28° dimanche du Temps Ordinaire.
“Un homme avait préparé un grand dîner, avec beaucoup d’invités.
Quand vint l’heure du dîner, il envoya son serviteur pour dire aux
invités : ‘Venez, tout est prêt !’ Mais tous, comme un seul
homme, commencèrent à s’excuser. Le premier lui fait dire : ‘J’ai
acheté un champ, il faut absolument que j’aille le voir. Tu voudras
bien m’excuser.’ Un autre dit : ‘J’ai acheté cinq paires de bœufs
et je pars les essayer. Tu voudras bien m’excuser.’ Un autre encore dit
: ‘Je viens de me marier, c’est pourquoi je ne viens pas.’ Etc…etc….
Venir au festin, au repas, c'est répondre à une invitation de notre Père, qui se réjouit de notre réponse.
Jésus adresse cette invitation à tous les hommes.
Avons-nous toujours le sentiment de venir à un repas de fête quand nous
allons à la messe ? Pourquoi est-ce que je manque à l'Eucharistie,
parfois ? Souvent ?
Jésus invite et beaucoup refusent de s’y rendre à son appel, ils n’ont
plus de place pour Lui dans leur cœur. Leur cœur est encombré par des
tas de choses.
Ces choses qui nous encombrent et qui nous font croire qu’on est «
riches » ; faisons ensemble l'effort de mettre Jésus, l'amour de
Jésus en premier dans nos vies. Dieu ne fait pas de distinction de
race, de niveau social, de langue, d'aspect extérieur. Il veut le plus
de monde possible à son Festin.
Ce roi nous invite au repas des noces. Nous sommes invités à célébrer
l’Eucharistie. C'est ce que le prêtre proclame en présentant l'hostie
consacrée :
« Heureux les invités au repas du Seigneur ! Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. »
Oui Heureux sommes-nous, car cette invitation concerne chacun de nous,
pauvres ou riches, bien portant ou malade. Regardons bien autour de
nous, combien de baptisés manquent le festin du seigneur ? combien
sont-ils à trouver un prétexte pour ne pas venir ?
Heureux sommes-nous car ce repas à la table du Seigneur nous rétablit
dans notre dignité de baptisé, frères de Jésus et fils de Dieu.
Et nous sommes aussi tristes quand nous découvrons que cette dignité de
baptisé à beaucoup de peine à se traduire en actes et à durer dans le
temps.
Et de la part de ces baptisés hors de l’Eglise on entend souvent :
Pourquoi pratiquer ? Est-ce si important d’aller à la messe le dimanche
?
Ne vaut-il pas mieux vivre en chrétien toute la semaine ?
On entend aussi que la messe est trop tôt…trop tard…trop longue…à l’homélie je m’endors…que je n’ai rien compris…..
OUI la messe du dimanche n'est pas obligatoire ...
elle est nécessaire !
Aller à la messe le dimanche, ce n'est pas pratiquer : c'est croire !
La preuve, nous le disons à la messe : « je crois en Dieu…. »
Je crois en l'immensité de l'amour de Dieu qui nous est donné dans ce
sacrement de l'eucharistie. Et nous sommes aussi tristes aux
résistances à l'inattendu de Dieu qui surgit dans nos vies et dans le
monde et nous rendent aveugles sur la profusion de ses dons.
Oui« Heureux les invités au repas du Seigneur » nous dit le célébrant,
oui mais nous comme dans le passage de l’Evangile « n’avons pas le
vêtement de noce » alors nous faisons acte d’humilité, en disant :
« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ! »
et je pourrai comprendre que c’est pour moi que le pain est rompu, que la coupe est offerte.
Et puis en fin de messe nous avons l’envoi.
Nous sommes envoyés en mission, nous sommes envoyés à pratiquer durant
la semaine, ce que nous avons écouté, ce que nous avons vu pendant
cette célébration, cette rencontre avec Dieu.
Pratiquer pendant la semaine c’est aller sur les chemins, c’est
rassembler tous ceux que nous rencontrons, les bons comme les mauvais,
à tous ceux qui ont oubliés pourquoi ils sont baptisés. Pratiquer c’est
transmettre les appels du Christ, appels par l’Evangile, par l’Eglise,
par les rencontres de notre vie.
Pratiquer c’est transmettre l’invitation du Roi aux noces de son
fils. Pratiquer comme des serviteurs et non pas des conquérants.
Nous allons à la Messe parce que nous croyons, parce que nous voulons
être acteurs dans l’assemblée Eucharistique afin de recharger nos
batteries pour pratiquer durant la semaine.
Aux célébrations, Dieu nous parle par les lectures, Dieu nous pardonne
nos manques, Dieu nous nourrit de son amour en nous donnant son Fils.
Quand notre vie spirituelle est désertée par le manque de prières, par
l’absence d’adoration, de confession, eh bien les traditions
religieuses sont balayées par la modernité, par le miroir aux alouettes
de notre monde et nous resterons sourds aux invitations de Dieu à venir
au repas de noce.
Jean CARLES, diacre permanent
12 octobre 2014
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