2° dimanche de Pâques
Dimanche de la Divine Miséricorde
Ac 2, 42-47 ; 1P 1, 3-9 ; Jn 20, 19-31
Tous les textes de ce dimanche qui fait suite à la grande semaine qui
nous a conduits à Pâques sont remplis de joie. Dès dimanche dernier il
nous a été dit qu’ils étaient fini les jours de la Passion et que nous
devions suivre les pas du Ressuscité, “suivez –le désormais jusqu’à son
Royaume où vous aurez la joie profonde “disait la bénédiction finale.
C’est le temps de la Résurrection de Jésus, c’est le temps de la Joie
de la vie renouvelée après l’épreuve du tombeau Oui, tous les textes
que nous méditons aujourd’hui nous amènent à la Joie.
C’est aussi pour nous, paroissiens du Sacré-Cœur, une joie de revoir à
la messe de 11 heures, après une semaine, les catéchumènes
devenus néophytes par le baptême dans la nuit de Pâques et qui
vont déposer aujourd’hui le vêtement blanc qui leur a été
remis. Ils sont devenus des femmes et des hommes qui, comme nous, sont
appelés à témoigner de l’amour du Christ qu’ils ont rencontré
pleinement en ce soir de leur baptême et de leur communion, après avoir
préparé leur cœur à le recevoir.
Qu’ils voguent désormais au grand vent de l’Esprit Saint dans la
joie de la rencontre intime qu’ils ont faite avec le Christ.
La première lecture nous rapporte ce temps béni des premiers jours de
l’Eglise où les nouveaux chrétiens vivaient pleinement unis par
l’enseignement, la communion et la prière.
Nous ne devons pas considérer ce temps comme un temps idyllique
et sans rapport avec le nôtre. Compte-tenu de mon âge j’ai connu
l’Eglise avant le concile Vatican II. Les origines de celui-ci
sont à situer dans la grande prière que fit le Pape Jean XXIII
appelant une nouvelle effusion de l’Esprit sur l’Eglise, il disait“ une
nouvelle Pentecôte“ et plus tard annoncera le lancement du Concile. Et
de ce Concile est sorti, parmi beaucoup d’autres fruits, un amour
renouvelé pour l’Esprit-Saint.
Lors de son élection le pape Jean-Paul II dira “je désire encore une
fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour son grand don du
concile Vatican II“. Curieusement ou plutôt providentiellement nous
avons retrouvé au début des années 1970 le lancement de nombreuses
expériences de revivre ce que nous annonçait le texte de ce jour “ils
vivaient ensemble et ils mettaient tout en commun“.
Oui nous avons vu renaitre cela et l’Eglise d’aujourd’hui prés de
50 ans plus tard a été profondément marquée par le fruit de ces
expériences dont certaines se poursuivent aujourd’hui et touchent des
milliers de personnes. Le pape François rappelait à ceux qui
étaient au Stade Olympique de Rome le dimanche de Pentecôte 2014
(certains parmi nous y étaient...) “Le Renouveau Charismatique est une
grande force au service de l’annonce de l’Evangile dans la joie de
l’Esprit Saint“. Il ajoutait “j’ai compris le bien qu’il a fait à
l’Eglise “tout en assortissant ce constat d’un avertissement de
vigilance “faites attention à ne pas perdre la liberté que l’Esprit
Saint vous a donnée“.
Oui, frères et sœurs, l’Eglise est capable de revivre dans nos temps
modernes “sa grâce d’origine “comme aimait nous le rappeler un
prédécesseur de notre archevêque actuel, le cardinal Robert Coffy.
Saint Pierre dans son épitre ne nous redit pas autre chose lorsqu’il
assure que Dieu “nous a fait renaitre grâce à la résurrection de
Jésus-Christ pour une vivante espérance “Il n’écarte pas le risque de“
toutes sortes d’épreuves“ mais assure que par la foi “ vous
tressaillerez d’une joie inexprimable qui vous transfigurera “
Nous, frères et sœurs, qui étions là, avons-nous bien regardé le visage
des baptisés de la nuit de Pâques ? Ils étaient rayonnants.
Cette joie elle est pour tous nous dit Saint Pierre.
Dans l’évangile nous voyons Jésus venir rencontrer les disciples
enfermés par la peur pour leur dire “la paix soit avec vous“ à deux
reprises. Oui nous devons être des messagers de la paix dans un monde
qui a de plus en plus tendance à mettre au premier rang les rapports de
force, la violence voire la barbarie. Restons des hommes, de femmes de
cette paix donnée par le Christ lui-même à ses disciples et à tous ceux
qui les suivront. Nous le savons le fondement de notre vie de baptisé
est la paix du Christ. Et pour permettre de vivre cette paix
Jésus ajoute “recevez l’Esprit Saint “dont on sait qu’il est
l’animateur de toute vie chrétienne.
Après cela se situe l’épisode de Thomas, absent lors de ce
passage du Christ et qui énonce tout ce que la plupart d’entre nous
aurions dit si l’on nous avait annoncé un tel événement “nous avons vu
le Seigneur“. Mais lorsque le Christ va revenir une seconde fois Thomas
va reconnaitre “son Seigneur et son Dieu“ et permettre à Jésus de nous
laisser ce message à travers Thomas “heureux ceux qui croient sans
avoir vu “.Le Pape Benoit XVI dira que Jésus prononce ainsi“ la
béatitude de la foi. “ le dimanche où il béatifiait le Pape
Jean-Paul II. Prions ce saint pape tout particulièrement en ce dimanche
de la Miséricorde qu’il institua durant son pontificat.
La Vierge Marie n’apparaît dans aucun de ces passages de l’Ecriture
mais on sent bien que sa présence est cachée partout. Elle est notre
modèle de joie, notre modèle de foi, notre modèle d’espérance,
notre modèle de docilité à l’Esprit Saint.
Chers frères et sœurs comme le disciple bien-aimé le fit sur la demande de Jésus : prenons-la chez nous.
Amen.
Georges Renoux
Diacre Permanent
Basilique du Sacré-Cœur de Marseille
Le 23 avril 2017
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