui fait revivre, celle qui redit l’amour que l’on a les uns pour les
autres… Nous serions sans doute étonnés si nous savions la richesse des
partages vécus avec les personnes de la rue, des demandeurs d’emplois,
des femmes et des hommes isolés ou écrasés dans l’anonymat des
villes !!!
Le grand enseignement de la parabole des
talents, c’est que Dieu fait de nous des associés, et chacun de nous
reçoit sa part de responsabilité, en famille, au travail, dans notre
quartier - nous sommes en fait des actionnaires de son œuvre pour
que nous soyons créateurs avec lui… Sommes-nous de ceux qui
agissent pour le bien de tous, ou de ceux qui enfouissent par crainte
de l’avenir… Ne rien faire de mal ou ne rien faire du tout, ce n’est
pas forcément synonyme de bien faire !!! Apprends-moi,
Seigneur, à faire fructifier les dons que tu m’as donnés pour faire de
notre terre, un lieu de fraternité, d’unité et d’amour.
AMEN
Dominique VORKAUFER, diacre permanent.
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