31° dimanche du Temps Ordinaire.
Ces paroles de Jésus, où chacun peut en prendre pour son grade,
rejoignent les propres paroles de François notre pape dans son
exhortation apostolique « La joie de L’évangile » que je vous invite à
découvrir ensemble.
Ensuite demandons-nous ce que Jésus, qui dénonce ici le comportement et
l’attitude d’hommes de religion, veut nous dire aujourd’hui « pour vous
», ce qu’il attend de nous, puisque, le pharisaïsme, ça nous concerne
tous aujourd’hui.
Dans son exhortation apostolique notre Pape François dénonce : «ceux
qui sont supérieurs aux autres » «ceux qui sont inébranlablement
fidèles à un certain style catholique propre au passé » … « ceux qui au
lieu d’évangéliser, analysent et classifient les autres » et « ceux qui
manifestent un soin ostentatoire de la liturgie de la doctrine ou du
prestige de l’Eglise, mais sans que la réelle insertion de l’Evangile
dans le Peuple de Dieu les préoccupe ».
« …qui voulons-nous évangéliser avec de tels comportements ? »
Si nous voulons être honnêtes avec nous-mêmes regardons comment nous
tombons dans ces travers, demandons-nous comment nous nous
comportons et comment nous pouvons y remédier…
Toujours dans son exhortation Le Pape François dit : « Que Dieu nous
libère d’une Eglise mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux ».
Il continue : « Cette mondanité axphyxiante se guérit en savourant
l’air pur du St Esprit qui nous libère de rester centrés sur nous-mêmes
cachés derrière une apparence religieuse vide de Dieu »
A l’occasion du synode sur la famille Le Pape François dit encore :
« Pour rechercher ce que le Seigneur demande aujourd’hui à son Eglise
nous devons percevoir « l’odeur » des hommes d’aujourd’hui, jusqu’à
être imprégné de leurs joies et de leurs espérances, de leurs
tristesses et de leurs angoisses, ainsi nous saurons proposer avec
crédibilité la bonne nouvelle sur la famille »
Jésus nous invite à un nouveau mode de vie et de relation avec Dieu et avec les autres, en communauté et dans le monde :
- simplicité et authenticité dans nos rapports avec les autres.
- ne pas dominer les autres : dans le boulot, dans la société ou dans
l’Eglise, suis-je en situation de « pouvoir sur » ou « d’agir avec »
- être cohérent entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, être vrai. C’est
l’exigence quotidienne de vérité quand je suis en situation de
responsabilité, d’autorité.
- se mettre à hauteur de l’autre ; à hauteur d’homme à la suite de
Jésus qui nous a tracé le chemin du service, un certain Jeudi Saint !.
C’est un appel concret à regarder chacun comme notre égal. Plus de
rapport de dominant à dominé, aimer l’autre comme un frère. Tout cela
devrait guider nos comportements entre nous et dans nos élans de
solidarités, d’aide au développement et de coopération internationale.
Quand on veut aider un pays, un peuple en souffrance, commençons par
écouter ses besoins avant d’imposer nos idées, nos concepts, voire
notre culture… tenez, un exemple très récent :
Dans le village de Marj Ben Amer en Palestine une ONG a financé un
gymnase en pleine campagne qui n’est pas utilisé alors que le besoin
urgent était un camion de pompier pour lutter contre les
incendies et la formation adaptée du personnel. C’est le Conseil
Général qui a répondu à la demande avec le corps des sapeurs du
département…
Comme citoyen et comme chrétien interrogeons-nous sur la manière dont
nous exerçons nos responsabilités en famille, en société, dans la
communauté paroissiale. Même dans notre Eglise quand on parle de
SERVICE les questions de pouvoir, de savoir ne sont pas très loin, avec
des tiraillements et des concurrences çà et là…
Servir nos frères c’est bien ce que nous voulons ensemble concrétiser
quand nous sommes conviés à faire vivre le pôle solidarité pour
partager ce que nous vivons au quotidien et ce que nous observons et
connaissons comme situations difficiles autour de nous…
Jésus ne termine-t-il pas en disant : « Le plus grand parmi vous sera
votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s abaissera sera élevé
» C’est la force de l’humilité ! (dans ce mot il y a humus).
En fait le secret c’est d’être assez lucide pour se reconnaître petit,
et alors on est étonné de se nourrir des richesses de nos frères et de
la bonté de Dieu.
Alors restons « en marche » pour communiquer le JOIE de l’EVANGILE !
Poursuivons l’élan de DIACONIA et :
- Ensemble changeons le regard sur les plus fragiles.
- Ensemble osons le changement d’attitude au sein de nos communautés chrétiennes. pour que tous aient leur place.
- Ensemble osons le changement de mode de vie pour le respect de la création et la dignité de chacun !!
François CORBINEAU, diacre permanent.
2 novembre 2014
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